Le réseau d'autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC) couvre l'ensemble du territoire de la ville de Québec et son agglomération. Une première ligne de transport collectif à Québec est créée en 1864 lorsqu'un groupe de citoyens décide de doter Québec d'un service de carrosses à traction hippomobile, mais ce n'est qu'en 1938 que les premiers autobus font leur apparition. La Commission des transports de la communauté urbaine de Québec (CTCUQ), devenue STCUQ puis RTC, naît de l'expropriation de compagnies privées non rentables et entre en opération en 1970. De nouveaux services sont ajoutés dans les années 1970 et 1980 avec l'acquisition graduelle des sociétés privées de transport de l'agglomération.
Le réseau
Le réseau, long de 870 kilomètres, compte 1 048 abribus et 20 stations tempérées et 65,4 km de voies réservées[1].
Types de parcours
Parcours réguliers
Les parcours réguliers (connus sous le service leBus, numérotés de 1 à 99) sont des parcours qui offrent généralement un service local sur une base quotidienne[2]. Certains parcours desservant des zones industrielles ou des lieux d'emploi spécifiques sont en service uniquement les jours de semaine. D'autres parcours visant une clientèle étudiante sont abolis durant l'été.
Parcours à arrêts limités
Les parcours à arrêts limités (PAL), numérotés de 100 à 199, sont en service seulement aux heures de pointe. Ces parcours ont un fonctionnement analogue aux parcours réguliers, à l'exception du nombre d'arrêts, lequel est réduit pour augmenter l'efficacité du circuit. Ils se distinguent des parcours Express par les montées et descentes qui ne sont pas régies selon le sens du parcours.
Introduits en 1976 à l'issue d'une longue grève, les « parcours à vitesse accélérée » (parfois appelés « semi-express »[3],[4]) visaient à regagner une clientèle aux habitudes changeantes[5]. Un kangourou sur les panneaux permettaient à l'époque d'identifier les arrêts peu nombreux entre le Collège des Compagnons et la place d'Youville[6], tandis que les véhicules étaient identifiés par des clignotants bleus dans la girouette[7].
Avec la nouvelle image de marque du RTC adoptée au milieu des années 2000, l'image du kangourou est délaissée au profit d'une languette blanche ajoutée au dessus des panneaux d'arrêts[réf. nécessaire].
Parcours Express
Les parcours Express offrent un service orienté de la banlieue vers les pôles d'éducation et d'emplois[2]. Ils sont en service du lundi au vendredi, la plupart seulement aux heures de pointe. Les parcours numérotés de 200 à 299 ont comme destination le centre-ville de Québec, tandis que les parcours numérotés de 300 à 399 se terminent soit au campus de l'université Laval, soit au cégep Garneau. Quant aux parcours numérotés de 500 à 599, ils permettent d'atteindre le boulevard Laurier, au centre de Sainte-Foy.
L'idée de parcours reliant les banlieues aux centres via les autoroutes est évoquée de façon répétée dès la création de la CTCUQ[8],[9],[10],[11],[12]. Un projet pilote est démarré en 1977[13] lors de l'instauration de deux circuits reliant la Colline Parlementaire avec Loretteville et Courville[14]. Le « Réseau Rapide » (en y incluant les PVA) couvrant l'ensemble du territoire voit finalement le jour en 1980[14],[15]. Un service d'express inter-terminus est lancé en 1988. Le réseau Express est bonifié lors de la refonte de 1992 par l'ajout de 21 parcours[16],[17].
Le réseau Express à destination de Sainte-Foy est refondu de nouveau 21 ans plus tard[18]. Les parcours 300, autrefois destinés au grand Sainte-Foy, sont alors assignés à la desserte des campus gouvernementaux, collégiaux et universitaire, tandis que la desserte du boulevard Laurier est assurée par les nouveaux parcours 500[18].
Les parcours « Métrobus » (lignes 800) sont les services à service à fréquence élevée, soit à intervalles de 5 à 15 minutes, reliant les principaux pôles d'activité de la ville[2]. Ils sont desservis par des autobus articulés, à l'exception du parcours 803, et ne s'arrêtent qu'aux stations désignées et aménagées à cette fin. Les parcours Métrobus circulent souvent sur des voies réservées.
Les parcours Métrobus sont introduits en 1992[19], lors d'une réforme qualifiée de « relance du siècle » pour le transporteur[20].
Parcours Couche-tard
Le service « Couche-tard » (lignes 900) assure une offre de départs en fin de soirée et en début de nuit les vendredis et samedis[2]. Ces parcours sont également en service la nuit du 23 au , lors de la Fête nationale du Québec et au réveillon de la Saint-Sylvestre. En règle générale, les parcours Couche-tard imitent plus ou moins exactement le parcours de leur contrepartie diurne de qui ils reprennent le numéro séquentiel.
Les parcours Couche-tard sont créés en 1992[21]. La numérotation spécifique aux parcours Couche-tard est introduite en 2013[22].
Types de parcours abolis
Circuits touristiques
En 1976, en collaboration avec l'opérateur de tours Gray Line[23], des circuits touristiques avec véhicules spécifiquement affectés à ces parcours sont offerts[24]. La STCUQ met fin au partenariat déficitaire en 1994[25].
Introduit en 2008, le parcours Écolobus offrait une desserte haute fréquence du Vieux-Québec. Les véhicules utilisés étaient des microbus à propulsion électrique. Le service est remplacé par des autobus pleine grandeur à propulsion diésel en 2015, à la suite de problèmes de fiabilité du matériel[26].
Express Nordiques
Sept parcours reliant la plupart des secteurs de la Communauté urbaine de Québec au Colisée Pepsi sont implantés lorsque les Nordiques de Québec passent à la Ligue nationale de hockey en 1979[réf. nécessaire]. Le nombre de parcours passe de sept à onze dès la seconde saison d'opération, en concomitance avec l'ajout de 5000 places au domicile de l'équipe[27]. Le réseau atteint son apogée avec 18 navettes en opération pour la saison 1981-1982[28]. Si un tarif et un billet spéciaux sont longtemps exigés[29],[30],[31], les droits de passage et correspondances sont harmonisés pour la saison 1991-1992[32]. Les parcours sont d'abord identifiés par leurs destinations, puis numérotés 1 à 16[30] pour finalement se faire attribuer une séquence qui leur est propre, soit 601 à 616[33]. Le service devient caduc au départ des Nordiques pour Denver en 1995.
Maxibus
Sorte de covoiturage à grande échelle, les parcours Maxibus promettent un transport direct entre un secteur résidentiel et un pôle d'emploi précis, avec des places assises assurées en échange d'un surcoût[34]. Un nombre minimal de 20 à 40 abonnés est nécessaire pour assurer le service[35],[34]. Introduit en 1990, le premier parcours Maxibus relie le terminus Belvédère et le campus du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles à Charlesbourg[35]. Le campus de Revenu Québec dans Pointe-de-Sainte-Foy était également visé par un projet de Maxibus[34]. Avant l'élaboration du réseau de Métrobus, la direction du transporteur fonde beaucoup d'espoirs dans ces navettes[35]. Les Maxibus ne survivent toutefois pas à la refonte du réseau de 1992[réf. nécessaire].
Rapibus
Un service de parcours Express coordonné existe brièvement, reliant les terminus des Saules, de Beauport et de Charlesbourg aux centres-villes de Québec et Sainte-Foy[36]. Introduit en 1988, le service « Rapibus » est identifié par un lièvre à la course, et le suffixe « R » est ajouté aux numéros de parcours 230, 250, 280 et 390[37],[38]. Le service est opéré hors-pointe, du lundi au samedi[37]. Bien que le service soit aboli lors de la refonte du réseau de 1992, les anciens parcours Rapibus désormais intégrés au réseau Express conservent quelques départs hors-pointe.
Skibus
À partir de 1971, la CTCUQ dessert les destinations skiables de Lac-Beauport, du mont Sainte-Anne et de Stoneham en saison[39]. Un flocon intégré au logo du transporteur sur les panneaux permettent à l'époque d'identifier les arrêts peu nombreux, tandis que les véhicules sont identifiés par des drapeaux rouge arborant le logo de skibus[39]. Un tarif spécial est exigé[31]. Un service de soir est parfois offert[40]. Les parcours sont d'abord identifiés par leurs destinations[39], puis numérotés 1 à 4[41] pour finalement se faire attribuer une séquence qui leur est propre, soit 701, 702 et 703[42]. Une desserte de nouveaux terminus s'est ajoutée au fil des ans. Déficitaires, Le Relais et le mont Saint-Castin décident de se retirer du partenariat en 1993[43], et le surcoût engendré aura raison du service en 1994[25].
Liste des lignes en service
Le RTC exploite actuellement 170 parcours, dont 134 lignes régulières[1], dont la numérotation varie selon la famille de services.
Le RTC offre une desserte par taxibus pour 12 secteurs avec éloignés des arrêts d'autobus[44].
Proposés en 1983 pour desservir l'aéroport[45], les taxibus sont plutôt expérimentés dans les secteurs à faible densité des quartiers Champigny, à Sainte-Foy, et Saint-Jean-Baptiste, à L'Ancienne-Lorette, en 1985[46],[47]. Les dessertes par taxi collectif se multiplient en 1992, alors que les lignes de bus sont tronquées et les véhicules sont réaffectés au réseau refondu[17].
Lignes collectrices
Secteur desservi
Horaire
31
Lac-Saint-Charles
Nord du chemin de la Grande-Ligne
Quotidien
74, 75
Val-Bélair
Secteur Sainte-Geneviève
Quotidien
70, 77 277, 377, 577
Val-Bélair
Secteur de l'Aéroport/de la Montagne Ouest
Quotidien
84 284, 384, 584 972
Loretteville
Boulevard Valcartier
Quotidien
Nuits de fin de semaine
80 280, 380, 580 980
Laurentien
Secteur Notre-Dame / Sainte-Anne
Quotidien
Nuits de fin de semaine
93 283
Laurentien
Secteur Saint-Ange / Saint-Denis et Saint-Augustin Nord
Quotidien
82 282, 372, 572 982
Lac-Saint-Charles
Secteur des Eaux-Fraîches
Quotidien
Nuits de fin de semaine
94
Saint-Augustin
Secteur Chemin du Lac
Quotidien
94
Saint-Augustin
Secteur Sud de la rue de l'Hêtrière
Quotidien
92
292
Saint-Augustin
Secteur Nord, Sud et Ouest
Quotidien
Liste des parcours abolis
Le réseau du transporteur public connaît deux grandes refontes en 1980[14],[15],[48] et 1992[20], lesquelles entraînent l'abolition, le remplacement ou la fusion d'un nombre appréciable de parcours. Deux séries de navettes seront abolies en 1994 et 1995 alors que les partenariats ne sont pas renouvelés.
↑ a et bRéseau de transport de la Capitale, Procès-verbal de l'assemblée ordinaire du 24 avril 2013, Québec, Réseau de transport de la Capitale, , 5 p. (lire en ligne), p. 2
↑Benoît Routhier, « Vaste campagne d'information et amélioration des parcours », Le Soleil, , B3 (lire en ligne)
↑Pierre-Paul Noreau, « Autobus nouveaux modèles en service à la CTCUQ », Le Soleil, , A7 (lire en ligne)
↑ abc et dRobert Fleury, « Abandon de Skibus et Gray Line », Le Soleil, , B1 (lire en ligne)
↑ ab et cBenoît Routhier, « Projet pilote Maxibus en octobre : La CTCUQ propose un « plan global de voies réservées » », Le Soleil, , A5 (lire en ligne)
↑ abc et dAlain Bouchard, « Une ambiance qui vaut le déplacement! », Le Soleil, , A4 (lire en ligne)
↑« Nouveaux circuits rapides », Le Soleil, , B3 (lire en ligne)
↑ abcd et e« Modification aux services à compter du 17 mars 1988 », Le Soleil, , A19 (lire en ligne)
↑« Nouveau terminus de la CTCUQ à Beauport », Le Soleil, , B2 (lire en ligne)
↑ ab et c« Les bus de la CTCUQ au service des skieurs », L'Action-Québec, , p. 20 (lire en ligne)
↑« À Stoneham et Lac-Beauport : Skibus en soirée », Le Soleil, , S17 (lire en ligne)
↑« Skibus saison 1984-1985 », Le Soleil, , S9 (lire en ligne)