Le fossé rhénan (qui englobe la plaine d'Alsace) héberge la plus grande nappe phréatique d'Europe. En Alsace, on parle plus spécifiquement de nappe phréatique ello-rhénane en référence à l'Ill. Les sources phréatiques portent le nom de Donnerloch[2],[Note 1]. Les rivières phréatiques s'appellent les Giessen[Note 2].
L'Ill est polluée aux polychlorobiphényles (PCB) sur la quasi-totalité de son cours[5]. En 1970, un accident a gravement pollué la nappe phréatique (voir Benfeld : Hydrographie et les eaux souterraines). L'APRONA constate en 2018 une détérioration de la qualité de la nappe. Si les nitrates restent le principal problème, les pesticides et surtout leurs métabolites constituent un « inquiétant effet cocktail ». On retrouve également les traces des hydrocarbures perfluorés (PFC), non biodégradables et très persistants[6]. Plus généralement, on trouve la trace de micropolluants presque partout dans la nappe, qu'il s'agisse de PFC, de plastifiants et détergents, de substances pharmaceutiques (par lixiviation des décharges), des adjuvants alimentaires, des dioxines, PCB et furanes[7]. Selon Alsace Nature, les taux de présence de métabolites issus des herbicides sont « alarmants »[8]. L'association s'oppose aux arrêtés « portant dérogation pour la distribution d’une eau ne répondant pas à des limites de qualité réglementaires fixées pour les eaux destinées à la consommation humaine »[9].
Depuis la décennie 2010, avec la multiplication des projets de géothermie profonde dans la plaine d'Alsace, il y a lieu de veiller à la protection de la nappe phréatique ello-rhénane[10].
Le centre de stockage souterrain StocaMine constitue un risque pour la nappe phréatique[11],[12].
La qualité des eaux de la nappe phréatique rhénane est contrôlé entre 4 et 6 fois par an via mille sept cents points de prélèvement, dont 830 se trouvent en Alsace[13]. Ces contrôles portent sur un total de 400 polluants[13].
Notes et références
Notes
↑Cela se traduirait par trou de tonnerre en français.
↑L'allemand gießen est apparenté au latin fundere (fusum), d'où proviennent les mots français fondre et fusion - voir (de) gießen sur dwds.de