Avec une magnitude visuelle apparente de 11,89, on doit utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 200 mm pour l'observer[4].
La nébuleuse NGC 40 est située à environ 5,5 degrés au sud-est de Gamma Cephei.
Caractéristiques
Distance
Les mesures des nébuleuses planétaires lointaines comme NGC 40 sont assez imprécises. La base de données Simbad indique cinq valeurs de distances parues dans des articles publiés entre et . Ces distances sont 1 781,9 ± 64,612 6 pc[8], 1 070 ± 214 pc[9], 1 781,896 ± 54,613 pc[10], 1 983,733 ± 113,727 2 pc[11] et 1 249 pc[12]. La moyenne et l'écart-type de ces mesures sont de 1 569 ± 387 pc (∼5 120 al).
Simbad indique aussi trois valeurs de la parallaxe, dont deux valeurs sont compatibles avec cette distance, soit 0,561 2 ± 0,017 2 mas et 0,504 1 ± 0,289 mas. Ces valeurs équivalent à des distances de 1782+56 -53 pc et 1984+121 -108 pc. La troisième valeur de la parallaxe est de 5,1 ± 12,8 mas provient d'un article publié en . Elle est très imprécise.
Taille
Grâce à un calcul simple, en utilisant la taille apparente de NGC 40 et sa distance, on peut calculer sa taille réelle. Le résultat donne 1,78 ± 0,44 al.
Vitesse
Trois valeurs de la vitesse sont indiquées sur la base de donnéesSimbad, soit −20,5 km/s[13] et −20,5 ± 2,0 km/s[14] et −20,50 ± 3,40 km/s[15].
Structure et propriété de la nébuleuse
Les images et les spectres suggèrent que NGC 40 a connu de multiples éjections de masse dans son évolution récente. NGC 40 présente quatre éjections en forme de jet qui sont non alignés avec l'axe principal dont l'angle de position est de 20°. Certains de ces jets ont percé la cavité principal dans la direction SO-NE, ainsi que le lobe sud. En utilisant un programme de simulation (SHAPE), l'âge de la cavité principale a été évalué à 6500 ans, alors que les deux jets dirigés vers le nord ont un âge moyen de 4 100 ± 500 an.[16].
Selon une étude publiée en , qui est en quelque sorte un résumé des connaissances acquises sur une douzaine des nébuleuses planétaires, étude qui cite plusieurs références, la vitesse interne du vent de la nébuleuse est de 1 000 km/s et la luminosité de celui-ci est de 204 (log10=2,31). Le rayon de la bulbe qui entoure l'étoile centrale est d'environ 0,16 pc (∼0,522 al) et sa perte de masse par année est de 2,45 * 10-6/an[17]. La luminosité de la nébuleuse dans le domaine des rayons X serait de 1,95 * 10-2 (log10=-1,71)[17]. Le bulbe entourant l'étoile est près du stade d'évaporation et elle peut déjà contenir une petite quantité de matière riche en hydrogène[17]. Les scientifiques estiment que d'ici 30 000 ans à 40 000 ans elle aura disparu, laissant uniquement une naine blanche à peu près de la taille de la Terre[3].
Étoile centrale
Le type spectral de la naine blanche au centre de la nébuleuse est WC8, ce qui signifie que c'est une étoile Wolf-Rayet riche en carbone. Sa température effective est de 71 kK et sa luminosité est de 7,59 * 103 (log10=3,88)[17]. Notons que Schönberner et ses collègues ont adopté une distance d'environ 1,79 kpc (∼5 840 al) pour déterminer les valeurs qu'ils proposent[17].
Notes et références
Notes
↑La moyenne de ces quatre valeurs est de 12,09 ± 0,47.
↑La moyenne et l'écart-type des cinq valeurs indiquée par Simbad.
↑La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec. Ici on calcule M moyenne en associant D (1569 pc) et m moyen (12,09) ce qui donne 1,11. De même en associant la D maximum et m minimale, on obtient la magnitude M minimale soit 0,168. En utisant D minimum et m maximum, on obtient M maximum soit 2,19. M est donc égal à 1,11+1,08 -0,94.
↑E. Høg, C. Fabricius, V. V. Makarov, S. Urban, T. Corbin, G. Wycoff, U. Bastian, P. Schwekendiek et A. Wicenec, « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 355, , L27-L30 (Bibcode2000A&A...355L..27H, lire en ligne [PDF])
↑A.G.A Brown, A. Vallenari, T. Prusti et et al., « Gaia Early Data Release 3: Summary of the contents and survey properties, Gaia Collaboration », Astronomy & Astrophysics, , p. 22 pages (DOIorg/10.48550/arXiv.2012.01533, lire en ligne [PDF])
↑Letizia Stanghellini, Richard A. Shaw et Eva Villaver, « The Magellanic Cloud Calibration of the Galactic Planetary Nebula Distance Scale », The Astrophysical Journal, vol. 689, no 1, , p. 33 pages (DOI10.1086/592395, lire en ligne [PDF])
↑E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104, , p. 10 pages (DOI10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
↑J.B. Rodríguez-González, J.A. Toalá, L. Sabin, G. Ramos-Larios, M.A. Guerrero, J.A. López et S. Estrada-Dorado, « Adjusting the bow-tie: A morpho-kinematic study of NGC40 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 2022, , p. 1557-1567 (DOI10.1093/mnras/stac1761, lire en ligne [PDF])
↑ abcd et eD. Schönberner et M. Steffen, « Hot bubbles of planetary nebulae with hydrogen-deficient windsIII. Formation and evolution in comparison with hydrogen-rich bubbles », Astronomy & Astrophysics, vol. A105, , p. 25 pages (lire en ligne [PDF])