Au Québec, la série a été diffusée à partir du à la Télévision de Radio-Canada[2]. Série diffusée à partir du 19 décembre 1971 à la RTB, Télévision francophone belge.
Synopsis
Julia Angellier est la fille aînée d'un monarchiste convaincu. Elle aime Rodolphe Vernet, le fils d'un colonel bonapartiste. Pour son père, c'est un amour inacceptable, mais la jeune femme est déterminée et Rodolphe fou de passion. La série relate la saga familiale entre le Second Empire et la Seconde Guerre mondiale, saga émaillée des conséquences des guerres, des jalousies, des maladies, des amours contrariées et des grands bonheurs sur plusieurs générations, avec au centre la propriété familiale de Mogador dans le sud de la France.
Arbre généalogique des familles Vernet et Angellier
Note : Certains éléments de cet arbre généalogique donnent des informations sur la série.
Cette généalogie est élaborée à partir de l'arbre généalogique publié dans le roman d'Élisabeth Barbier. L'histoire du roman se situe entre 1850 et 1943 ; quant à l'adaptation télévisée, elle prend en compte la période 1850-1924, avec quelques aménagements (par exemple : Julia meurt en 1903 au lieu de 1914, ce qui prive de la complicité établie avec Ludivine, du sort d'Henri Vernet, du lien entre Laure Cabanis et Ludivine, etc.).
Famille Vernet (domaines de Mogador et de Tourvieille)
Dans l'adaptation télévisée, amoureux éconduit d'Estelle Jonquéras, il quitte Mogador pour fuir son chagrin d'amour. Sa mort (ou son départ) font de Frédéric l'héritier du domaine de Mogador, qu'il gérera jusqu'à sa mort dans un accident de voiture. Ludivine, inconsolable, sombrera alors dans un profond désespoir. Le coup de grâce lui sera donné en 1917, par les morts successives de Christine et de François, deux de ses enfants.
Christine (1895-1917) ∞ en 1916 Alban Marquet-Rageac (1889-).
Il est médecin, elle est infirmière, ils partent au front pendant la Grande Guerre. Victime d'une septicémie à la suite d'une fausse couche, elle meurt quelques mois seulement après son mariage.
François (1898-1917)
Héritier tant attendu, il part au front et meurt un mois après, laissant sa mère, Ludivine, inconsolable.
Dominique (1898-), jumelle de François.
À la mort de sa mère, elle se retrouve seule pour gérer le domaine de Mogador : sa sœur aînée est au couvent, la deuxième en Amérique, et Christine et François, comme leur père, sont morts. Amoureuse de Numa Vernet, son petit-cousin, elle vivra avec lui une histoire d'amour (adultère) pendant 24 ans.
Adrienne (1866-) ∞ Charles Guillermin (1857-1932)
Après avoir élevé les enfants de Frédéric et Ludivine, elle se marie tardivement, avec le docteur Guillermin, veuf et père de deux jeunes enfants, Claire et Maxime.
Hubert (1871-1932) ∞ Madeleine Brun (1891-)
Amoureux de sa belle-sœur Ludivine, il part faire la guerre du Transvaal en Afrique du Sud, pendant trois ans, pour fuir cet amour impossible. À son retour, il s'installe à la Gloriette, mas des Peyrissac que lui avait donné Ludivine en échange de ses droits sur Mogador. Marié et père, il aura toujours du mal à vraiment aimer sa femme et son fils.
Frédéric (1913-)
Antoine Vernet (1836-1897) ∞ Lucie Aillaud (1839-1896)
Raoul (1860) ∞ Laure Cabanis (1868)
Numa (1888-1943) ∞ Alice Frauenhöfer (1899)
Michel (1920-)
Numa est amoureux de sa petite-cousine Dominique, mais doit épouser Alice Frauenhöfer car elle est enceinte de lui. Peu après la naissance de son fils, Numa entame une liaison extra-conjugale avec Dominique jusqu'en 1943, où il est tué du fait de son appartenance à la Résistance.
Agnès (1891-) ∞ Henri Fauvelly (1886-)
Pierre (1912-)
Miette (1920-)
Lucien (1898-) ∞ Marie Estellon (1908-)
Marie-Laure (1927-)
Jean-Loup (1930-)
Georges (1862-1923). Artiste peintre, il s'installe à Paris.
Edmond (1866-1900)[11] Caroline Vernet en est amoureuse.
Émilie (1868-) ∞ Julien de Clarens (1861-1900) [12]
Marguerite (1894-) ∞ Jean Hirigaray (1893-)
Yvonne (1920-)
Robert (1923-)
Blanche (1875-) ∞ Léon Vernet (1870-)
(voir ci-dessus)
Sophie Angellier (1843-1905). Célibataire, elle élèvera les enfants de son frère Constant, après la mort de sa femme en 1875.
Autres personnages
Olympe de Sauzade Baze est la cousine de Julia Angellier. Elle est mariée avec Gaston Baze. Elle meurt noyée, avec son bébé, lors d'une importante inondation du Rhône en 1856.
Philomène et Ernest Riquelme sont des domestiques de Julia et Rodolphe. Ils ont deux fils, dont Éloi Riquelme, mort à la guerre de 1870, à l'âge de 19 ans. Ernest aussi meurt au front durant cette guerre.
Félicité et Arsène Peyrissac sont des amis de Julia et Rodolphe, et le mas La Gloriette leur appartient. Leur fils unique, Octave, meurt dans un accident de train avec sa femme, Adélaïde, laissant une orpheline de 3 ans, Ludivine Peyrissac, qui sera élevée au couvent après la mort de ses grands-parents. Ludivine hérite de La Gloriette sans la connaître, n'ayant pu y grandir. Mariée à Frédéric Vernet, héritier de Mogador, elle n'a pas la possibilité de s'occuper de deux propriétés et offre La Gloriette à Hubert Vernet, frère benjamin de Frédéric, en compensation de ses droits sur Mogador.
Herminie Béraud est une amie de couvent de Julia, et la cousine de Félicité Peyrissac.
Autour de la série
Jean-Claude Drouot prend beaucoup de poids pendant le tournage de la série et fait oublier son personnage très svelte de la série Thierry la Fronde, elle-même issue de l'ORTF.
La série est très populaire lors de sa diffusion aussi bien en France qu'en Belgique, Suisse et au Québec.
La série est filmée intégralement en couleurs, avec un son stéréo, et non mono, fait rare pour une série française à l'époque.
Le dépassement des coûts de production contraint une réduction des figurants et des tournages en studio pour les derniers épisodes avec Brigitte Fossey.
Les extérieurs du domaine de Mogador ont été tournés au château d'Estoublon, sur la commune de Fontvieille (Bouches-du-Rhône).
Notes et références
↑« Inathèque », sur inatheque.ina.fr (consulté le )
↑« Début des «Gens de Mogador» », Ici Radio-Canada, vol. 7, no 41, , p. 6 (lire en ligne)