Il entame ses études à Remiremont. De 1569 à 1573, il suit des études de philosophie à Cologne. Le il entre au noviciat jésuite de Cologne. Durant cette première formation spirituelle, ses supérieurs religieux reconnaissent ses dons pour la théologie et l'envoient étudier les sciences sacrées à Wurtzbourg. Bientôt il y enseigne la grammaire, les lettres, la rhétorique et la philosophie.
Lorsqu'en 1582 l'université de Wurtzbourg est fondée par le prince-évêque Julius Echter von Mespelbrunn, Serarius fait partie de la faculté de philosophie et joue un rôle important, comme orateur, lors des séances solennelles. De 1589 à 1590, il est vice-recteur de l'université. En 1591, il est enseignant (docent) pour la métaphysique. À partir de 1595, il enseigne la théologie au collège des Jésuites à Mayence[1]. Il laisse des commentaires sur la Bible (1611) et des Prolégomènes sur l'Ecriture-Sainte (Paris, 1704).
En 1610, dans son Commentaire sur le livre de Josué, il dénonce le caractère doctrinalement dangereux du modèle copernicien, allant jusqu'à parler d'« hérésie » à son sujet[2].
Publications
Son œuvre considérable sur l'Histoire de Mayence n'a jamais été compilée ni publiée intégralement[3].
Moguntiacarum Rerum ab initio usque ad reverendissimus et illustrissimus hodiernum Archiepiscopum, ac Electorem, Dominum D. Ioannem Schwicharum Libri quinque. Mayence, 1604.
Lutheroturcicae Orationes, quarum, post praefationum, indiculus ; scriptae, dictae, Mayence, 1604 (lire en ligne).
Minerval, divinis Hollandiae Frisiaeque Grammaticis, J. Scaligero et J. Drusio Trihaeresii auctati ergo, Mayence, 1605 (lire en ligne)
(la) Florimond de Raemond, Nikolaus Serarius et Jean-Charles de Raemond, Error popularis, seu Fabula Joannae, quae pontificis Romani sedem occupasse falso credita est, Coloniae, Petrum Henningium, , 349 p. (lire en ligne).
Notes et références
↑Charles-Louis Richard (O.P.), Charles-Antoine Jombert et Cl. J. B. Bauche, Dictionnaire universel, dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques..., Paris, Jacques Rollin, Charles-Antoine Jombert, Jean-Baptiste-Claude Bauche, tome cinquieme, , 925 p. (lire en ligne), p. 63
↑Francesco Beretta, Galilée en procès, Galilée réhanilité ?, éditions Saint-Augustin, 2005, p. 30-31, lire en ligne
↑Poste-Reformation Digital Library : Nikolaus Serarius (1555-1609)]
Sources
Paul Ackermann, Dictionnaire biographique universel et pittoresque, contenant 3,000 articles environ de plus que la plus complète des biographies publiées jusqu'à ce jour, Aimé André (libraire-éditeur), 1834.
Annexes
Bibliographie
Nicolas Serrarius, jésuite, dans Louis Ellies Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, chez Pierre Humbert, Amsterdam, 1711, tome XVII, p. 41-44(lire en ligne)
Opusculorum theologicorum R.P. Nicolai Serarii Rambervillani Societatis Jesu Theologi tomi tres, Mayence 1611
Augustin Calmet, Bibliothèque lorraine ou histoire des hommes illustres qui ont fleuri en Lorraine etc., Nancy 1751, 886-891
Johann Peter Schunk, Beiträge zur Mainzer Geschichte, III Mayence 1790, p. 171-173 Sommervogel VII, 1134-1145, IX 851 f. HN III, 499-503
Gudrun Uhlenbrock, Personalbibliographie von Professoren der Philosophischen Fakultät der Alma Mater Julia Wirceburgensis von 1582-1803, III (Diss. Erlangen-Nürnberg) 1973, p. 19-27.