Jusqu’au XIXe siècle, la région de l’actuel Nova Friburgo était occupée par les indiens coroados puris[2],[3]. Le , le Roi Jean VI proposa une colonisation planifiée, pour promouvoir et agrandir la civilisation au royaume du Brésil alors partie du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves. Un décret donna l'autorisation au canton de Fribourg de fonder une colonie de cent familles suisses dans la ferme du "Morro Queimado", dans le district de Cantagalo, un endroit choisi en raison des ressemblances géographiques et climatiques avec celles de leur pays d’origine. De 1819 à 1820, la région fut colonisée par 265 familles suisses, totalisant 1 458 immigrants. Elle fut nommée par les Suisses « Nova Friburgo » (La Nouvelle-Fribourg), en hommage à la ville d’où était partie la majorité des familles[4].
En 1819, Marie-Thérèse, née Chenaux, fille du révolutionnaire Pierre-Nicolas Chenaux, part avec son époux Pierre Thürler, pour Nova Friburgo[5].
Après l’indépendance du Brésil (1822), le gouvernement impérial poursuivit sa politique de colonisation par des immigrés d'Europe. Quatre-vingt familles allemandes auparavant désignées pour la province de Bahia, pour des raisons inconnues, allèrent à Nova Friburgo, où elles arrivèrent les 3 et . Des arrivées similaires d’Italiens, de Portugais, de Français du Nord et d'une minorité de Syriens provoquèrent une telle augmentation de la population que le village devint une ville en .
En 1872, le baron de Nova Friburgo apporta à la région le chemin de fer Leopoldina (du nom de l'impératrice Marie-Léopoldine d'Autriche), pour le transport du café de Cantagalo. L’agriculture fut la base de l’activité économique jusqu’à 1910, quand l’arrivée d’industriels pionniers causa le développement d’un secteur industriel qui prospère encore aujourd’hui. Furent aussi importants la proximité de Niterói et Rio de Janeiro et le développement des moyens de transport et communication, comme les routes pavées et le télégraphe. Cela encouragea la croissance d’une petite industrie de tourisme, qui devint, avec le commerce, la principale source de rente de la ville.
Nova Friburgo fut gravement touchée par les inondations du 11 janvier 2011, qui provoquèrent plus de 3500 glissements de terrain ayant causé la mort de 1500 personnes[6].
Climat
Nova Friburgo a un climat tropical d’altitude (Classification de Köppen Cwa), avec des hivers frais et secs et des étés humides. La température moyenne annuelle est de 19 °C.
Économie
La ville a une grande inclination vers le tourisme, grâce à ses paysages, aux fleuves, et aux chemins et endroits bucoliques. Elle a le deuxième plus grand réseau d’hôtels de l’État, après la capitale Brasília. Il y a également des attractions plus distantes du centre, qui sont appréciées par ceux qui sont intéressés par l’écotourisme et les sports d’aventure, comme le rafting et le canoë-kayak. Le district de Lumiar est un des plus importants endroits pour ces sports.
Nova Friburgo est connue comme la capitale de la lingerie, à cause de la grande production et la variété des modèles, et les marques locales commencent à concurrencer le marché international.
L’agriculture est également une activité importante (horticulture et élevage de chèvres). La ville est le deuxième plus grand producteur de fleurs du pays, après la ville d'Holambra.
Tourisme
Les principales attractions de la ville sont :
Architecture en style alpin des bâtiments du MuryShopping, les hôtels Bucsky et Garlipp el le restaurant Bräun & Bräun
Cathédrale de São João Batista
Centre Gastronomique, au district de Mury
District de Lumiar
District de São Pedro da Serra
École de fabrication de fromages FRIALP
Encontro dos Rios (rencontre des fleuves Macaé et Bonito)
Nova Friburgo Country Club
Parc de Furnas do Catete, avec la pierre Cão Sentado (chien assis)
Pedra Riscada (pierre rayée)
Place Getulio Vargas
Place Marcilio Dias, qui marque le début de la colonisation, car c'est l’aire où les premiers allemands ont campé, en arrivant d’Europe
Place Suspiro, avec le télésiège le plus grand du pays
Martin Nicoulin (préf. Pierre Chaunu), La genèse de Nova Friburgo : émigration et colonisation suisse au Brésil : 1817-1827, Fribourg, Éditions universitaires, coll. « Etudes et recherches d'histoire contemporaine. Série historique » (no 2), , 3e éd. (1re éd. 1973), 364 p. (lire en ligne).
François Bétard, Nicolas Delbart et Clément Piel, « Cartographie de la susceptibilité aux glissements de terrain dans la région de Nova Friburgo (État de Rio de Janeiro, Brésil). Une étape vers l’évaluation et la gestion du risque », Bulletin de l’association de géographes français, vol. 91, no 3, , p. 276-288 (e-ISSN2275-5195, lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Nicoulin (préf. Pierre Chaunu), La genèse de Nova Friburgo : émigration et colonisation suisse au Brésil : 1817-1827, Fribourg, Éditions universitaires, coll. « Etudes et recherches d'histoire contemporaine. Série historique » (no 2), , 3e éd. (1re éd. 1973), 364 p. (lire en ligne)
↑Serge Kurschat, Pierre-Nicolas Chenaux, le révolté gruérien, Bulle, Editions Montsalvens, , 208 p., p. 139
↑François Bétard, Nicolas Delbart et Clément Piel, « Cartographie de la susceptibilité aux glissements de terrain dans la région de Nova Friburgo (État de Rio de Janeiro, Brésil). Une étape vers l’évaluation et la gestion du risque », Bulletin de l’association de géographes français, vol. 91, no 3, , p. 276-288 (e-ISSN2275-5195, lire en ligne, consulté le )