L’Esclave blanche est une production qui fait revivre l'époque de l'esclavage et raconte l'histoire de Victoria, une femme que tout le monde considère comme une marquise qui est venue en Amérique pour épouser un marchand prospère de la région. Cependant, la vérité est que, il y a quelques années, dans la même ville, elle a été sauvée de la mort par des esclaves, a grandi avec eux dans le secret, et ils sont devenus sa famille. Arrachée des mains de ses proches, Victoria est revenue en se faisant passer pour une autre personne dans le but d’obtenir justice et de libérer sa famille de l'esclavage.
Production
La production de la série est devenue la plus chère dans l’histoire de la télévision colombienne. Plus de neuf millions de dollars ont été investis, dépassant le coût de production d’autres séries populaires comme la troisième saison de El Capo et Pablo Escobar, le patron du mal[1]. Liliana Bocanegra, réalisatrice de la série, avoue qu’elle n’a pas pu refuser l’offre de réaliser la production puisque montrer la réalité de l’esclavage en Colombie était un défi pour elle. Elle affirme que cette réalisation est une opportunité pour réfléchir aux origines de la culture Colombienne et pouvoir découvrir une réalité peu connue à laquelle nous pouvions seulement y accéder grâce à la littérature[2].
Quand on m’a proposé de tourner cette série…je n’ai pas pu dire non. Je ne pouvais pas refuser l’opportunité de raconter une histoire sur l’esclavage en Colombie. Il s’agit de remonter aux temps anciens, aux origines de notre culture, de notre histoire […] c’est découvrir un monde qu’on a connu qu’à travers les textes scolaires.
Liliana Bocanegra, réalisatrice de La esclava blanca[3].
Quant à la distribution des rôles pour la série, la production cherchait de nouveaux acteurs, affirme Juliana Barrera, productrice déléguée de la série. Pour elle « le plus important de la distribution des rôles c’est de montrer de nouveaux visages, parce que ce qui est essentiel c'est que les téléspectateurs s’attachent aux personnages et pas à l’acteur qui le joue. Surtout quand il s’agit d’une thématique assez sensible comme l’esclavage ». Pour la sélection de l’actrice qui joue le rôle principal de l’histoire, ils ont considéré plusieurs possibilités « [...] des colombiennes avec un accent espagnol, des espagnoles avec un accent colombien mais dans notre recherche, nous sommes tombés sur Nerea Camacho »[4]. L’actrice de 19 ans (pendant le tournage de la série) est lauréate du prix Goya pour son rôle fans le film Camino, remporté à l’âge de 12 ans[5].
La production de la série s’est déroulée en plusieurs villes colombiennes, principalement de la côte caraïbe et du centre du pays pour représenter la Colombie du XIXe siècle. Les villes de Santa Marta, Carthagène des Indes, Valle del Cauca, Bogota, La Guajira et Medellín ont été choisies pour le tournage de la série[6]. L’équipe de travail de la série a eu la possibilité de tourner certaines scènes pour la première fois dans l’hacienda de Simón Bolivar, appelé « la Quinta de San Pedro Alejandrino »[7]. Pour la construction de la clôture, la production a construit des cabanes entourées par une palissade de 300 mètres[8]. Dans le but de tourner des scènes les plus réalistes possibles, une grande partie des armes utilisées dans les scènes de combats comme les arbalètes et les sabres ont été faites par la production et d’autres ont été importées de l’étranger[9].
Distribution
Nerea Camacho : Victoria Quintero / Lucía Alvarez Parreño - La Marquise de Bracamonte