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Une tasse de café renversée sur un ordinateur provoque une explosion dans un laboratoire de Magnascopics. N'ayant pas évacué les lieux car il y dormait, l'analyste Nick Halloway découvre qu'il est devenu invisible. Il se retrouve alors poursuivi par la CIA. Seule Alice Monroe, une productrice de télévision, va pouvoir l'aider.
Fiche technique
Titre français : Les Aventures d'un homme invisible
Titre québécois : Les mémoires d'un homme invisible[1]
En 1986, le roman Memoirs of an Invisible Man de Harry F. Saint — alors non publié — est présenté à l'acteur Chevy Chase par un agent. L'acteur est séduit par le potentiel de l'intrigue et propose le projet aux studios[5]. Warner Bros. paie alors 1,35 million de dollars pour acquérir les droits du roman[6].
William Goldman est ensuite chargé d'adapter le roman en scénario. Ivan Reitman est alors attaché au projet comme réalisateur[7]. Très impliqué dans le film, notamment via sa société Cornelius Production, Chevy Chase n'est pas satisfait des différents scripts. Le projet tarde trop selon Ivan Reitman qui quitte le projet[7]. Lassé, William Goldman quitte également le projet en déclarant « Je suis trop vieux et trop riche pour cette merde ». Il déclarera plus tard que Mark Canton, chef du studio, ne l'a pas payé pour toutes ces réécritures et qu'il l'a poursuivi en justice[8].
Chevy Chase trouvait le script de William Goldman trop centré sur la comédie. Il demande aux nouveaux scénaristes de le rendre « plus sérieux, avec plus d'aventures » et contacte notamment Dana Olsen et Robert Collector. Richard Donner rejoint le projet comme réalisateur et apporte notamment son expérience dans les effets spéciaux, avant de quitter le film quelques mois après. John Carpenter est proposé pour le remplacer, un choix approuvé par Chevy Chase[9].
John Carpenter est alors en plein procès avec la société Alive Films après Invasion Los Angeles. Il est alors attaché à plusieurs projets comme Pincushion, L'Exorciste 3 ou encore une nouvelle version de Dracula. Il est alors peu enclin à s'atteler à ce nouveau film[10]. De plus, il n'a plus fait un film pour un studio majeur depuis Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin pour la Fox[6]. Mais il se laisse finalement convaincre et passe plusieurs mois à retravailler le script avec Dana Olsen et Robert Collector dans un style décrit comme « La Mort aux trousses qui rencontre Starman ». Ils développement notamment l'intrigue amoureuse[9].
Il s'agit de l'un des rares films de John Carpenter pour lequel il ne compose pas lui-même la musique. Jack Nitzsche devait à l'origine la composer, mais il est n'est pas disponible. Chevy Chase suggère alors Shirley Walker, qui avait dirigé l'orchestre pour Le sapin a les boules (1989). C'est par ailleurs la première fois qu'une femme compose entièrement la musique d'un film d'une major à Hollywood[6]. Shirley Walker retrouvera John Carpenter quelques années plus tard pour Los Angeles 2013.
Nomination au Fantasporto la même année au titre de meilleur film.
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Critique
Le film reçoit des critiques globalement mitigées. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 24% d'opinions favorables pour 33 critiques et une note moyenne de 4,7⁄10[15]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 48⁄100 pour 19 critiques[16].
Le célèbre critique Roger Ebert écrit notamment « L'intrigue est paresseuse et conventionnelle. Ce qui est bien dans le film implique Chase et Hannah, qui doivent résoudre entre eux les problèmes logistiques de leur étrange relation »[17]. Dans The Washington Post, Desson Howe écrit quant à lui « Ce n'est pas un film. C'est une crise d'identité. Les avant-premières vous feraient croire que c'est une comédie loufoque. Mais les blagues sont trop lointaines et rares. Et si c'est une comédie, pourquoi John Carpenter la dirige-t-il ? C'est l'homme qui a fait Halloween... si c'est un film sérieux, pourquoi Chevy Chase est-il en tête d'affiche ? C'est l'homme qui a joué dans Bonjour les vacances 2 »[18].
Le film reçoit des critiques également positives, comme celle de Nicolas Saada dans les Cahiers du cinéma : « Le film ne serait rien sans le style de Carpenter, inimitable et à mes yeux éblouissant : un personnage traversant une rue filmée en plan large, l'homme invisible devenant translucide sous la pluie, ou les longues courses-poursuites dans les rues désertes de San Francisco. Autant de plans qui font de Carpenter un des derniers grands stylistes hollywoodiens, au meilleur sens du terme. Il prend le cinéma au sérieux sans perdre un instant conscience de la légèreté du sujet qu'il traite ici. Cela suffit à faire de Memoirs of an invisible man un des films les plus ludiques, les plus toniques et les plus intelligents que le cinéma américain nous ait donné à voir récemment[19] ».
John Carpenter sera lui-même très critique envers son propre film et le décrit comme celui qu'il déteste le plus dans sa filmographie et qu'il déteste y repenser. Il explique que le studio a constamment interféré dans le projet et qu'il n'a pas eu toute la liberté créative qu'il attendait. De plus, il n'a pas du tout apprécié sa collaboration avec l'acteur Chevy Chase qu'il juge impossible à diriger. Il n'a également pas apprécié l'attitude de Daryl Hannah durant le tournage[6].
Box-office
Le film est un échec au box-office et ne couvre pas les 40 millions de dollars de son budget. Il ne récolte que 14 358 033 $[20]. En France, le film n'enregistre que 284 996 entrées[2].
Autour du film
Contrairement aux autres films ou téléfilms mettant en scène un homme invisible, Nick apparaît à l'image sur la plupart des plans afin que le spectateur comprenne mieux certaines situations.
Quand Nick dit qu'il voudrait aller à Disneyland, il fait peut-être référence au film culte des années 1980 Bonjour les vacances dans lequel Chevy Chase incarnait un père emmenant sa famille dans un parc d'attractions.
Nick utilise l'alias Harvey, un clin d’œil au film Harvey (1950) qui met en scène un lapin invisible[6].