La liste des plus anciens détenus de France contient une quinzaine de criminels incarcérés en France pour des peines longues, entre trente et cinquante ans continus, ou bien deux peines longues séparées par un intervalle. On fait parfois référence à eux comme « oubliés » en prison[1].
Un détenu a dépassé 50 ans de détention continue (Maurice Gateaux), deux détenus ont cumulé plus de 50 ans en deux détentions distinctes (Bernard Pesquet, André Pauletto), et un détenu, Tommy Recco, a cumulé plus de 60 ans en deux détentions distinctes. La Française ayant été incarcérée pour la plus longue durée, Marie-Claire F., a cumulé 40 ans en deux condamnations séparées.
Détentions longues en France
La France dispose de détentions longues selon les modalités suivantes :
Peines à temps, la plus longue d'entre elles étant de 30 ans. Certains détenus libérés pourraient alterner délits et emprisonnements, leur faisant accumuler une longue durée derrière les barreaux.
Des mesures de rétention de sûreté qui permettent de maintenir un ancien détenu en milieu contrôlé à l'issue de sa peine. Cette modalité rarement appliquée ne constitue pas une peine.
La peine d'emprisonnement à perpétuité, qui concerne 500 condamnés en France en 2012, trois fois plus qu'au début des années 1980[1], 600 personnes en 2018 dont 10 femmes[2].
Outre les détenus de la présente liste, d'autres condamnés se trouvent à différents stades d'exécution de peines longues :
Les condamnés à la perpétuité incompressible, n'ayant que d'infimes chances de sortir de prison. Trois d'entre eux ont été arrêtés vers 25 ans d'âge.
Les condamnés à des peines de perpétuité avec période de sûreté entre 23 ans et 30 ans peuvent demander une libération conditionnelle à la fin de la période de sûreté, mais les demandes peuvent être refusées successivement, comme dans le cas de plusieurs détenus de la présente liste.
Certains condamnés à la perpétuité des années 1990, par exemple ceux des Attentats de 1995 (arrêtés depuis 29 ans, 2 mois et 24 jours).
Le tueur en série Guy Georges, arrêté le 26 mars 1998 (26 ans, 10 mois et 2 jours) et condamné à perpétuité, et qui a déclaré à son procès qu'il ne demanderait pas à sortir de prison[3].
Statistiques de la liste
Bien qu'il soit possible que des condamnés cumulent des peines à temps pour se retrouver avec une détention très longue, en pratique, tous les condamnés présents dans les listes ci-dessous ont reçu une condamnation à perpétuité.
Deux condamnés à perpétuité ont obtenu une grâce présidentielle en raison de leur âge ou de la durée de la peine déjà purgée : Philippe El Shennawy, Marie-Claire F.
Caractères des crimes ayant donné lieu à leurs condamnations :
Enfin, l'un est un bandit auteur d'un casse avec otages et rançon « terminé sans effusion de sang »[5] : Philippe El Shennawy.
Détention en cours
À défaut de liste officielle, et en raison des différentes manières de compter la durée, cette liste se limite à présenter les cas notables de détenus de très longue durée en France rapportés par la presse[6],[7],[8],[9].
Personnes rapportées comme « plus ancien condamné de France »
- (16 ans, 11 mois et 8 jours); - en cours (45 ans et 9 jours)
Le , Tommy Recco tue son parrain, garde de pêche, pour éviter une amende pour braconnage à Propriano. Condamné à perpétuité, il est en libération conditionnelle en 1977 pour bonne conduite. Il s'installe à Marseille. En 1979 un braquage sanglant se produit mais sans témoin. Le , un triple meurtre dont une petite fille de 11 ans se produit. Il nie son implication mais est condamné à perpétuité avec sûreté de 18 ans. Ses demandes de libération sont refusées (la 22e, le 1er février 2022).
Arrêté en décembre 1976 pour 8 meurtres dont 7 de femmes commis à partir de 1969. Il est dénoncé par un appel anonyme, dont le commissaire pense qu'il s'agit d'une auto dénonciation. Il est condamné à la perpétuité. Il n'a bénéficié d'aucun aménagement de peine.
- (6 ans, 2 mois et 12 jours) ; - (29 ans, 11 mois et 4 jours) ; - en cours (9 ans, 3 mois et 6 jours)
Auteur d'une série de braquages entre janvier et mars 1977, accompagné de tentative de meurtre pour l'un d'entre eux. Condamné à 10 ans de réclusion criminelle, il est libéré le 30 mai 1983. Cardon tue un couple de médecins de Pessac, dans la nuit du 10 au 11 octobre 1983. Après avoir été démasqué, en téléphonant dans une cabine, il entame une cavale dans laquelle il tue un policier, dans la nuit 21 au 22 novembre. Il est arrêté le 24 novembre 1983 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans. Placé en semi-liberté, en octobre 2012, il est libéré en octobre 2013, après 30 ans de détention. Il commet deux autres braquages, les 2 et 21 août 2015, avant d'être arrêté le 22 octobre de la même année. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle, sa peine est réduite à 18 ans en appel ; ce qui réactive sa condamnation à perpétuité[10],[11].
Membre du Front populaire de libération de la Palestine et d'autres organisations libanaises et syriennes, il est reconnu complice de l'assassinat de deux agents de renseignement américains et un israélien en 1982. Condamné à la perpétuité, il continue son engagement militant révolutionnaire en prison. Il dépose au moins 9 demandes de libération.
Auteur du viol et du meurtre de Céline Jourdan, 6 ans et demi, le 26 juillet 1988. Arrêté le lendemain des faits, il reconnaît les faits de viol, mais accuse Richard Roman du meurtre. Après quatre ans de détention, Roman est acquitté, le 17 décembre 1992, tandis que Gentil est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 28 ans. En avril 1997, Gentil comparaît avec Francis Heaulme pour le meurtre de Laurent Bureau, en mai 1986, mais tous deux sont acquittés[15],[16].
Déserteurs de la Base aérienne 101 Toulouse-Francazal, ils violent puis tuent Isabelle Rabou, 23 ans, le 30 mai 1989. Le 13 juillet 1989, prennent en stop Noria Boussedra, 17 ans, et Luisa De Azevedo, 12 ans, à la sortie de Muret. Violent Luisa, puis étranglent et poignardent les deux filles. Abattent un garde-chasse dans l'Isère. À leur procès, ils sont défendus par Éric Dupond-Moretti. Ils sont condamnés à perpétuité avec trente ans de sûreté.
Le , Lucien-Gilles de Vallière, 18 ans, s'introduit dans l'appartement de Sophie Bouvier, 10 ans, et la tue par noyade alors qu'elle s'y trouve seule. Il quitte les lieux en croisant le frère de la victime, qui dressera un portrait-robot. Un rapprochement est fait avec une agression sexuelle et une tentative de meurtre commises dans les parages. Après huit autres attaques, Vallière est arrêté par hasard, le , alors qu'il se rôdait dans les rues. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans, celle-ci est ramenée à 22 ans après recours en cassation[20].
Marginal, alcoolique et affabulateur, il mène une vie vagabonde trouvant parfois un petit emploi de maçon. Tueur actif de 1984 à son arrestation en 1992, on lui connait 11 victimes, hommes, femmes et enfants de tous âges, dont le seul point commun est d'avoir croisé Heaulme le mauvais jour. L'enquête est difficile car Heaulme est sans domicile fixe et a sillonné la France à pied pendant plusieurs années, embrouille les enquêteurs en ne donnant ses informations que par bribes mélangeant les affaires. Arrêté grâce au travail du gendarme Jean-François Abgrall, successivement suspecté et jugé entre 1994 et 2020 dans une enquête-fleuve, il est condamné trois fois à la perpétuité dans des affaires différentes, trois fois à trente ans de prison, une fois à vingt ans, une fois à quinze ans.
- (11 ans, 7 mois et 12 jours); - (8 ans et 9 mois); 21 septembre 1993 - en cours (31 ans, 4 mois et 7 jours)
Le , Patrick Tissier viole et tue sa compagne de l'époque Marie-François Pinson, âgée de 16 ans[22]. Il est condamné en 1972 à 20 ans de réclusion criminelle pour cet acte. Durant sa détention, il s'évade de 1982 à 1983, période durant laquelle il commet un viol et une tentative de viol, et est condamné à dix ans d'emprisonnement pour ces faits[22]. Il est libéré en 1992. Entre août et septembre 1993, Tissier, installé désormais à Perpignan, tue sa voisine Concetta Lema et viole son amie Marie-Josée Gauze[22]. Le 13 septembre de la même année, il enlève, viole puis tue Karine Volckaert, âgée de 8 ans[22]. Arrêté huit jours plus tard, il est condamné en 1998 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de trente ans. Il est libérable depuis septembre 2023[22].
- (7 ans, 5 mois et 10 jours); - en cours (30 ans, 11 mois et 8 jours);
Le 14 août 1980, Michel Proot tue Paul Bail, 64 ans, en étranglant à l'aide d'un lacet. Le corps est retrouvé trois jours plus tard. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle, en Belgique, il est libéré en 1988 et déménage en France. Proot tue son épouse, en octobre 1993, avant de tuer une retraitée, le , qu'il voulait faire passer pour sa femme disparue. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, il est incarcéré au Centre de détention de Muret, avant d'être transféré à la Centrale de Saint-Maur, à la suite d'une tentative d'évasion, en 2007[24].
α. ↑ Intervalle entre l'interpellation ou l'arrestation (selon les données disponibles) et la levée d'écrou, éventuellement sous la forme de libération conditionnelle. Bien qu'il s'agisse d'une privation de liberté, l'internement d'office en hôpital psychiatrique n'est pas considéré dans la durée de détention de cette liste, n'étant pas lié à une condamnation judiciaire. Le cas de la rétention de sécurité ne s'est pas présenté en pratique pour cette liste en raison du caractère récent de cette mesure, qui ne s'applique qu'aux condamnations prononcées à partir de 2008.
Anciens détenus
Cette liste concerne les prisonniers ayant purgé de très longues peines et étant sortis de détention, ou bien étant décédés pendant l'exécution de leur peine.
Personnes rapportées comme « plus ancien condamné de France »
En mai 1966, Maurice Gateaux a 30 ans et est condamné à 20 ans de prison pour coups mortels et vol qualifié. Le , il tue un gardien de prison avec une paire de ciseaux, et est condamné à perpétuité. Bénéficiant d'une suspension de peine pour raisons de santé, il est transféré dans un Ehpad à quelques jours de son 80e anniversaire, après avoir effectué la plus longue incarcération ininterrompue de France.
- (4 ans et 4 jours); - (49 ans, 2 mois et 21 jours)
En 1960, il est condamné à 4 ans pour avoir poignardé sa compagne, une prostituée marseillaise, puis en 1967 tue sa femme Lucette Baudry et est condamné à 20 ans; au cours d'une permission de sortie, il viole et tue sa fille Yvonne de 10 ans[26]. Condamné à mort en 1981 pour le meurtre de sa fille, il échappe à l'exécution au bénéfice de la récente abolition[27].
1963- (2 ans); - (1 mois et 2 jours); - (45 ans, 9 mois et 19 jours)
Originaire de Martinique, surnommé « La Panthère noire », il est arrêté en 1963 pour vols, il est libéré deux ans plus tard. Il entreprend de se venger de ses complices qui ne lui ont pas donné sa part de son butin, et fait 3 morts dont un jeune enfant. Évadé, blessé par la police dans sa fuite, soutenu par la foule, il est discrètement exfiltré vers Paris. Il est détenu jusqu'en 2007 en métropole, puis transféré en Martinique où il est accueilli triomphalement par les détenus. Succède à Lucien Léger comme plus ancien détenu de France.
Condamné à la perpétuité pour le meurtre de son père en 1972 à Saint-Joseph, alors qu'il a 20 ans. À son transfert à la Réunion en 2014[31], il avait effectué 42 ans d'une incarcération ininterrompue.
Pour référence historique, l'Homme au masque de fer fut un prisonnier de la seconde moitié du XVIIe siècle dont l'identité n'est pas connue avec certitude. Une cinquantaine d'hypothèses impliquant des complots au plus haut niveau de la Royauté ont été avancées pour expliquer son identité et la raison de son emprisonnement.
Le jeune garçon Luc Taron disparait le 26 mai 1964 et est retrouvé étranglé. La police reçoit 56 lettres de l'assassin surnommé « L'étrangleur » revendiquant le meurtre. Lucien Léger se présente à la police et signale la disparition de sa voiture, retrouvée par la suite maculée de sang. On retrouve à son domicile un projet de roman intitulé Journal d'un assassin. Il est condamné en 1966 à perpétuité avec peine d'épreuve de 15 ans, à l'âge de 29 ans. Certains le considèrent comme victime d'une erreur judiciaire, étant mythomane, narcissique et manipulateur, il aurait pu s'accuser du meurtre pour chercher la célébrité.
Dans la nuit du 25 au 26 octobre 1977, Michel Cardon de 26 ans et un complice commettent un cambriolage au domicile de René Roullet à Amiens, plombier retraité et invalide. La victime est battue à mort pour avoir refusé de révéler la cachette de ses économies. Les deux cambrioleurs emportent divers objets pour un butin de 200 francs. Les deux accusés sont présentés comme illettrés et alcooliques, mais sans anomalie mentale, et vivaient de la vente de vieux cartons et de ferraille. Michel Cardon risque alors la peine de mort, deux ans avant son abolition en France. Durant son emprisonnement, Michel Cardon n'aurait reçu aucune visite, et sa demande de libération conditionnelle a été effectuée par un avocat ayant entendu parler de lui dans la presse en 2016. Il a été considéré plus ancien détenu parmi ceux condamnés pour un seul fait.
Le , Élise Boehmer disparaît, après être tombée malade dans les jours précédents. Durant la nuit, Pel masque les fenêtres avec des étoffes noires et des tapis. Par ailleurs, une odeur épouvantable vient de la cuisine, alors que Pel alimente de grands feux dans un four. Quatre autres personnes de son entourage sont mortes dans des conditions douteuses, entre 1872 et 1880. Condamné à la peine de mort, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité après recours en cassation. Il est mort le , au Bagne de Cayenne[37].
Jean-Luc Rivière qui a 21 ans, est arrêté le 6 février 1978[38] pour le meurtre d'Irène Sobon, 36 ans, et sa fille Sandrine de 5 ans, à Méricourt[39]. Le butin du meurtre est le porte-monnaie de la victime avec 150 francs ainsi que quatre paquets de cigarettes. Il a déjà été condamné pour proxénétisme et est décrit comme fou. Condamné à mort, sa peine est commuée à l'abolition en prison à perpétuité avec peine de sûreté de 15 ans[40]. Devenu fou en prison, diagnostiqué psychotique et suicidaire en raison de son enfermement, il fait condamner la France à la CEDH en 2006 pour ne pas protéger sa santé mentale[41]. Il refuse un transfert au Centre pénitentiaire de Château-Thierry spécialisé en psychiatrie[41]. Marié en 1990, libérable en juillet 1991 pour bon parcours, transféré à La Réunion en mai 1992 pour son projet de réinsertion, il ne sort pas et finit par divorcer. Il est placé en régime de semi-liberté en 2013[42] puis sort de prison en 2014[43].
- (15 ans, 11 mois et 25 jours) ; - (33 ans, 1 mois et 13 jours)
Le , Casanova Agamemnon âgé de 19 ans poignarde son patron à Saint-Denis de la Réunion pour une dispute à propos d'un vol. Il est condamné à perpétuité le , échappant à la peine de mort étant mineur (la majorité est à 21 ans à l'époque). Il s'évade en octobre 1971 et est repris une semaine plus tard. Il est transféré dans différents quartiers de haute sécurité en métropole. Il est en libération conditionnelle en mai 1985. Le 26 février 1986, il blesse sa compagne par balle, tue son propre frère pour une dispute sur l'héritage parental, et est accusé de violer une femme. Acquitté du viol et de la tentative de meurtre (classé accident), il est condamné à 10 ans pour le meurtre de son frère, annulant ainsi sa libération conditionnelle et reprenant le cours de sa précédente condamnation à perpétuité. Il dépose 18 demandes de libération (refusées) depuis 1991, et se marie en 2017 (en prison). Il est transféré à la Réunion le même jour que Serge Le Bon en 2014. Il avait à cette date accumulé plus d'années d'incarcérations que ce dernier, mais les a effectuées en deux séjours distincts[31].
En libération conditionnelle au , sous bracelet électronique pendant 1 an puis sous contrôle judiciaire.
Marie-Claire F. (1944-)
1973-1980 ; 1985-2018 (40 ans)
Incarcérée en Guadeloupe pendant 7 ans à partir de 1973. Cinq ans après sa sortie, elle est incarcérée pour meurtre et est transférée à Rennes, seul établissement féminin adapté aux longues peines[2]. Elle est transférée en 1997 dans l'unité psychiatrique du Centre hospitalier Guillaume-Régnier et est maintenue sous stricte surveillance en raison de son statut de prisonnière. Après des lettres sans réponse à François Hollande en 2015, son avocate décide de rendre publique une demande de grâce à Emmanuel Macron, en 2018, effectuée à l'âge de 74 ans[45]. La demande a pour objet de d'obtenir des droits équivalents aux autres internés en psychiatrie, qui ont droit à des sorties à la mer et au marché, à communiquer par téléphone, et à recevoir des soins de médecins extérieurs à l'hôpital. Emmanuel Macron pour sa première grâce présidentielle, commue la perpétuité en peine de 20 ans[46],[47].
- (20 ans, 1 mois et 17 jours); - (32 ans, 9 mois et 10 jours)
Le , Bernard Pesquet tue son ami, avec qui il entretient des relations homosexuelles. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, il est libéré le , après 20 ans de détention. Il commet cinq autres assassinats entre et . Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, il est mort à la maison d’arrêt de Fresnes, le [48].
- (25 ans, 2 mois et 28 jours); - (14 ans, 11 mois et 9 jours)
Le , Patrick Henry enlève le jeune Philippe Bertrand, 7 ans et réclame une rançon, et tue l'otage. La France a peur. Détenu le plus célèbre de France, son procès a été celui de la peine de mort. Condamné à perpétuité et déclarant aux jurés « vous n'aurez pas à le regretter », il purge 25 ans pendant lesquels il fait des études d'informatique. Il est libéré le et travaille dans une imprimerie. Condamné en premier à une amende pour vol à l'étalage commis le , il est arrêté le en Espagne en possession de 10 kg de cannabis, condamné à 4 ans de prison en Espagne[49] puis extradé en France où il reprend sa condamnation à perpétuité. Appelé « plus ancien détenu de France » en 2017[50].
Arrêté à l'âge de 20 ans pour le braquage d'une banque, il est condamné à perpétuité, peine réduite à 20 ans. Libéré, il est sous le coup d'une interdiction de séjour à Paris, mais s'y rend pour visiter son fils, et est condamné de nouveau à 15 ans[55].
26 prisons différentes
Bénéficie d'une grâce présidentielle, en liberté conditionnelle le , sous bracelet électronique pendant 2 ans[56]
- (19 ans, 3 mois et 6 jours); - (22 ans, 6 mois et 15 jours); - (5 ans, 6 mois et 10 jours)
Le , Albert Millet tue une femme à Hyères, après avoir tenté de tuer son amoureuse. Condamné à mort, sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité, avant d'être de nouveau commuée, à 20 ans de réclusion criminelle, en 1968. Libéré le , il tue son épouse, dans la nuit du 12 au , alors que celle-ci souhaite le quitter. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, sa peine est réduite à 25 ans de réclusion criminelle. Libéré en décembre 2001, il agresse violement sa compagne, le , à Nice. Condamné à 7 ans de prison, il est libéré en août 2007 et retourne s'installer à Hyères. Il tente de tuer sa compagne et tue un ami, au cours d'une soirée alcoolisée, avant de se suicider.
- (17 ans, 1 mois et 5 jours); - (21 ans, 3 mois et 6 jours)
Vers 1950, Sydor tue une prostituée à la suite d'un différent. Condamné à 5 ans de travaux forcés, il est libéré avant d'assassiner son épouse, en décembre 1961, alors que celle-ci souhaite le quitter. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité sa peine est réduite à 20 ans de réclusion criminelle, en 1972. Libéré en 1979, il viole et tue Jessica Blanc, 7 ans, le à Vacheresse. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans, Sydor meurt à la Maison centrale d'Ensisheim, le [57].
Le plus long détenu d'Australie serait Charles Foussard, détenu de 1903 à 1974 pour avoir tué un vieil homme et volé ses bottes, mort en prison après 70 ans et 303 jours de détention.
Le plus long détenu aux États-Unis serait Francis Clifford Smith, né le 1er septembre 1924, emprisonné le 7 juin 1950 pour meurtre d'un gardien de nuit, libéré en septembre 2020 après plus de 70 ans de détention[58], à l'âge de 97 ans.
La plus longue détention du Royaume-Uni est celle du tueur en série britannique John Straffen(en), détenu pendant 55 ans pour trois meurtres (le dernier, une petite fille de 5 ans, a été commis pendant une évasion de quelques heures de l'hôpital psychiatrique où il était interné).
↑Julie Brafman, « Casanova Agamemnon : un demi-siècle de peine », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑Le Monde, « L'assassin de Luc Taron, Lucien Léger a été écroué à la prison de Versailles - Le cinquante-sixième message », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).