Jusqu'en 2020, toutes les mésosidérites connues présentaient les signes d'un métamorphisme thermique, voire d'une fusion partielle, et sur ces critères on les subdivisait en quatre sous-groupes (numérotés de 1 à 4). La mésosidérite NWA 1878, étudiée en 2020, présente au contraire une textureignée sans aucun signe de recristallisation, ce qui conduit à créer un nouveau sous-groupe, numéroté 0[4].
Inventaire
Les lithosidérites ne représentent déjà qu'environ 1 % des chutes de météorites observées, les mésosidérites sont encore plus rares. Seules 208 ont été référencées en , dont 56 trouvées en Antarctique.
En 2019, la datation par l'uranium-plomb de zircons extraits de mésosidérites révèle un âge de 4 558,5 ± 2,1 Ma pour la formation des silicates et de 4 525,39 ± 0,85 Ma pour le mélange métal-silicate. Ces deux âges coïncident avec l'âge de formation de la croûte et celui d'un grand événement de métamorphisme sur le corps parent des eucrites, sans doute l'astéroïde(4) Vesta. Cette coïncidence chronologique soutient l'hypothèse que Vesta soit le corps parent des silicates des mésosidérites. La formation des mésosidérites pourrait être due à une collision datant de 4 525,4 millions d'années, qui expliquerait aussi l'absence ou la faible proportion d'olivine observée dans les mésosidérites, les météorites HED et à la surface des vestoïdes[3].
Notes et références
Notes
↑L'étiquette du fragment exposé à Helsinki mentionne Miney au lieu de Mincy, probablement par erreur.
Références
↑F. Heide, F. Wlotzka : Meteorites, Messengers from Space.
↑ a et b(en) Makiko K. Haba, Jörn-Frederik Wotzlaw, Yi-Jen Lai, Akira Yamaguchi et Maria Schönbächler, « Mesosiderite formation on asteroid 4 Vesta by a hit-and-run collision », Nature Geoscience, vol. 12, , p. 510-515 (DOI10.1038/s41561-019-0377-8).