Bien connu pour ses gravures cuivrées du monde miniature, il s'organise en 60 comptes-rendus d'observations et 38 planches d'illustrations allant de son microscope à la surface de la Lune en passant par la surface d'étoffes, le détail de l'appareil urticant de l'ortie ou diverses espèces d'insectes. Parmi les descriptions les plus célèbres, figurent celles d'une puce ou de cellules végétales. Le texte sert d'appui à l'immense puissance de ce nouvel instrument qu'était le microscope. Il inventa à cette occasion dans l'observation XVIII concernant le liège, le terme "cellule", dont la structure lui rappelait une cellule de moine[1].
Publié sous l'égide de la Royal Society, la popularité du livre contribua à forger l'identité de cette institution, vue de plus en plus comme "le" centre du progressisme scientifique à Londres. L'ouvrage attira par ailleurs l'attention sur le monde miniature, et influa sur l'imagination du public d'une manière radicalement neuve. Cet impact sur les esprits est illustré par la réaction de Samuel Pepys à la fin de la lecture du livre : « le livre le plus ingénieux que j'ai jamais lu en ma vie »[2].
Galerie
Microscope fabriqué par Christopher White de Londres pour Robert Hooke. On pense que Hooke a utilisé ce microscope pour les observations qui ont servi de base à Micrographia. (M-030 00276) Courtesy - Billings Microscope Collection, National Museum of Health and Medicine, Maryland.
↑"[...]a kind of solid or hardned froth, or a congeries of very small bubbles consolidated in that form, into a pretty stiff as well as tough concrete, and that each Cavern, Bubble, or Cell, is distinctly separate from any of the rest[...]" (une sorte de mousse solide ou durcie, ou un ensemble de très petites bulles agglomérées sous cette forme, en un ciment assez rigide et résistant, et que chaque caverne, bulle ou cellule est distinctement séparée de tout le reste) « The Project Gutenberg eBook of Micrographia, by Robert Hooke », sur www.gutenberg.org (consulté le )
Robert Hooke. Micrographia : or, Some physiological descriptions of minute bodies made by magnifying glasses. Londres: J. Martyn and J. Allestry, 1665. (première édition), lire en ligne sur Gallica.