Parallèlement, il mène une carrière diplomatique à la demande de Henri III qui le charge d'une mission en Suisse en 1589. Sous Henri de Navarre il retourne négocier avec les Suisses et les Grisons en 1595 et 1602[3]. En 1598, il assiste le chancelier de Bellièvre aux négociations de la paix de Vervins entre la France, l'Espagne et la Savoie. Il obtient du pape l'annulation du mariage d'Henri IV et de Marguerite de Valois et conclut le remariage du roi avec Marie de Médicis. Avec le Président Jeannin, il négocie le traité de Lyon qui met fin au conflit franco-savoyard le .
Il est nommé garde des sceaux en , prête serment le , par Lettres vérifiées le , puis chancelier de Navarre en 1605, il succède à Calignon et chancelier de France par Lettres du , succédant pour ce dernier poste à Pomponne de Bellièvre.
Proche de Marie de Médicis, et partageant avec elle l'opinion de la nécessité d'un rapprochement avec l'Espagne, il essaye d'en convaincre le roi Henri IV, mais en vain. En 1610, juste après l'assassinat par Ravaillac, il fait déclarer régente Marie de Médicis, et écarte le prince du sang Henri II de Bourbon-Condé. Cependant, il entre en conflit avec Concino Concini qui finit par obtenir qu'il rende les sceaux le , à Tours[6].
La même année 1624, il se retire dans sa terre de Sillery, qui avait été érigé en marquisat en 1619[3] et meurt le , à 79 ans. Il est inhumé à Marines près de Pontoise[8].
Mariage et descendance
Il épouse le Claude Prudhomme, fille puînée de Louis, seigneur de Fontenay-en-Brie, Trésorier de France à Rouen, et de Marie de Lhuillier de Boullencourt. De cette union naissent deux fils (?) et cinq filles[2] :
Les armes de la famille Brulart se blasonnent ainsi : « De gueules, à la bande d'or, chargée d'une traînée tortillée de sable, et de cinq barils de même, trois d'un côté et deux de l'autre, alternés. »[9].
Il est chevalier, marquis de Sillery, vicomte de Puisieux et de Ludes, baron de Boursault, seigneur de Marines, de Breauçon, de Versenay, d'Atilly et de Berni[2]. Il était petit-cousin de Pierre Brulart de Genlis.
↑ abcde et fMichel Popoff, Prosopographie des gens du parlement de Paris, Paris, 2003, tome 1, pages 53 à 61.
↑ abcd et ePillorget, France baroque, France classique, Dictionnaire, Paris, 1995, pages 173 et 174.
↑Une date différente pour l'accession à la fonction de conseiller est donnée dans la Prosopographie des gens du parlement de Paris, à savoir le 18 juin 1568.