Elle est à 44 km d'Angoulême, 50 km de Limoges, 4 km de Roumazières, 8 km de Chabanais, 16 km de Confolens[3].
La D 16, route de Montmoreau à Confolens par Montbron, Montembœuf et Manot, traverse la commune et le bourg du sud au nord et coupe la N 141.
La D 169 va vers le nord-ouest en direction de Loubert et Ambernac, la D 52 au sud-est en direction de Lésignac et la D 370 au nord-est en direction d'Exideuil[4].
La commune comporte quelques hameaux significatifs, comme la Croix Rouge, carrefour de la D.16 et de la N.141, et le Pont Sigoulant, pont sur la Charente (fleuve) à l'ouest qui fait la limite avec Roumazières.
D'autres hameaux et fermes parsèment la commune : la Bellangerie, les Brigaudies, les Maisons Neuves, le Clos du Râteau, chez le Gros, le Temple, les Salices, les Vieilles Vignes, Pranzac, Tras le Bos, le Lindois, chez Valette, etc.[4]
Géologiquement, la commune se trouve dans le Massif central, comme toute cette partie orientale de la Charente qui s'appelle Charente limousine. La moitié sud de la commune et la vallée de la Charente à l'ouest sont occupées par du gneiss, et la moitié nord par le massif granitique de Chirac.
La crête de la commune, principalement au bourg, est recouverte d'une couche de sable argileux ocre à galets[5],[6],[7].
Le relief est celui de la Charente limousine : assez élevé par rapport au reste du département, mais bas par rapport au reste du Massif central. La commune consiste principalement en une crête nord-sud assez haute séparant les bassins de la Charente et de la Vienne, d'altitude moyenne 230 m mais qui culmine au bourg à 245 m, aussi l'église élancée se voit-elle de loin. Le point culminant de la commune, 251 m, est sur cette crête au sud près de Pranzac et de chez Valette.
La Charente, assez petite, coule dans une vallée étroite et profonde à 180 m d'altitude à l'ouest, mais le point le plus bas de la commune, 156 m, est au nord-est de la commune versant Vienne en limite avec Exideuil (au sud de la D 370 et de Beauvent).
Cette limite est orientée nord-sud et la Charente elle-même limite la commune à l'ouest. Le bourg est situé sur cette ligne de crête. Quelques minuscules affluents de la Charente ou de la Vienne descendent de cette crête, et on compte de nombreuses petites retenues d'eau favorisées par le sol imperméable.
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département. Les températures et précipitations relèvent plus de la station météorologique de Limoges que celle de Cognac.
Le territoire communal est peu boisé, environ 10 %, et est occupé surtout par du bocage, propice à l'élevage de la vache limousine.
Toponymie
Une forme ancienne est Petrosia (non datée, Moyen Âge)[8].
L'origine du nom de La Péruse remonterait au latin petrosa [terra], qui signifie « terre rocailleuse » mais qui peut aussi signifier « ruines antiques », et qui a donné l'adjectif peirosa en occitan[9].
Dialecte
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[10].
Elle se nomme La Peirusa en occitan[11],[1].
La Péruse était située sur une voie antique nord-sud, sans doute utilisée à l'époque romaine, qui allait de Périgueux à Poitiers vraisemblablement par Charroux et appelée ailleurs Chemin ferré. Cette voie, longeant la ligne de partage des eaux, passait par Videix (Saint-Gervais) et Suris au sud et passait par les landes au nord, à l'ouest de Manot, par la limite de canton[12].
Entre le Xe et XVIIIe siècles, La Péruse était aussi le siège d'une viguerie, qui rendait la justice localement. Elle était alors dans le diocèse de Limoges, puis fut rattachée aux six autres du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine de par son extension au XIe siècle[18].
Dès le début du XXe siècle, la commune possédait de nombreuses carrières de sable et d'argile pour les tuileries voisines de Roumazières.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2016, la commune comptait 523 habitants[Note 1], en évolution de +4,39 % par rapport à 2010 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église paroissiale Saint-Pierre dont le clocher est visible de loin, est inscrite aux monuments historiques depuis 1980[26]. Son autel avec tabernacle en bois sculpté et peint datant du XIXe siècle est inscrit monument historique à titre objet depuis 1994[27].
L'église
La façade
L'extérieur et le clocher
L'intérieur
Personnalités liées à la commune
Jean Bastier (1529-1554), dit Jean de La Péruse[16], poète et auteur dramatique en langue française, né à La Péruse.
Notes et références
Notes
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 165
↑Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle Terres-de-Haute-Charente par fusion des communes de Genouillac, Mazières, La Péruse, Roumazières-Loubert et Suris », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-043, , p. 18-20 (lire en ligne)
↑Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN2-87754-025-1), p. 101
↑ ab et cJules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 270
↑André Debord inJean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN2-903504-21-0, BNF34901024, présentation en ligne), p. 88