L'Indonésie compte environ 500 volcans dont 126 actifs. Certains sont remarquables pour leurs éruptions, par exemple, le Krakatoa pour ses effets globaux en 1883, la caldeira du lac Toba pour son éruption supervolcanique survenue à 74 000 ans avant le présent, responsable de six années d’hiver volcanique, et le mont Tambora pour l’éruption la plus violente en enregistré en 1815[1].
La liste ci-dessous les regroupent en six groupes géographiques. Quatre d'entre eux regroupent des volcans de l'arc volcanique de la Sonde. Les deux autres groupes sont les volcans d'Halmahera, incluant les îles volcaniques voisines, et ceux du Sulawesi et des îles Sangihe ; ce dernier groupe forme un arc volcanique qui se prolonge avec les volcans des Philippines.
Les volcans les plus actifs sont le Kelud et le Merapi sur l'île de Java, et sont responsables de milliers de morts dans la région. Depuis l'an 1000, le Kelud est entré en éruption plus de 30 fois, la plus large éruption atteignant l'indice 5 sur l'indice d'explosivité volcanique[2], tandis que le Merapi est entré en éruption plus de 80 fois[3].
Groupes géographiques
Sumatra
La géographie de Sumatra est dominée par le Bukit Barisan, une chaîne de montagne s'étendant du nord au sud de l'île sur près de 1 700 km et formée par le mouvement de la plaque australienne[4]. La plaque se déplace à la vitesse de convergence de 5,5 cm/an, provoquant de nombreux tremblements de terre (comme celui du 26 décembre 2004)[5],[6] et formant également des chambres magmatiques sous l'île[4].
La zone contient 35 volcans actifs, tous situés sur l'île de Sumatra à l'exception de Weh, séparé sur une île à part à l'extrémité nord-ouest. Cette séparation a été provoquée par une grande éruption qui a inondé les plaines entre Weh et Sumatra au Pléistocène. Le plus grand volcan est celui du lac Toba, créé lors de l'effondrement de sa caldeira il y a 74 000 ans[7]. Le point culminant de la chaîne et de l'Indonésie est le Kerinci (3 805 m d'altitude).
Java est une île plus petite que Sumatra, mais sa concentration en volcans actifs est plus importante. Elle compte 45 volcans, sans compter les 20 cratères et cônes volcaniques du complexe volcanique de Dieng.
Le Sulawesi est constitué de quatre péninsules. La partie centrale est une zone montagneuse, mais essentiellement non-volcanique. Les volcans actifs sont situés sur la péninsule du nord et continuent au nord sur les îles Sangihe.
L'île d'Halmahera, dans le nord de l'archipel des Moluques, s'est formée par le mouvement de trois plaques tectoniques, créant deux chaînes de montagnes se croisant et ainsi quatre péninsules séparées par trois baies profondes. Un arc volcanique s'étend du nord au sud sur le côté occidental d'Halmahera, ainsi que sur certaines îles volcaniques comme Ternate ou Tidore.
↑Stothers, Richard B. (1984). "The Great Tambora Eruption in 1815 and Its Aftermath". Science. 224 (4654): 1191–1198. Bibcode:1984Sci...224.1191S. doi:10.1126/science.224.4654.1191. PMID 17819476. S2CID 23649251.
↑ a et b(en) M. Simoes, J.P. Avouac, R. Cattin et P. Henry, « The Sumatra subduction zone: A case for a locked fault zone extending into the mantle », Journal of Geophysical Research, vol. 109, , B10402 (DOI10.1029/2003JB002958, lire en ligne [PDF])
↑(en) C. Subarya, M. Chlieh, L. Prawirodirdjo, J.P. Avouac, Y. Bock, K. Sieh, A. Meltzner, D.H. Natawidjaja et R. McCaffrey, « Plate-boundary deformation associated with the great Sumatra-Andaman earthquake », Nature, vol. 440, , p. 46-51 (DOI10.1038/nature04522, lire en ligne [PDF])
↑(en) T. Layet al., « The Great Sumatra-Andaman Earthquake of 26 December 2004 », Science, vol. 440, no 5725, , p. 1127-1133 (DOI10.1126/science.1112250, lire en ligne [PDF])
↑C. Oppenheimer, « Limited global change due to the largest known Quaternary eruption, Toba ≈74 kyr BP? », Quarternary Science Reviews, vol. 21, nos 14-15, , p. 1593-1609 (DOI10.1016/S0277-3791(01)00154-8)
↑Christian Honthaasa, Jean-Pierre Réhaulta, René C. Maurya, Hervé Bellona, Christophe Hémonda, Jacques-André Maloda, Jean-Jacques Cornéeb, Michel Villeneuveb, Joseph Cottena, Safri Burhanuddinc, Hervé Guilloud and Nicolas Arnaud, « A Neogene back-arc origin for the Banda Sea basins: geochemical and geochronological constraints from the Banda ridges (East Indonesia) », Tectonophysics, vol. 298, no 4, , p. 297-317 (DOI10.1016/S0040-1951(98)00190-5, lire en ligne)