La liturgie du judaïsme est riche en prières et bénédictions, récitées lors de circonstances quotidiennes ou particulières.
Ci-dessous une liste de ces formules, qui commencent généralement par :
Une tradition juive consignée dans le Talmud[2] prescrit à chacun la récitation de 100 bénédictions par jour. La plupart d'entre elles le sont lors des offices de prière quotidiens, au nombre de trois lors des jours de semaine ordinaires, c'est-à-dire ne coïncidant pas avec une fête juive, de quatre lors de ces fêtes et du Chabbat, et de cinq à Yom Kippour :
La prière « debout, » également appelée la Chemona Essrè (les Dix-Huit [bénédictions]), est l'une des deux prières centrales de la liturgie juive. Elle est lue lors de chaque office de prière.
L'autre prière centrale, qui proclame la foi dans le Dieu Un. Composée de trois passages bibliques, elle est invariablement proclamée deux fois par jour, matin et soir.
Une prière araméenne, focalisée sur la magnification et la sanctification du Nom de Dieu. Bien que fréquemment considéré comme une prière de deuil, le Kaddish existe en plusieurs versions, et le Kaddish des endeuillés lui-même ne mentionne en aucune façon la mort, étant simplement réservé en priorité aux endeuillés parmi les fidèles, et revenant à l'officiant s'il n'y en a pas.
L'Alenou rend hommage à Dieu pour avoir permis au peuple juif de Le servir, et exprime l'espoir que le monde entier reconnaîtra Dieu et abandonnera l'idolâtrie.
Un ensemble de psaumes, Psaumes 113–118, récitées comme prière de louange ou de reconnaissance lors de certaines fêtes et à la néoménie. Deux formes existent : le Hallel complet et le Hallel partiel.
Une prière synagogale récitée avant le début de l'office du soir de Yom Kippour (יום כיפור), le Jour de l'Expiation. Il s'agit d'une déclaration d'annulation des vœux inconsidérés, afin de libérer les orants de la culpabilité due à des vœux non tenus au cours de l'année précédente (ou, chez les juifs ashkénazes, suivante).
Le chabbat est un jour chômé hebdomadaire, débutant le vendredi soir, au coucher de soleil, bien que les bougies qu'on allume pour célébrer son entrée ne peuvent l'être au plus tard que 18 minutes avant l'heure prévue pour le coucher du soleil, et s'achevant à la sortie des étoiles le samedi soir, 25 heures plus tard.
Allumage des bougies le vendredi soir
L'allumage des bougies est une prescription réservée en priorité aux maîtresses de foyer, n'incombant aux hommes qu'en cas d'absence ou d'incapacité de celle-ci. La femme allume les chandelles, approche ses mains afin de sentir la chaleur des flammes, et se couvre les yeux des mains avant de réciter la bénédiction suivante :
ברוך אתה ה'א‑לוהינו מלך העולם, אשר קדשנו במצותיו וצונו להדליק נר של שבת.
« Baroukh ata Adonaï, Elohènou, melekh ha‑olam, asher kiddeshanou bèmitzvotav vètzivanou lèhadliq ner shel shabbat, »
« Béni es-Tu, Seigneur, notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as prescrits l'allumage des bougies du Chabbat. »
Kiddouch (rituel de « sanctification ») du vendredi soir
Le Kiddouch, ayant pour but de marquer la transition entre jours profanes de la semaine et jour saint du chabbat, est récité par le maître du foyer le vendredi soir, au retour de la synagogue, après avoir béni son épouse et ses enfants. Il comprend :
une récitation du passage biblique du septième jour de la création (Gen. 2:1-4)
ברוך אתה ה'א‑לוהינו מלך העולם, אשר קדשנו במצותיו, ורצה בנו, ושבת קדשו באהבה וברצון הנחילנו, זכרון למעשה בראשית, תחילה למקראי קודש, זכר ליציאת מצרים, [כי בנו בחרת ואותנו קידשת מכל העמים] ושבת קדשך באהבה וברצון הנחלתנו ברוך אתה ה', מקדש השבת
« Baroukh ata Adonaï, Elohènou, melekh ha‑olam, asher kideshanou bemitzvotav, veratza banou, veshabbat kodsho bèahava oubèratzonn hin'hilanou, zikaron lema'asse bereshit, t'hila lèmiqraeï kodesh, zekher li'ytziat Mitzraïm, (dans les rites ashkénaze et sfard, on ajoute ici : ki banou ba'harta vèotanoukidashta mikol ha'amim,) vèshabbat kodshèkha bèahava oubèratzon hin'haltanou, baroukh ata adonaï, mekadesh hashabbat »
« Béni es-Tu, Seigneur, notre Dieu, Roi de l'univers, Qui nous a sanctifiés par Ses commandements, a trouvé plaisir en nous et, avec amour et faveur, nous a donné Son saint Chabbat en héritage, souvenir de l'œuvre de la Création, début des convocations saintes, souvenir de la sortie d'Égypte, (dans les rites ashkénaze et sfard, on ajoute ici :
car Tu nous as choisis, et nous as sanctifiés parmi les nations,) et ton Chabbat saint, nous as-Tu donné avec amour et faveur en héritage, béni es-Tu, Seigneur, Qui sanctifies le Chabbat. »
une ablution des mains rituelle avant de bénir le pain :
ברוך אתה ה'א‑לוהינו מלך העולם, אשר קדשנו במצותיו וצונו על נטילת ידים.
La Havdala marque au contraire la fin des jours saints, et le retour aux jours profanes. Elle est récitée par le maître du foyer le samedi soir, généralement une heure après le coucher du soleil, lorsque l'on peut théoriquement embrasser d'un regard trois étoiles dans le ciel (ce qui est rendu en pratique très difficile par l'accroissement de la nébulosité, dû à l'activité humaine).