Aucun des membres fondateurs de la société n'y est encore en activité. Hervé Yahi en a été directeur général en remplacement de François Bancilhon[2] du au , date à laquelle le conseil d'administration a nommé Stanislas Bois, directeur financier, à sa place, afin d'assurer l'interim. Il démissionne sur ordre de Stanislas Bois en et Arnaud Laprevote est nommé à sa place le [3].
Histoire
La distribution « Mandrake Linux » est créée par Gaël Duval le . Puis, le , est créée l'entreprise Mandrakesoft par Jacques Le Marois, Gaël Duval et Frédéric Bastok. Le , l'entreprise est cotée en bourse. Le prix d'introduction est de 6,20 € ; 688 480 actions nouvelles sont mises sur le marché représentant 20,28% du capital et des droits de votes après augmentation du capital. L'introduction représente un produit net de 3 783 576 euros. L'augmentation de capital et l'émission de titre vise à "élargir son offre de produits et de solutions ainsi que d'enrichir sa gamme de services traditionnels et de services en lignes"[4].
À la suite de la fusion avec Conectiva et des litiges avec Hearst Corporation, Mandrakesoft annonce le nouveau nom de l'entreprise, Mandriva, le .
Le , Mandriva rachète Lycoris (autrefois appelée Redmond Linux Corp), une société américaine qui développait aussi une distribution Linux dont le but était d'être simple d'emploi, à destination du grand public.
Le , Mandriva annonce le rachat de Linbox, société française éditrice de solutions d'infrastructures informatiques.
Le , Mageia, un fork de Mandriva[8], est créé, à la suite d'un désaccord entre certains ex-employés français (licenciés à la suite de la mise en faillite de la filiale Edge-IT) et la direction de la société. La distribution desktop est maintenant essentiellement développée au Brésil, les équipes européennes se concentrent sur le développement de la distribution pour serveur et sur un logiciel de gestion de parc informatique.
En 2012, Mandriva SA, avec quelques membres de la communauté d'utilisateurs, initie la création d'une association qui prendra le relais du développement de la version desktop, OpenMandriva[9]. Elle lui transfère le code de Mandriva 2011, qui deviendra par la suite OpenMandriva Lx 2013, qui servira de base à la version Desktop de Mandriva. Mandriva choisira cependant d'utiliser Mageia comme base de sa solution serveur[10]
La société Mandriva entre en liquidation fin [11]. Depuis, la distribution continue sous le nom de OpenMandriva Lx(en) ainsi que les fourches incluant Mageia et ROSA Linux.
Informations financières
Mandriva est une société cotée en bourse, au Marché Libre sur Euronext (Paris) : FR0004159382- MLMAN
Pour le troisième trimestre de l’exercice 2004-2005, le chiffre d'affaires est de 1,38 M€ mais la perte d'exploitation atteint 0,5 M€. La valeur de l'action oscille entre 6,5 et 6 €.
La société annonce le lancement d'une augmentation de capital d'au maximum 5,5 M€, par attribution gratuite de BSA à prix d'exercice fixé à 5,25 €. Cette opération est, entre autres, destinée à rembourser les dettes résiduelles (0,9 M€) du plan de continuation mis en place à la sortie du redressement judiciaire, ce qui est un préalable au transfert de la cotation sur le marché Alternext. Mandriva mentionne également la poursuite de la stratégie de croissance externe. Le titre s'échange sous les 5,5 €.
L'Autorité des marchés financiers demande à Mandriva la rédaction d'un prospectus décrivant le contexte de l'augmentation de capital, comme c'est l'usage en cas d'appel public à l'épargne. Mandriva suspend l'opération, le temps nécessaire à la rédaction du prospectus et à l'obtention du visa de l'AMF. Le titre s'approche des 5 € mais l'annonce d'un partenariat majeur avec HP pour l'Amérique du Sud lui permet de reprendre à la hausse.
La société publie ses résultats pour l'exercice 2004-2005. Le chiffre d'affaires est en légère croissance, à 5,45 M€, mais en baisse de 6 % à base comparable (excluant les sociétés Conectiva et Edge-IT acquises en cours d'année). Le résultat d'exploitation plonge dans le rouge, à −1,1 M€, contre +0,9 un an auparavant. Le résultat net est proche de l'équilibre, mais inclut des éléments positifs non récurrents à hauteur de 1,45 M€. À la suite de cette annonce, le titre touche les 4,99 €, mais se reprend ensuite pour finir le mois à 5,63 €.
Publication des comptes du premier trimestre de l'exercice 2005-2006. À 1,59 M€, le chiffre d'affaires progresse de 10 % par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent, mais les pertes d'exploitation se creusent, pour atteindre 0,5 M€. L'action perd 25 % de sa valeur en quelques jours, atteignant 4 €. Un rebond lui permettra de repasser légèrement au-dessus des 5 €, pour peu de temps.
Publication des chiffres du second trimestre de l'exercice 2005-2006. Accentuée par le coût d'un plan de restructuration, la perte d'exploitation dépasse les 0,6 M€. Le résultat net est négatif de 1,03 M€ pour le trimestre et de 1,62 M€ pour le semestre. Dans les semaines qui suivent, le cours de l'action descendra à 3 €.
Le troisième trimestre de l'exercice 2005-2006 est en légère amélioration. Les actions mises en œuvre au début de l'année permettent au résultat d'exploitation de progresser sensiblement, puisqu'il n'est négatif que de 240 k€. Cette relative embellie est à mettre sur le compte d'une légère progression des ventes et d'une nette réduction des coûts. Néanmoins, l'équilibre n'est toujours pas atteint, et la perte nette pour l'année fiscale courante s'élève à 2 M€. Le cours de l'action ne dépassera plus 3,50 €.
Le , Mandriva annonce le rachat de l'éditeur/SSLL Linbox, pour 1,365 M€ en actions à émettre. Le , Mandriva annonce la clôture de l'opération BSA qui a finalement rapporté 1,586 M€, dont 1,318 M€ correspondent aux engagements pris par Jacques Le Marois et François Bancilhon. Après un nouveau plus bas en 30 mois à 2,79 € le , le titre rebondit jusqu'à 3,48 € le .
En l'absence de communication sur les résultats de l'année fiscale 2005/2006 close le , et sans convocation de l'AGE nécessaire à la validation par les actionnaires du rachat de Linbox, le cours décroche à nouveau et touche les 2,38 € le .
Publication des résultats de l'exercice 2005/2006. Les revenus d'exploitations sont quasi inchangés, à 6,61 M€ (+1,4 %) malgré l'intégration sur les 12 mois de Conectiva et Edge-IT. La perte d'exploitation subit un quasi doublement, dépassant les 2 M€. Le communiqué officiel ne mentionne pas Linbox. Entre le 2 et le 30 du mois, le cours de l'action passe de 2,40 € à 1,40 €.
Publication des résultats du premier trimestre de l'exercice 2006/2007. La faillite d'un important client (BenQ) de la filiale brésilienne Conectiva explique en partie un chiffre d'affaires décevant, à 1,25 M€, assorti d'une perte d'exploitation de 370 k€. L'action touche 1,14 € au début du mois, enregistrant une baisse de plus de 60 % depuis l'annonce du rachat de Linbox. L'opération reposant initialement sur un échange d'actions, les deux entreprises annoncent suspendre temporairement le projet, bien que continuant à travailler ensemble.
Publication des résultats du second trimestre de l'exercice 2006/2007. Les revenus d'exploitation sont en baisse de 28 %, à 1,09 M€. Les dépenses n'ayant pas significativement varié, le résultat d'exploitation est fortement négatif à −0,8 M€ pour le trimestre, soit −1,17 M€ pour le semestre. Une réduction du nominal est annoncée, de 2 € à 0,30 € ainsi qu'une augmentation de capital, pour l'été 2007, principalement réservée à un nouvel investisseur, le fond OCCAM[12], représenté par une structure luxembourgeoise, Linlux. À la suite de ces annonces le cours touche un plus bas de 0,56 € et ne dépassera plus la barre symbolique de 1 €.
Dans le procès qui l'opposa début 2000 à Hearst Holdings et King Features Syndicate Inc, propriétaires de la marque Mandrake le Magicien, MandrakeSoft a été condamnée en première instance par le tribunal de grande instance de Paris le [14] à ne plus utiliser la marque « Mandrake » en France. La société fit appel de cette décision. Elle utilisa ensuite les marques Mandrakesoft et Mandrake linux, avant de prendre le nom de Mandriva après sa fusion avec Conectiva[15]. Le , un accord à l'amiable est intervenu entre les deux parties, mettant fin au litige, pour un montant non révélé.