Fille de parents artistes[3], Lin Xiling considère avoir hérité de « la tradition du refus » se définit comme une « militante communiste convertie par ailleurs au catholicisme »[4].
Lin Xiling, étudiante en droit, intervient oralement sur une place du campus de Renda (Université du peuple), rebaptisée place de la démocratie, et évoque dans ses discours la disparition de Hu Feng. Elle critique le parti communiste chinois qui est « devenu une classe privilégiée » et « réprime le peuple dès la libération ». Elle critique aussi le stalinisme (à la suite du rapport « secret » de Khrouchtchev[note 1]) et exige que son cas soit réexaminé. Elle met aussi en avant le dogmatisme du Parti et le fait que « le vrai socialisme doit être démocratique, alors que le nôtre ne l'est pas.»
Qualifiée de « droitière », elle est « des l’une des toutes premières dissidentes de l’ère maoïste »[2].
Arrêtée le , elle est condamnée en 1959 à 15 ans de réclusion et 5 ans de privation de ses droits politiques. Elle est libérée sur ordre de Mao Zedong en 1973. En 1978, le label « droitière » lui est retiré, mais Deng Xiaoping s'oppose à sa réhabilitation (ils ne seront que peu dans ce cas). Elle travaille en 1979 à l'usine de machines agricoles de Wuyi dans le Zhejiang. Après 1983, elle s'est installée en France et n'a jamais obtenu sa réhabilitation[5].
De 1983 à 1986, elle est chercheuse associée au Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine de l'EHESS[6].
Elle a également obtenu un diplôme de droit. Elle était une ancienne journaliste du Quotidien de la jeunesse de Chine. Elle pratiquait de nombreux instruments dont l'erhu.
En 1998, elle déclarait croire « encore à l'utopie communiste et aux espérances des Grands Soirs »[7].
Compte-rendu de Chen Yan, « Lin Xiling l'indomptable de Marie Holzman [compte-rendu] », Perspectives chinoises, vol. 51, no 51, , p. 75-77 (lire en ligne)
Zeming Chen, « Les « droitiers actifs » de 1957 et la postérité d'une réflexion », Perspectives chinoises, no 2007/4, 2007, mis en ligne le . URL : [4]. Consulté le .