En , la police arrête Iwao Enokizu (son vrai nom est Akira Nishiguchi), escroc et tueur en série. Le film, à la construction spatio-temporelle complexe, retrace les 78 jours qui séparent le premier crime de la capture d'Iwao par la police.
Fiche technique
Titre original : 復讐するは我にあり (Fukushū suru wa ware ni ari?)
Titre français : La vengeance est à moi
Titres français alternatifs : La vengeance est mienne ; La vengeance m'appartient
Ce film termine la longue période qui a suivi l'échec commercial du film épique Profonds désirs des dieux (1968) durant laquelle il produit essentiellement des films documentaires. Le film aura un succès international retentissant et fera connaître Imamura des cinéphiles du monde entier. Il se fonde sur des faits réels qui se sont produits au Japon et s'inspire d'un roman de Ryūzō Saki. Les noms des personnages ont été modifiés.
Le film dérange, car il ne prend pas position contre le meurtrier ; il n'est pas présenté de manière consensuelle, comme le ferait Hollywood. On ne sait pas pourquoi il tue, simplement, on perçoit qu'il doit le faire. Le cinéaste ne donne pas d'explication simple sur les motivations du tueur. À l'agent de police qui lui fait remarquer qu'il ne comprend pas pourquoi il a tué sa dernière femme, il répond qu'il ne le sait pas lui-même. D'ailleurs, immédiatement après l'avoir étranglée, il la remercie.