William Garnett, ancien membre d’un gang du comté de Luna, dans le sud du Nouveau-Mexique, vient de passer dix-huit ans en prison pour meurtre. Converti à l'Islam et en quête de réinsertion, il bénéfice d'une libération conditionnelle pour bonne conduite et essaie de changer de vie. Il se lie d'amitié avec Emily Smith, son officière de probation, qui vient d'être transféré à Luna, petite ville du Nouveau-Mexique.
Toutefois, lorsque Garnett commence à profiter de sa liberté et à connaitre le bonheur, il est malheureusement rattrapé par son passé. Entre le shérif Agati, qui veut se venger du meurtre de son adjoint, tué vingt ans plut tôt, et son ancien gang qui le harcèle pour le faire revenir, Garnett sent ses vieux démons remonter à la surface.
Fiche technique
Titre français : La Voie de l'ennemi
Titre original : Two Men In Town
Titres de travail : Enemy Way, puis Bill's Law[1],[3]
Bien qu'étant produit avec le soutien de l'Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel, il n'y a pas d'acteurs ou actrices algériens dans le film. Le réalisateur déclare à ce propos « La présence algérienne n’y est pas tout simplement parce que dans l’histoire il n’y en a pas. Je suis la présence algérienne de ce film »[6].
Le réalisateur voulait absolument travailler avec Forest Whitaker : « Quand j’ai rencontré Forest, je n’avais pas de film, pas d’histoire ; nous avions juste envie de travailler ensemble, de construire quelque chose. Je voulais l’impliquer dans ce récit d’immigration car c’est une question qui me passionne »[7]. Le scénario se développe alors autour d'un personnage imaginé autour de Whitaker, qui participe également à l'élaboration du script. Rachid Bouchareb déclare que l'acteur était le seul capable de comprendre son désastreux anglais. De plus, il pense que l'acteur apporte une touche particulièrement américaine à l'histoire[7].
Rachid Bouchareb construit son film en fonction des acteurs choisis. Ils développent ensemble des personnages sur mesure et adaptent le scénario en fonction. Rachid Bouchareb explique que c'est « pourquoi au début du film le personnage de Forest parle peu. Tout repose sur une interprétation intérieure ». Il ajoute : « Luis Guzmán me faisait peur dans ses rôles de méchants. Son interprétation dans le film L'Impasse au côté de Al Pacino est bluffante »[7].
À noter que Forest Whitaker et Harvey Keitel avaient déjà tourné ensemble dans Smoke, sorti en 1995.