Il est connu pour avoir écrit un sirventès satirique imité d'un autre de Bertran de Born et qui sont tous les deux contenus dans un chansonnier provençal du XIVe siècle[4]. Ces deux sirventès sont datés soit de 1176 selon Léon Clédat, soit de 1183, selon Albert Stimming[5]. Ils possèdent la particularité d'avoir la même construction rythmique, les mêmes rimes et souvent les mêmes idées et expressions[2]. Le sirventès attribué à Bertran de Born est adressé à un jongleur, alors que celui attribué à Lantelmet del Aiguillon s'en prend à un baron. Toutefois, Camille Chabaneau, dans son étude sur les troubadours du Périgord, n'exclut pas que le copiste du chansonnier ait inversé les noms des auteurs par mégarde[2].
Œuvre
Le sirventès attribué à Lantelmet d'Aiguillon commence ainsi :
Er ai ieu tendut mon trabuc,
Don sueill trair' als malvas baros ;
E trairay n'a un de cor blos,
Vueig d'onor, plen de nuailha,
Références
↑(de) Karl Bartsch, Grundriss zur Geschichte der provenzalischen Literatur, Elberfeld, R. L. Friderichs, , VIII-216 p., In-8° (BNF31769739), p. 160, nº 284
↑ abcd et eSociété pour l'étude des langues romanes, Université de Montpellier. Faculté des lettres et sciences humaines et Centre d'études occitanes, Revue des langues romanes (Périodique), Montpellier ; Paris, Bureau des publications de la Société pour l'étude des langues romanes ; Librairie de A. Franck, 1870- (ISSN0223-3711, BNF34359904), p. 231-234, t. 25 année 1885
↑ a et bCamille Chabaneau, Les biographies des troubadours en langue provençale, Toulouse, E. Privat, (BNF30214219), p. 120 et 157
↑(oc) Chansonnier provençal : ms. Français 12474, xive siècle, Manuscrit, f. 246r
↑Bibliothèque de l'École des Chartes (Bimestriel ; semestriel (1981-)), vol. ; 25 cm (ISSN0373-6237, BNF34378578), p. 471, t. 40 année 1879