Le projet d'un média 100 % vidéo est initié en octobre 2017 sous le nom de Looper puis de Loopsider avec l'aide notamment de l'agence Upian[1],[2],[3]. Le nom du média Loopsider est la fusion de deux mots anglais : « Loop » qui est une boucle et de « Sider » qui fait référence à ce qui est à côté de ce que les gens regardent[4].
En 2019, Loopsider décline une version espagnole ainsi qu'une version anglaise[9]. La même année, à l'occasion de la journée mondiale du droit à l'avortement, Loopsider lance un nouveau média Period à destination des 15-25 ans. Ce média se décline sur Instagram, Facebook et Youtube[10].
Cinq ans après son lancement, le média loue, en mars 2023, l'accès à son logiciel qui décrypte les algorithmes des réseaux sociaux[11].
En juin 2023, Daniel Křetínský via son groupe de presse CMI France acquiert 45 % du capital de Loopsider[12].
Le 21 juin 2023, est lancé le média Hupster, dédié à l'économie de la création[13].
Loopsider contribuera au lancement de RéelsTV, une nouvelle chaîne de la TNT lancée par le groupe CMI France et qui devrait voir le jour en 2025[14].
Ligne éditoriale
Publications
Entre 6 et 8 nouvelles vidéos sont publiées chaque jour[15]. Elles sont visualisées majoritairement sur Facebook, mais également sur Twitter, Instagram, YouTube et sur Snapchat[15],[6].
Différentes thématiques sont traitées par le média telles que : l'écologie[16], l’environnement[16], la science, les technologies, la santé, le travail, les solidarités, l’égalité des droits etc[6],[17].
En novembre 2020, le site diffuse une vidéo à l'origine de l'affaire Michel Zecler[18],[19],[20]. Les images, préalablement saisies par la police, sont diffusées par le site trois jours plus tard[21]. David Perrotin est l'auteur de cette vidéo virale, vue près de 20 millions de fois en novembre 2020[22]. Finalement, l’enquête en images a cumulé plus de 40 millions de vues[23]. La diffusion de la vidéo de son interpellation par une équipe de policiers du quartier et des nombreux coups qu'il a reçus alors qu'il rentrait dans son studio d'enregistrement dans le 17e arrondissement de Paris le 21 novembre 2020[20] a connu un fort retentissement médiatique et politique[24],[25].
Loopsider réalise régulièrement des testings avec l'association SOS Racisme[11],[3]. Le modèle de Loopsider vise à publier des contenus engageants[26]. Ainsi en août 2022, le pure player révèle un testing réalisé en coopération avec SOS Racisme épingle, pour pratiques discriminatoires, deux plagistes de la commune de Juan-les-Pins[27],[28].
En février 2021, le média publie le témoignage d'une étudiante de l'IEP de Toulouse à visage découvert dénonçant des violences sexuelles dont des viols perpétrés par des étudiants de Sciences Po[29]. La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, alors Marlène Schiappa, a réagi à la polémique #SciencesPorcs dans la continuité du mouvement #MeToo[29].
Loopsider compte, en novembre 2022, 2 260 000 abonnés sur Facebook. Il s’adresse aux jeunes qui lisent peu, avec six à sept vidéos par jour[17]. L'audience est majoritairement composée de femmes (à hauteur de 60 %) dans la tranche d'âge de 18 à 25 ans[11],[15],[34],[35].
Quelques mois après son lancement, le média produit des vidéos qui comptabilisent 50 millions de vues[36],[9]. Depuis 2020, il génère chaque mois près de 150 millions de vues[11].
Le 28 septembre 2019, à l'occasion de la journée mondiale du droit à l'avortement, Loopsider lance un nouveau média Period. à destination des 15-25 ans. Ce média se décline sur les réseaux sociaux[10].
Le nom du média a plusieurs significations : point, période mais surtout règles (en anglais)[51],[52].
À son lancement, le média opte pour une fréquence cinq publications par jour, qui sont des illustrations ainsi que des vidéos[51],[52]. Sa ligne éditoriale est orientée vers les questions de genre, tout ce qui touche au corps, la place des jeunes dans la société[52],[51],[13].
Hupster
En juin 2023, Loopsider lance le média Hupster, consacré à l'économie de la création. Le média se décline essentiellement en lettres d'information et en vidéos[13],[52].
La ligne éditoriale est orientée vers la technologie, l'IA, la culture, les médias, le marketing, la publicité[13],[53].
Modèle économique
Le média 100% vidéo réalise pour sa première année, en 2018, un chiffre d'affaires de 500 000 d'euros qui triple pour l'année suivante[54]. Pour l'année 2021, le média dirigé par Giuseppe de Martino a réalisé un chiffre d'affaires de 3,4 millions d'euros pour 150 000 euros de bénéfice[55],[8]. En 2022, Loopsider a enregistré un chiffre d'affaires de plus de 4 millions d'euros pour un bénéfice net de près de 200 000 euros[11],[55].
Entre 2018 et 2019, le pure-player a levé 1,85 million d'euros avec un investissement de départ d'un million d'euros, soit un total de 2,85 millions d’euros[3],[8].
Loopsider est lauréat du cinquième appel à projets de Google pour l'innovation dans les médias[56] ;
Partenariats
Le modèle économique du média vidéo repose sur le brand content et la création de contenus en marque blanche[9],[11],[57],[15]. Le média produit des vidéos pour une soixantaine de grandes entreprises telles que Carrefour, Veolia[58] ou Crédit agricole, le SIG, la Semaine de l'Industrie[59], la Fédération de la Formation Professionnelle[60] mais aussi Deezer et Google[9],[34]. Le média cofondé par Johan Hufnagel signe un premier partenariat éditorial avec le magazine Têtu en 2020, puis un second avec le média italien Torcha en 2022[61],[62].
Actionnariat
Outre les trois cofondateurs et actionnaires Giuseppe de Martino, Arnaud Maillard et Johan Hufnagel, sont présents dès le début dans le capital de Loopsider : Bernard Mourad et Franck Papazian, rejoints en 2019 par le fonds d’investissement Oneragtime (composé Stéphanie Hospital et Jean-Marie Messier) et d'autres investisseurs[8],[54],[63]. En mars 2023, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky annonce son souhait d'investir dans l'entreprise[64],[65]. En juin 2023, Daniel Kretinsky via son groupe CMI France acquiert 45 % du capital de Loopsider[12].
Critiques
Utilisation de l'Intelligence Artificielle
En juin 2024, l'utilisation des voix des journalistes du média, clonées par une intelligence artificielle générative sans leurs consentements, a fait polémique dans la rédaction[66]. Le journal Le Monde relate que l'expérimentation de l'IA a été stoppée tandis que les journalistes réclament des règles pour encadrer son utilisation.
↑ abcde et f« Loopsider, qui souhaite se développer sur Instagram et YouTube à l'avenir, se consacre principalement à la crise du coronavirus », La Correspondance de la Presse,
↑« Loopsider, Binge Audio et Pipole s'associent à l'occasion de l'élection présidentielle pour proposer un dispositif éditorial commun », La Correspondance de la Presse,