Chaque année, le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO peut inscrire des sites sur la liste du patrimoine mondial. La sélection est basée sur dix critères : six pour le patrimoine culturel (i–vi) et quatre pour le patrimoine naturel (vii–x)[1] Certains sites, désignés comme « mixtes », représentent à la fois un patrimoine culturel et naturel. Les États peuvent également réaliser une inscription sur la liste indicative. Cette liste regroupe les éléments pour lesquels l'État partie a déposé un dossier de candidature à l'UNESCO, avant son acceptation. Elle constitue donc une sorte d'antichambre de la liste du patrimoine mondial.
Les cinq régions UNESCO
A l'instar d'autres organisations internationales, l'UNESCO a organisé différentes formes de régionalisme pour la décentralisation de ses activités. Cinq régions ont été définies lors de la 42e séancede la conférence générale le 21 novembre 1974 : l'Afrique, les États arabes, l'Asie et Pacifique, l'Europe et Amérique du Nord et l'Amérique latine et Caraïbes.
La définition de ces cinq régions résulte du croisement de trois critères qui, pris individuellement, ont été jugés insuffisants :
« l'intérêt et l'aptitude » que les États membres « ont à contribuer aux activités de la région et, partant, à faciliter l'exécution des tâches de l'organisation »
« la situation géographique », c'est-à-dire le continentalisme
« leurs traditions historiques ou culturelles ou sociales ».
À l'appréciation d'ensemble de ces trois critères s'ajoute une condition : « un large assentiment des États membres de la région »[2].
La région Asie et Pacifique
Du point de vue géographique, l'UNESCO regroupe la plupart des sites d'Asie et d'Océanie dans une même zone (nommée « Asie et Pacifique ») et suit globalement les divisions statistiques des Nations unies[3]. Les pays arabes sont classés dans la zone « États arabes » ; cette zone comprend des pays situés en Afrique ou en Asie...
L'organisation place en Asie certains pays qui peuvent être considérés comme européens selon d'autres points de vue : c'est le cas de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan, de Chypre et de la Géorgie, suivant en cela les divisions statistiques des Nations unies[3]. Inversement, les sites de Russie et de Turquie situés dans les parties asiatiques de ces pays sont également classés dans la zone géographique européenne. Israël, malgré sa position au Moyen-Orient, est inclus dans la zone européenne.
Plusieurs sites, transfrontaliers, sont communs à plusieurs pays[4].
Patrimoine en péril
Le Comité du patrimoine mondial peut spécifier qu'un site est en péril s'il existe des « conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l'inscription d'un bien sur la liste du patrimoine mondial[5] ».
En Asie, en 2017, les vingt sites suivants sont considérés comme en péril :
En 2007, le sanctuaire de l'oryx arabe, à Oman, est retiré de la liste du patrimoine mondial à la suite de la décision unilatérale du pays de réduire la superficie de la zone de 90% pour permettre la prospection pétrolière[8]. Il s'agit du premier site à faire l'objet d'une procédure de retrait.
Statistiques
La liste suivante recense les sites du patrimoine mondial situés en Asie. La définition des limites de l'Asie varie toutefois suivant les points de vue. En particulier :
↑Raymond GOY, « Les régions établies par l'UNESCO en vue de l'exécution de ses activités régionales. », Annuaire français de droit international, année 1974, p. 613-625.