Le « moteur D » a été conçu du fait que le « moteur Energy » 1.2 de la Clio de par sa conception avec sa culasse hémisphérique qui place l'échappement à l'avant de la culasse ne pouvait pas se loger sous le capot de la petite Twingo. Au lancement de la Twingo en 1993, chez Renault on ne croyait pas trop au succès de cette petite voiture, à ce moment-là, le « moteur Energy » était apparu récemment, il était donc impensable de concevoir un autre moteur de cylindrée et de puissance équivalente, la conception d'un moteur engendre plusieurs années d'études et les frais sont considérables. Alors pour lancer sa Twingo en 1993, Renault ressort son mythique et éprouvé « moteur Cléon-Fonte » dans une cylindrée exclusive (1 239 cm3), qui lui pouvait se loger sous le capot de la petite Renault, en l'équipant d'un système d'injection monopoint. Le « moteur Cléon-Fonte » est de conception ancienne, puisqu'il a un arbre à cames latéral (avec culbuteurs et tiges de culbuteurs), cette motorisation est apparue en 1962 sur les Renault Floride S et Renault 8.
Pour 1997, de nouvelles normes pollutions devraient être appliquées. Renault aurait pu conserver le 1.2 « Cléon-Fonte » sur la Twingo et le 1.2 « Energy » sur la Clio, en appliquant des modifications sur ses moteurs, notamment en les équipant chacun d'injection multipoints, mais plutôt que d'investir des frais d'études sur 2 motorisations différentes et devant le succès inattendu de la Twingo, il a été préféré d'opter pour une nouvelle motorisation qui pouvait aussi bien se monter sur la Twingo que sur la Clio, d'où la naissance du « moteur D ». Ce nouveau moteur de type D7F[1] était produit à Douvrin par la Société Française de Mécanique[2].
Le « moteur D » est équipé comme le « moteur Energy » d'une culasse hémisphérique intégrant l'arbre à cames, mais l'échappement est placé à l'arrière de la culasse, afin de pouvoir rentrer sous le capot de la Twingo. Concernant l'usinage des cylindres, ce moteur n'a plus de chemises amovibles comme c'était le cas sur les moteurs « Cléon-Fonte » et « Energy ». Le sens de rotation de ce moteur est horaire (côté distribution), comme sur ses prédécesseurs.
Évolutions
Le version D7F du moteur, (60 ch et 93 N m), équipe à partir de 1996, la Twingo I et la Clio I phase 3. Il se trouve également sous les capots de l'Express, Kangoo I, Clio II, Clio III et Twingo II[3].
En , un turbo est également greffé au moteur D4Ft (101 ch et 145 N m, plus tard 103 ch et 155 N m). Ce moteur a équipé les Twingo II, Wind, Clio III et Modus sous la dénomination commerciale TCe 100.
Le « moteur D » existe également en 1.0 avec 8 soupapes (type D7D), et 1.0 avec 16 soupapes (D4D), à l'export.
Projet diesel
Une variante diesel a été à l'étude pendant un temps ; il s'agissait d'un 1.2 dCi type D9F. Le projet a cependant été abandonné au profit d'une version dégonflée du 1.5 dCi (K9K) [5].
Les différentes cylindrées
Selon le manuel d'atelier Renault pour le « moteur D » (édition française)