González Martín del Campo est un nom espagnol. Le premier nom de famille, paternel, est González ; le second, maternel, souvent omis, est Martín del Campo.
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 05 octobre 2024
Doué d'une qualité de centre remarquable, il a aussi marqué un nombre important de buts. Au cours de sa carrière, il a principalement joué sous les couleurs du Real Madrid, son club formateur, remportant de nombreux titres et a fait partie de la fameuse Quinta del Buitre.
Biographie
Carrière en club
Fils d'un footballeur qui avait dû se retirer du monde du football à cause d'un accident de la route, Míchel rejoint le Real Madrid à l'âge de treize ans, démontrant d'excellentes capacités techniques et physiques, et gravit peu à peu les échelons du club. Tout en continuant de jouer pour le Castilla, l'équipe réserve du club, il fait sa première apparition avec l'équipe première du Real au cours de la saison 1981-1982 contre le CD Castellón et inscrit un but.
Après avoir aidé le Castilla jusqu'en 1984, il devient au fur et à mesure des années un cadre important de l'équipe première du Real Madrid et fait partie de la fameuse Quinta del Buitre avec Emilio Butragueño, Miguel Pardeza, Manolo Sanchís et Rafael Martín Vázquez. De 1985 à 1994, il n'a ainsi jamais disputé moins de 31 rencontres de championnat au cours d'une saison. Il est ainsi un des joueurs importants ayant permis, au cours de ces années, au Real de remporter cinq championnats consécutifs de 1986 à 1990 et deux Coupe UEFA consécutives en 1985 et 1986.
En 1989, Míchel annonce son départ du Real Madrid pour un club italien. Ce départ ne survient finalement pas et il reste au Real jusqu'en 1996. Lors de son avant-dernière saison, il souffre d'une grave blessure au genou qui lui fait manquer la majeure partie de la saison 1994-95. Il réalise cependant une excellente dernière saison au Real après laquelle il part pour le club mexicain de l'Atlético Celaya où son ancien coéquipier, Butragueño jouait déjà. Il prend finalement sa retraite sportive la saison suivante.
Sa carrière ne s'est pas déroulée sans incident. En 1988, il a notamment été touché par une bouteille alors qu'il était sur le terrain. En 1991, il a été condamné par l'UEFA pour avoir déconcentré de manière peu conventionnelle le ColombienCarlos Valderrama lors d'un match contre le Real Valladolid en lui touchant les parties génitales.
Carrière en sélection
Míchel fait ses débuts pour la sélection espagnole le contre l'Autriche. Au cours de sa carrière internationale, de 1985 à 1992, Míchel représente 66 fois l'Espagne pour un total de 21 buts[1].
Il participe à la Coupe du monde 1990 en Italie, inscrivant notamment un coup du chapeau lors du second match de la compétition de l'Espagne contre la Corée du Sud (3-1) et également un pénalty contre la Belgique au match suivant[2].
Après l'arrivée de Javier Clemente à la tête de la sélection, il est mis de côté et n'est plus jamais appelé, alors qu'il n'a pourtant que 29 ans. Toutes catégories confondues, Míchel a représenté exactement 97 fois son pays.
Carrière d'entraîneur
Par la suite, Míchel travaille comme commentateur sportif à la RTVE, notamment pour la Coupe du monde 1994, et écrit des articles pour le quotidien madrilène Marca.
Lors de l'été 2005, il est nommé entraîneur du Rayo Vallecano et l'année suivante, il retourne dans son club formateur s'occuper de la formation et devient également entraîneur du Real Madrid Castilla, où il entraîne notamment l'un de ses fils, Adrián. Sous sa direction, le Castilla est relégué en troisième division et il est mis à l'écart à la suite de désaccords avec le président du club, Ramón Calderón.
Le , Míchel est nommé entraîneur du club madrilène du Getafe CF jusqu'à la fin de la saison en remplacement de Víctor Muñoz. Grâce à lui, le club évite la relégation lors de la dernière journée. La saison suivante, le club réussit la meilleure saison de son histoire, terminant à la sixième place du championnat. La saison 2010-2011 est plus compliquée, le club terminant seizième de la Liga. Il quitte le club à l'issue de la saison.
Le , il devient le nouvel entraîneur du Séville FC, en remplacement de Marcelino, ce dernier ayant été limogé. Le club termine la saison 2011-2012 à la 9e place du championnat. La saison suivante, à la suite des mauvais résultats du club lors de la première moitié de championnat, il est licencié le .
Le , il est embauché par le club de l'Olympiakos[3] avec qui il remporte le championnat grec à deux reprises ainsi que la Coupe de Grèce. Il emmène aussi l'Olympiakos en huitièmes de finale de la Ligue des champions 2013-2014 où ils sont éliminés par Manchester United. Le , il est démis de ses fonctions, en raison de mauvaises relations avec le conseil d'administration[4].
Le , Míchel signe un contrat de deux ans avec l'Olympique de Marseille où il succède à Marcelo Bielsa, démissionnaire à l'issue du premier match de la saison 2015-2016[5]. Il remporte son premier match sur le score de six buts à zéro contre l'ES Troyes au Stade Vélodrome et permet à l'OM de remporter son premier match de la saison après deux défaites. La suite de la saison est bien plus compliquée, le club connait une importante disette à domicile en championnat, n'ayant remporté que deux matchs dans son antre. Lors de la trêve hivernale, Marseille est dixième de Ligue 1 et l'apport technique de Michel est remis en cause, son équipe offrant peu de spectacle, apparaissant désorganisée offensivement et faible défensivement, sans dégager d'identité de jeu spécifique[6]. Malgré une qualification en demi-finales de Coupe de France, le mois de mars est particulièrement pénible, son équipe enchainant 3 matchs nuls puis un lourd revers cinq buts à deux à domicile face au stade rennais. La trêve internationale ne lui permet pas de trouver de solutions, l'OM s'inclinant à Furiani début avril, Michel est exfiltré directement après le match vers Zürich où une réunion doit se tenir entre lui, Vincent Labrune, Margarita Louis-Dreyfus, Igor Levin et Franck Passi[7]. Au terme de celle-ci, il est maintenu dans ses fonctions jusqu'au terme de la saison par la propriétaire du club alors qu'il est à six points de la zone de relégation[8]. Deux semaines plus tard, le , au surlendemain d'une nouvelle défaite à Monaco, il est démis de ses fonctions[9].
Le , il est recruté par Málaga CF qui lutte pour le maintien en D1[10]. Le technicien apporte rapidement son savoir-faire, élu meilleur entraîneur du championnat en avril, il sauve le club d'une probable relégation en seulement deux mois et obtient quelques victoires de prestige comme celle contre le FC Barcelone (2-0) à domicile [11].
La saison suivante est plus délicate. Il est limogé le alors que le club occupe une place de relégable (11 points après 19 journées). Il est remplacé par José González.
Après un peu plus d'un an passé au Mexique, il quitte les Pumas UNAM pour des raisons personnelles[12].
Le 27 mai 2021, il revient à Getafe en paraphant un contrat de deux saisons. Quatre mois plus tard, le 4 octobre, le club le remercie après seulement huit matchs à la tête de l'équipe qui pointe à la dernière place au moment de l'annonce de son renvoi[13].
Le 21 septembre 2022, il retourne dans le club Grec de l'Olympiakos puisqu'il a déjà entrainé l'équipe entre 2013 et 2015. La durée de son contrat n'a pas été communiquée[14].
Le 3 avril 2023, il annonce sa démission auprès de sa direction, malgré une série de sept matchs sans défaite[15].
Il joue quatre finale de coupe d'Espagne, remportant la compétition à deux reprises en 1989 et 1993 et s'inclinant deux fois en 1990 et 1992. Il joue cinq supercoupe d'Espagne remportant les éditions 1988, 1989, 1990 et 1993 mais s'inclinant en 1995 et remporte la coupe de la ligue en 1985.