Marie (fille de Stilicon)Marie
Marie (en latin : Maria), fille du général romain Stilicon, née vers 385, morte en 407, est une impératrice romaine, épouse d'Honorius, empereur d'Occident de 395 à 423. BiographieElle est la fille aînée de Stilicon et de Serena, nièce de l'empereur Théodose Ier, dernier empereur romain à régner sur l'Empire unifié. Pour préparer sa succession, Théodose la fiance à son fils cadet Honorius. Après la mort de Théodose, qui a réunifié l'empire en 394, Honorius devient empereur d'Occident sous la tutelle de Stilicon, tandis que son frère Arcadius est empereur d'Orient. Le mariage a lieu en 398, les deux époux ayant alors 14 ans environ. Ce mariage, purement politique, n'est pas consommé, en raison de la jeunesse des époux. Tandis que Serena, Marie, sa sœur Thermantia et son frère Eucher s’installent dans le palais impérial à Rome, Honorius réside à Milan. Au début de l’année 404, Honorius séjourne à Rome pour l’investiture de son cinquième consulat. Il a alors 20 ans et Marie 19 ans, mais rien de plus ne se passe. Plusieurs explications[1] peuvent être avancées à cette absence d'union :
D’autres pourtant espèrent que Marie donne une descendance à Honorius, tel le poète Claudien dans son Éloge de Stilicon :
Sur la trabée que Rome offre symboliquement à Stilicon, Claudien imagine un décor qui montre par anticipation :
Honorius revient une dernière fois à Rome en 407 pour revêtir son sixième consulat. Mais Marie meurt vierge en février 407[2]. Marie est inhumée chrétiennement à Rome. Les riches ornements qui l’accompagnent dans sa tombe ont été retrouvés en 1544. Ce trésor est décrit dans une Cosmographie universelle de 1550[3]. Numismatique et art somptuaireLe catalogue Cohen des monnaies romaines ne mentionne en effet aucune monnaie portant son effigie. Marie n'a donc pas été honorée par une représentation officielle sur les monnaies impériales, au contraire d’impératrices de cette époque, comme Aelia Flacilla, épouse de Théodose Ier, ou Galla Placidia, belle-sœur de Marie. En revanche, on conserve la fameuse « Bulle de l'impératrice Marie » (Paris, Musée du Louvre) qui est un petit reliquaire contenant de la terre de Terre sainte, constituée de deux camées ornés d'agate, d'or, d'émeraude et de rubis, et décorée d'un chrisme au nom de l'impératrice et de son époux. BibliographieSources
Travaux contemporains
Notes et références
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