Léon ThiesséLéon Thiessé
Léon Thiessé, né le à Rouen et mort le à Paris, est un journaliste, historien et écrivain français. BiographieFils de Nicolas François Thiessé (Conseil des Cinq-Cents, puis Tribunat), il alla s’établir, après ses études à Rouen, à Paris, en 1811[2]. Au terme d’études de droit, il y fut reçu avocat mais, doué de talent pour la littérature et la poésie, il était membre, depuis ses 18 ans, de la Société libre d'émulation de son département[3]. Il débuta dans les lettres, en 1813, par une élégie sur la mort de Delille, qui lui valut de partager, avec Casimir Lavigne, le prix proposé par M. Tissot, pour la meilleure élégie sur la mort de ce poète. En 1815, il publia le poème les Catacombes de Paris, poème en un chant et, en 1816, le poème Zuleika et Sélim, traduction de la Bride of Abydos de Lord Byron la première, en vers français, qui ait été faite de ce poète en France et qui le fit connaître dans ce pays. À partir de 1815, il donna dans le journalisme, fournissant à plusieurs journaux, entre autres au Diable boiteux, au Constitutionnel, à la Revue encyclopédique et au Mercure du XIXe siècle, un grand nombre d’articles. Fondateur du périodique intitulé les Lettres normandes, ou Correspondance politique et littéraire, publication écrite avec beaucoup d’esprit, de causticité et d’indépendance qui lui valut un succès de vogue et d’opposition. le commencement de sa réputation est dû au succès de cet ouvrage qui donna lieu, sous la Restauration, à des poursuites judiciaires, d’abord contre lui-même, le principal rédacteur, puis contre deux de ses collaborateurs, Eugène Balland et Foulon[2]. Quoique la Minerve parût en même temps, ces lettres, écrites avec beaucoup de malice, de force et de gout, eurent beaucoup de lecteurs[3]. En 1816 et 1817, il donna des Observations sur le discours prononcé dans la séances solennelle de la rentrée de la cour royale, par M. le premier président baron Séguier, ancien capitaine de dragons. Examen des Principes émis par les membres de la majorité et de l’opposition de la Chambre des Députés pendant la session de 1816, Paris, 1817, in-8°. Son Examen des principes émis par les membres de la majorité et de l’opposition de la chambre des députés, pendant la session de 1816, signé L. T., fut attribué à Lally-Tollendal et eut beaucoup de succès, « et le méritait par la force du style et la clarté de la dialectique[3] ». Les mêmes caractères se retrouvent dans une brochure intitulée : Des vices de la législation spéciale, proposée par le gouvernement pour les journaux et brochures semi-périodiques (1816). Manuel des Braves, ou Victoires des Armées françaises, en Allemagne, en Espagne, en Russie, etc., Paris, 1817, 7 vol. in-12 (avec Eugène Balland) ; Derniers moments des plus illustres personnages français condamnés à mort, pour délits politiques, depuis le commencement de la monarchie jusqu’à nos jours, Paris, 1818, in-8°. En 1820, il fit imprimer un petit nombre d’exemplaires d’une Épitre à Julie sur l’utilité de la campagne pour les gens de lettres, et des Considérations très-remarquables sur les nouvelles élections de la session de 1820. En 1821, il a fait paraitre les Constitutions françaises, recueillies par ordre chronologique et précédées d’un discours préliminaire et d’introductions historiques. Les Constitutions françaises, etc., 1821. En 1824, il donna un Résumé de l’histoire de Pologne, Paris, 1824, in-18, ouvrage qui eut bientôt une seconde édition ; Résumé de l’Histoire du duché de Normandie, Paris, 1825, in-18 ; Résumé de l’Histoire de la Révolution française, 1826, in-18 ; Essai historique sur la vie et les ouvrages de Malherbe ; Notice historique sur la vie et les ouvrages de J.-F. La Harpe. Le , une tragédie intitulée : le Tribunal secret représentée sur le théâtre de l'Odéon connut douze représentations. « On y trouva de belles tirades, un style constamment simple et constamment pur ; le plan fut l’objet de quelques reproches[3]. » Il a aussi donné une édition des œuvres de Charles-Guillaume Étienne, précédées d’une Notice biographique et littéraire. Entré dans la carrière politique, après la Révolution de 1830, ses idées libérales lui valurent d’être nommé préfet du Jura, des Deux-Sèvres, puis des Basses-Alpes. En 1841, il fut nommé officier de la Légion d’honneur et se démit de ses fonctions. À sa mort, il fut inhumé à Forges-les-Eaux. Il « a prouvé dans les ouvrages de sa jeunesse la maturité de l’esprit, des connaissances variées, et un talent très distingué[3] » même si, par la suite, il « s’est depuis déclaré avec un peu trop d’amertume le censeur des essais tentés par la nouvelle école en littérature[4]. » DistinctionsPublications
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