Une adaptation en manga intitulée Library Wars - Love & War(図書館戦争 LOVE&WAR, Toshokan Senso - Love & War?), dessinée par Kiiro Yum, est prépubliée entre et décembre 2014 dans le magazine shōjoLaLa de l'éditeur Hakusensha. La version française est également publiée par Glénat. Une seconde adaptation en manga a vu le jour entre 2007 et 2008 dans le magazine shōnenDengeki Daioh.
Un film d'animation intitulé Toshokan Sensō: Kakumei no Tsubasa est sorti le .
Un film live est sorti dans les salles japonaises le et compte deux suites : Library Wars, The Last Mission, sorti le , et le téléfilm Library Wars, Book of Memories sorti le .
Synopsis
Dans un futur alternatif, le Japon vient d'entrer dans l'ère Seika, au cours de laquelle règne une féroce bataille pour la sauvegarde de la liberté d'expression.
Jugeant néfaste l'influence de nombre de livres et de journaux, le Gouvernement japonais a en effet fait adopter en 1989, an 1 de l'ère Seika, la Loi d'amélioration des médias, qui crée notamment un comité d'amélioration des médias chargé de sélectionner et de confisquer toutes les publications (livres, revues, journaux…) estimées par lui porteuses d'influences négatives (bref, une censure légalisée). Horrifiés, les directeurs de bibliothèques s'allient et parviennent à faire voter la loi de sauvegarde des bibliothèques, qui crée le corps des bibliothécaires, une organisation paramilitaire disposant d'une légitimité officielle face au comité d'amélioration des médias (pourtant lui aussi issu d'une loi).
Une lutte politique, mais aussi armée (appelée Guerre des bibliothèques), s'engage alors entre les deux formations pour prendre le contrôle des livres et médias indexés…
En l'an 31 de l'ère Seika, alors que la Guerre des bibliothèques, qui fait maintenant rage depuis trois décennies, semble irrémédiablement entraîner le Japon sur la voie de la guerre civile, la jeune Iku Kasahara, hantée par le souvenir d'un homme qui, en s'opposant avec force à deux membres du Comité d'amélioration des médias, lui a permis d'acheter ce qui allait devenir son livre favori, décide, à l'insu de ses parents, d'intégrer le sélectif corps des bibliothécaires du Kanto…
Personnage principal. Iku rejoint en 2019 le corps des bibliothécaires du Kanto afin de marcher sur les traces du mystérieux homme qui, quelques années plus tôt, a combattu deux inspecteurs du « Comité d'Amélioration des Médias » pour lui permettre d'acheter un livre promis à l'index. Ses parents étant opposés à ce dangereux projet, elle leur fait croire qu'elle n'est qu'une simple bibliothécaire, et non un membre du groupe paramilitaire. Les cours théoriques l'ennuient (elle s'y endort), mais elle se révèle en revanche la meilleure (devant les hommes) en épreuves physiques. Son caractère à la fois naïf et impulsif lui vaut de subir les fréquentes remontrances de son supérieur direct, le lieutenant Atsuhi Dojo pour qui elle va progressivement ressentir des sentiments. Sa meilleure amie est sa compagne de chambrée, Asako Shibasaki.
Supérieur direct de Kasahara, le lieutenant Atsuhi Dojo est un des meilleurs éléments du corps des bibliothécaires du Kanto. Il est sportif, intelligent, mais aussi cassant, autoritaire et complexé par sa petite taille. Il croit beaucoup (et secrètement) aux qualités de Kasahara, et se montre en conséquence encore plus dur avec elle qu'avec les autres membres de son équipe. Il fait parfois preuve de trop d'impulsivité, un défaut que tente de canaliser son ami, le lieutenant Mikihisa Komaki.
Meilleur ami de Dojo, le lieutenant Mikihisa Komaki en est pourtant l'exact contraire, tant sur le plan physique que psychologique : il est en effet de grande taille, et se distingue par sa bonne humeur perpétuelle, sa perspicacité et sa sagesse. Convaincu que Dojo est en réalité amoureux de Kasahara, il manœuvre sans cesse pour les rapprocher.
Hikaru Tezuka est l'un des meilleurs éléments de l'équipe de Dojo, qu'il a intégrée en même temps que Kasahara. D'abord moqueur vis-à-vis de celle-ci, il tente ensuite de la séduire, bien qu'il n'ait pas de sentiments amoureux pour elle, car il avait écouté les conseils de ses supérieurs comme quoi il devrait essayer de lui ouvrir son cœur. Sans grand succès car elle se rend compte qu'il ne l'aime pas mais ils deviennent de bons amis. Il est par ailleurs en conflit avec son frère, qui se trouve être un des membres influents du Comité d'Amélioration des Médias (mais qui semble en réalité poursuivre de nébuleux objectifs personnels qui ne sont pas toujours conformes aux objectifs du comité).
Meilleure amie et colocataire d'Iku Kasahara. Désireuse de trouver un homme à son amie, et de caractère taquin, elle ne cesse de l'interroger sur sa vie sentimentale. Au sein du corps, elle est chargée des renseignements.
Commandant du corps des bibliothécaires du Kanto. C'est lui qui a recruté Iku Kasahara, et l'a sciemment placée sous les ordres de Dojo. Extrêmement puissant, et de carrure impressionnante, il est redoutable au combat, mais sait aussi, lorsque les circonstances l'exigent, faire preuve d'un bon sens politique.
Directeur de la bibliothèque du Kanto. Il est l'un des leaders politiques de la lutte contre la Loi d'Amélioration des Médias. Sa femme a été tuée et il a perdu une jambe lors d'une fusillade il y a 20 ans. Iku Kasahara lui sauve la vie alors qu'il est victime d'un enlèvement.
Thèmes abordés
Le principal sujet abordé est naturellement celui de la liberté d'expression. La Loi d'Amélioration des Médias a institué une véritable censure, un organisme gouvernemental s'arrogeant le droit de déterminer et d'éliminer les publications qui ne seraient pas conformes à leur vision de la société. L'auteur dénonce donc les atteintes à la liberté d'opinion (la Chine serait visée en filigrane)[2] et, au-delà, s'interroge sur les moyens à utiliser pour défendre cette liberté. En effet, bien que les protagonistes de l'histoire soient organisés en une faction paramilitaire et prennent les armes, ils évitent cependant au maximum de s'en servir pour privilégier des approches juridiques (application de la loi de conservation des bibliothèques) et politiques (négociations avec les membres du comité). Il est ainsi suggéré que, si la liberté d'expression, et au-delà les libertés fondamentales de manière générale, vaut qu'on se batte pour elle, cette dernière option ne doit être qu'un ultime recours.
En dépit du sérieux du sujet traité, l'anime adopte un ton humoristique, voire, de l'aveu de l'auteur, satirique[3] : ainsi, le fait que les deux lois contradictoires et les deux organismes opposés aient été créés par le gouvernement constitue une caricature de l'art de flatter des sensibilités électorales en ménageant la chèvre et le chou, dans lequel certains dirigeants politiques sont passés maîtres.
Un shōjomanga intitulé Library Wars: Love & War dessiné par Kiiro Yumi est publié dans le magazine LaLa entre le et le [4]. La série est compilée par Hakusensha en quinze volumes reliés sortis entre et . La version française est publiée par Glénat en quinze volumes sortis entre et .
Une série dérivée intitulée Library Wars: Love & War Bessatsu-hen est publiée dans le même magazine à partir du [5].
Un shōnen manga intitulé Toshokan Sensō Spitfire! dessiné par Yayoi Furudori est publié dans le magazine Dengeki Daioh à partir du . L'unique volume est publié le par ASCII Media Works[6].
Un film d'animation nommé Toshokan Sensō: Kakumei no Tsubasa est sorti le au Japon[9]. Des cartes postales exclusives étaient offertes avec l'achat d'une place de cinéma. Le film est une adaptation de la fin du roman et clôture ainsi l’anime.
Une suite, Toshokan Sensō: The Last Mission, est sortie le [11].
Accueil
Ventes
En avril 2008, plus de 1,25 million d'exemplaires de la série originale et de sa série dérivée avaient été vendus[12]. En août 2012, plus de 2,8 millions d'exemplaires ont été vendus[10].