Majorité absolueLors d'un vote, l'obtention de la majorité absolue nécessite de réunir plus de la moitié des suffrages exprimés, ce qui est souvent résumé par l'expression « 50 % plus une voix », bien que celle-ci fasse débat. Définition et exemplesOn parle de majorité absolue par opposition à la majorité relative. La majorité absolue est égale à la moitié des suffrages exprimés plus un si leur nombre est pair ou, si leur nombre est impair, égale à la moitié du nombre pair immédiatement supérieur[1],[2],[3]. Par exemple :
Dans le cas où un vote requiert un seuil supérieur encore à la moitié des suffrages exprimés, on parle de majorité qualifiée, par exemple pour une majorité des deux tiers ou des trois cinquièmes des voix[réf. nécessaire]. L’expression « 50 % + 1 »L’expression « 50 % + 1 » est utilisée de manière occasionnelle dans les textes d'organisation des scrutins ainsi que dans les médias pour désigner la majorité absolue[4],[5]. Elle suppose alors, dans le cas d'un total impair, que les 50 % ne soient pas arrondis à la voix supérieure. C'est par exemple le cas avec la règle du 50+1 dans le football allemand[6]. La définition de la majorité absolue par un arrondi à la voix supérieure ou inférieure fait notamment l'objet d'une crise constitutionnelle en 2019 au Guyana. Le gouvernement de David Granger dispose alors d'une fragile majorité d'un seul siège à l'Assemblée nationale, avant que la défection de l'un de ses membres en faveur de l'opposition ne conduise au vote d'une motion de censure par 33 voix sur 65[7]. Des élections législatives anticipées sont alors requises par la constitution après le vote d'une telle mention à la majorité absolue, mais une controverse d'ordre constitutionnel s'ensuit rapidement[8]. Les partisans du gouvernement arguent que, la majorité absolue s'établissant à 50 % + 1, soit 32,5 + 1, il est nécessaire pour l'obtenir de réunir 34 votes, 32,5 s'arrondissant selon eux au chiffre supérieur, tandis que l'opposition affirme qu'il s'arrondit au chiffre inférieur, et que la motion a donc bien été votée à la majorité absolue. La Haute Cour de justice du Guyana juge la motion de censure valide le , mais son jugement est cassé le par la Cour d'appel, saisie par le gouvernement, qui se prononce en faveur d'un arrondi au supérieur et annule donc le scrutin anticipé[9]. L'opposition décide en retour de faire appel à la Cour caribéenne de justice (CCJ), la plus haute juridiction du pays et d'une douzaine d'autres dans la région[9]. Le , celle-ci rend sa décision qui valide la motion de censure à la majorité absolue arrondi au chiffre inférieur, menant à la tenue d'élections le [10]. Suffrages exprimésLa majorité absolue est déterminée le plus souvent sur le nombre de suffrages exprimés. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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