Eugen von Hippel décrit, en 1904, des angiomes rétiniens héréditaires[1]. Arvid Lindau, en 1917, décrit l'association angiomes rétiniens et hémangiome cérébelleux[2].
Autres noms de la maladie
Maladie de Lindau
Angiomatose cérebello rétinienne
Cause
La maladie est due à une mutation du gèneVHL se situant sur le locus p. 25 p. 26 du chromosome3[3]. Le gène VHL normal (non muté), code une protéine qui est une E3 ligase du facteur de transcriptionHIF et permet de le dégrader au protéasome. HIF seul, active la transcription de VEGF (agit comme facteur de croissance sur les vaisseaux sanguins) et permet la croissance du cancer et sa dissémination métastatique par les vaisseaux. VHL agit donc comme un gène suppresseur de tumeur[4].
Il existe plus de 200 mutations connues du gène pouvant entraîner une maladie de von Hippel-Lindau (dont l'une provoque la maladie de Chuvash (Arg200Trp)).
La protéine codée par ce gène a un rôle important dans la formation des vaisseaux.
Epidémiologie
Son incidence est d'environ 1 sur 36 000 naissances tandis qu'on estime la prévalence à 1 sur 53 000 personnes ce qui fait de cette maladie une maladie orpheline[5]. Elle touche autant d'hommes que de femmes[5].
Description
Les manifestations cliniques de cette maladie sont :
Les malades atteints par cette affection n’ont pas toutes les pathologies décrites ci-dessus. Mais il faut impérativement la présence d’un hémangioblastome pour évoquer la maladie de von Hippel-Lindau. L’âge d’apparition de la maladie est variable, vers 35 ans en moyenne, mais elle peut apparaître dès cinq ans et toujours avant 60 ans.
Cette pathologie est à rechercher systématiquement chez tout sujet présentant un signe majeur décrit ci-dessus
Mode transmission
Le mode de transmission de la maladie est autosomique dominant ce qui signifie qu'il faut posséder un allèle muté du gène pour que la maladie s'exprime.
Conseil génétique
Une consultation est indispensable avec un généticien spécialisé.
Traitement
C'est celui des différentes tumeurs. Le belzutifan est un inhibiteur de l'EPASI, un des facteurs induits par l'hypoxie (HIF), et permet d'avoir une réponse dans plusieurs tumeurs secondaires à cette maladie[8]. Le pazopanib semble également avoir une certaine efficacité[9].