Pour certains spécialistes, le nom de Lobbes trouve son origine dans le terme Laubacum signifiant ruisseau, d’autres y voient une origine germanique se rapprochant du terme lauh-baki ou lauha-baki signifiant généralement ruisseau des bois[2].
Géographie
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Étangs des Viviers qui se situe sur le lit du Laubac avec les étangs de la Brouille et de l'étang des Peupliers.
Le Rabion qui coule à l'ouest et qui se jette dans la Sambre.
Histoire
Moyen Âge
Lobbes est une commune dont l’origine remonte au Moyen Âge puisque son histoire se confond avec celle du monastère bénédictin fondé en 654 par Landelin, un brigand converti au christianisme par saint Aubert, évêque de Cambrai. Landelin est un descendant du roi Mérovée et sa précieuse ascendance l'a certainement aidé à édifier le monastère qui deviendra le berceau de la cité que nous connaissons aujourd’hui. À peine deux siècles après sa fondation, le monastère devient non seulement une pépinière de savants et de saints mais aussi le centre d’un immense domaine dont fait mention le fameux polyptyque de Lobbes (un document rédigé par l’évêque de Cambrai à l’initiative de Lothaire II en 868-869). On sait d’ailleurs aujourd’hui que les cent septante-quatre villages qui composaient le domaine ont été donnés à l’abbaye par les souverains de l'époque et notamment par le roi des FrancsDagobert et par Pépin de Herstal dit le Vieux. Charlemagne fonde une école à Lobbes en 776, dont la riche bibliothèque valut à la ville d'être surnommée « Lobbes la Savante ». Saint Landelin n'est pas la seule grande figure de l’abbaye de Lobbes : saint Ursmer en assume la charge de 689 à 713 et la collégiale porte aujourd’hui encore son nom. En 888, l'abbaye passe sous l'autorité de l'évêché de Liège.
Au cours des siècles l'abbatiale est détruite à plusieurs reprises, mais l’église funéraire des moines située sur la colline voisine de l'abbaye, d'époque carolingienne, est préservée et devient ensuite collégiale. Lobbes est notamment assiégée par les Normands danois en 882 et les nomades magyars en 955.
Temps modernes
Au XVe siècle la prospérité de l'abbaye est tellement mise à mal par les guerres que les chanoines sont obligés de quitter l’endroit pour se réfugier à Binche. Toutefois le monastère bénédictin continue sa mission jusqu’au , date à laquelle les troupes républicaines, menées par le général Louis Charbonnier, l’envahissent et y mettent le feu au cours d’un pillage qui dura trois jours. Les moines fuient en Allemagne alors que Napoléon accorde la propriété des biens de l'abbaye à Louis Charbonnier.
Époque contemporaine
Première Guerre mondiale
En août 1914, les envahisseurs allemands mettent à sac le quartier de la Place Communale et du couvent de la Visitation. Puis, sur les hauteurs de Heuleu, ils livrent un combat acharné aux troupes françaises qui leur barrent la route. Des centaines d'hommes trouvent la mort. Leur corps sont par après rassemblés dans deux cimetières dont un seul, celui des Français, demeure aujourd'hui[5].
Seconde Guerre mondiale
Le , pendant la bataille de France, un chasseur de la Luftwaffe mitraille des réfugiés sur les routes de Lobbes, faisant 43 tués[6]. Cette année-là et en 1944 la commune eut aussi à subir des bombardements causant d’importants dégâts et faisant de nombreuses victimes.
Le , une crue de la Sambre entraîne une péniche qui emporte le pont-levis, aujourd'hui disparu. On dut faire appel aux soldats allemands pour retirer l'épave de la rivière[7].
En 2022, le baron Jean-Marie Bogaert (ex-échevin MR de Lobbes), est arrêté et placé sous mandat d'arrêt et est incarcéré à la prison de Jamioulx[9],[10]. Il gère une fondation (la Fondation Baron-Baronne Jean-Marie et Monique Bogaert) et deux asbl (Vestric et Les amis des infirmes moteurs cérébraux). Des réquisitions bancaires ont permis de découvrir des mouvements financiers qui posent question entre les comptes des asbl, de la fondation, et les comptes personnels de Jean-Marie Bogaert[10]. À la suite du scandale, il est suspendu comme membre du Mouvement Réformateur par Denis Ducarme[11].
Lieux publics
Lobbes possède deux cimetières :
cimetière de Lobbes et la nécropole de Heuleu ;
cimetière aux 226 soldats français tombés au champ d'honneur au cours de la bataille de Charleroi au début de la Première Guerre mondiale. Une tour blanche domine le cimetière.
La commune possède une salle polyvalente « Les Blés Verts »[12].
Sports
Clubs
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Infrastructures
Complexe Le Scavin.
Stade de football Roger Langelez.
Piscine Aquacenter[13], rue Paschal sur le site de la Visitation.
Patrimoine majeur et curiosités
Patrimoine
La collégiale qui porte le nom de Saint-Ursmer fondée au IXe siècle. La Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes relève du Patrimoine majeur de Wallonie. Cette église est considérée comme la plus vieille église de Wallonie. La nef et deux transepts appartiennent à l'époque carolingienne. Dès la fin du xie siècle ou, selon une étude récente, dès la fin du xe siècle période durant laquelle fut installé un chapitre de chanoines, l’église fut modifiée, notamment par l’agrandissement du chœur et par le remaniement de la vaste crypte semi-enterrée toujours conservée[14].
Ancienne abbaye. Fondée au VIIe siècle, par Saint-Landelin. Au Xe siècle, l'abbaye devint l'un des foyers culturels et les plus importants de la région. Au XVIIIe siècle l'abbaye connut une nouvelle ère de prospérité et d'importantes reconstructions furent entreprises sous l'abbatiat de Théodulphe Barnabé (1728- 1752). L'abbaye fut saccagée pendant la révolution française en 1794 et détruite en 1817. Les matériaux ont été utilisés pour la restauration des fortifications de Charleroi[15].
La portelette, qui marque le limite du domaine de l'abbaye qui date de la fin du XVIIe siècle en style baroque, les deux niches abritent les statues de Saint-Ursmer et de Saint-Landelin. La tourelle accolée au mur date du XVIe siècle appartenait au système défensif. Les murs datent du XIIIe siècle[16]. Une réplique de la portelette se trouve à Valle Hermoso en Argentine[17].
Ancienne ferme abbatiale. Construite sous l'abbatiat de Théodulphe Barnabé[15].
Chapelle Notre-Dame de Hal, sur le chemin de halage.
Chapelle Notre-Dame aux Charmes, elle se situe Lobbes-Bonniers.
Chapelle Saint-Roch, se situe sur les hauteurs à l'ouest de la commune.
Tour blanche dans la nécropole d'Heuleu dédiée aux 226 soldats français tombés au champ d'honneur au cours de la bataille de Charleroi au début de la Première Guerre mondiale.
Lobbes est traversée par un tramway touristique qui rejoint Thuin[18]. Cependant, la commune a récemment voté une résolution demandant qu'une section importante d'un intérêt historique significatif soit déferrée pour y installer un espace de parking.
La collégiale Saint-Ursmer.
La portelette.
Tramway touristique de Lobbes-Thuin.
Curiosités
L'ancien pensionnat de la Visitation, rue Paschal. Il a été édifié entre 1874 et 1876[19]. Jusqu'en 1948, le couvent était une école libre (primaire et moyenne pour filles)[20]. Aujourd'hui, le couvent a été démoli sauf la façade qui donne sur la rue. À l'arrière se trouve une maison de retraite et une crèche.
La maison communale. Construite par Alexis Dumont en 1923 et 1924 qui remplace l'ancienne détruite pendant la guerre de 1914-1918 par les troupes allemandes[21]. Aujourd'hui, elle se trouve entre le pont de la Sambre et le pont du chemin de fer.
L'église du Sacré-Cœur. Elevée en 1913, construction en style éclectique due à l'abbé Vanding[22]. L'église fut incendiée le 15 février 1956[23]. Elle se trouve dans le quartier des Bonniers, au nord de Lobbes-Centre.
Clinique Saint-Joseph. Ancien bâtiment de l'abbaye. Construite par l'architecte Hosdain.
Le jardin de Folcuin. Créé en 1997 c'est l'héritage des traditions horticoles entretenues par les moines pour contrer famines et épidémies. Ce jardin est géré par des bénévoles, c'est un espace de convivialité, des panneaux didactiques permettent de découvrir l'histoire de ce jardin féodal[24].
Le monument aux morts de la guerre édifié en 1919[25].
Culture
Réserve centrale du Réseau public de la Lecture (Fédération Wallonie-Bruxelles)[26], rue Rue des Quatre d'Gins 36.
Folklore et traditions
Le carnaval de Lobbes, fondé en 1910, est particulier [27]: les Hottes (costumes de grand'mère) transportent dans leur hotte leurs maris. Les Nonancourts groupe folklorique fondé au début du XXe siècle[28], formant une société de musique originale, tant par son habit revisité que par ses interprétations. Il y a aussi d'autres sociétés : les Sorcières lobbaines, les Gilles, les Paysans, etc. Chaque dernier week-end de septembre a lieu à Lobbes la Ducasse 1900[29]. Durant les mois d'été, la tradition de joutes nautiques se maintient au pont de Sambre au travers des deux sociétés lobbaines[30]. Remise à l'honneur par le père Luc en 1995, la procession conduite par la confrérie des archers de sainte Appoline. Elle trouve son origine au XVIIe siècle[31].
Musée
Lobbes possède un musée sur le miel[32], rue de la Fontaine Pépin.
Démographie
Démographie: Avant la fusion des communes
Bron:NIS - Opm:1831 t/m 1970=volkstellingen; 1976= inwoneraantal op 31 december
Démographie : Commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[33]
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours (au 1er janvier)
Zone de Police 5912 Binche-Anderlues-Leernes-Quartier Lobbes/Anderlues[34], place communale.
Économie
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Le développement économique de Lobbes repose principalement sur l'exploitation de carrières de grès que l'on acheminait vers la gare par wagonnets. Jusqu'au début du XXe siècle, la Sambre attire aussi des fonderies et un chantier de construction de bateaux. Sur l'autre rive, le long de l'actuelle rue de la Saline, un quartier de petites industries (saline, savonnerie, brasserie et briqueterie) s'était développé le long de l'eau[35]. Aujourd’hui, c’est la qualité de vie de l’endroit qui y attire non seulement une population avide de calme et d’air sain mais aussi des touristes épris par la beauté de ses sites naturels et architecturaux de la Thudinie.
Tourisme
Lobbes est composée de circuits de randonnées à travers la commune. Visite guidée de la collégiale Saint-Ursmer et des activités pendant l'année[36]. Le syndicat d'initiative se trouve au no 17 place Communale.
Entreprises
La plupart des entreprises sont situées dans le zoning Lobbes-Thuin créé dans les années 1970.
Bidfood, service de distribution de nourritures pour maisons de repos, hôpitaux, écoles et entreprises[37].
Lobbes possède des petits commerces dans le centre et dans le quartier des Bonniers (cafés, friteries, épicerie, etc.).
Brasserie
Brasserie du Val de Sambre qui se situe dans le Zoning Lobbes-Thuin[44].
Produits du terroir
Domaine de la Portelette, vignes[45]. Ferme du Champ du Loup, ferme pédagogique avec un magasin de produits locaux[46].
Transport et communication
Route
Position centrale par rapport aux axes de mobilité (N59, N40 et N55, entre autres : à 5 minutes d’Anderlues et de Thuin, 20 minutes de Charleroi et de Binche, et 40 minutes de Mons)[47].
Train
Situé au croisement des lignes Charleroi-Erquelinnes construite de 1845 à 1852 et de Mons-Chimay désaffectée[48],[49].
Jonas Van Genechten (né en 1986), coureur cycliste.
Romain Zingle (1987-), coureur cycliste belge, y est né.
Lucas Walbrecq (né en 1996), footballeur.
Notes et références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 39.
↑(nl) A. Carnoy, « Het woord beek vóór, in en buiten het Germaans », Verslagen en mededelingen, Koninklijke Vlaamse Academie voor Taal- en Letterkunde, , p. 213
Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 et 2 : Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 447 p. (ISBN2-8021-0045-9)
Pierre-Jean Foulon, Lobbes en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 38 p.
Roger Foulon, La Thudinie, Mons, Imprimerie Provinciale du Hainaut, , 102 p.
Simon Brigode, Les anciennes abbatiales et l'église carolingienne Saint-Ursmer de Lobbes, Marcinelle, Imprimerie de la Sambre, , 51 p.