Nyon se trouve sur les rives du Léman, à 39 km à l'ouest-sud-ouest de Lausanne et à 22 km au nord-nord-est de Genève[5], entre les villes de Versoix et de Gland. La ville s'élève en gradins sur une petite colline[5].
Le territoire de Nyon s'étend sur 6,79 km2[4]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 56,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 37,2 %, les surfaces boisées 7,6 % et les surfaces improductives 0,1 %[6].
Nyon a un débarcadère sur le Léman pour les bateaux de la Compagnie générale de navigation (CGN), et plusieurs liaisons quotidiennes avec Chens-sur-Léman (port de Tougues). Depuis 2016, les liaisons quotidiennes s'effectuent avec Yvoire au détriment de la liaison avec Chens-sur-Léman abandonnée depuis.
Le nom de la commune, qui se prononce /njɔ̃/, remonte au celtiqueNoviodunon, formé de novio- (nouveau) et dūnon (forteresse). Sa première occurrence écrite date de 400, sous la forme latinisée de Noiodunus[7].
Elle a été fondée par les Romains, sous le règne de Jules César, entre 46 av. J.-C. et 44 av. J.-C.. Au début, elle se nommait Colonia Iulia Equestris mais était aussi appelé Noviodunum (nouvelle forteresse, en langue gauloise)[9]. Les archéologues pensaient qu'il devait y avoir un site helvète avant l'implantation romaine, mais l'absence de traces laisse à croire que c'était en opposition avec l'oppidum de Genève en tant que vieille forteresse. Cette colonie était, en ses débuts, destinée aux vétérans cavaliers de Rome, recevant un bout de terrain pour leur services rendus. Elle a ensuite grandi jusqu’à devenir une des plus importantes colonies romaines de Suisse, avec un forum, une basilique et un amphithéâtre, qui a été découvert en 1996 et qui, malgré le vœu de la population[réf. nécessaire], n'a toujours pas été restauré et mis en valeur près de 25 ans après.
Les habitants de la commune se nomment les Nyonnais.
Ils sont surnommés lè Medze-Fedzo (les mangeurs de foie en patois vaudois ; une histoire raconte que les membres de l'exécutif auraient décidé de ne plus manger que du foie au lieu des copieux repas qui leur étaient servis)[17],[18].
Démographie
Évolution de la population
Nyon compte 22 465 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 3 309 hab/km2[3]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 14,5 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[4].
Évolution de la population de Nyon entre 1850 et 2020[19],[3]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,5 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 20,5 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[20].
La même année, la commune compte 10 582 hommes pour 11 136 femmes, soit un taux de 48,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (49,1 %)[20].
Il y a 2 clubs de basket : le BBC Nyon et le Nyon Basket Féminin.
Fondé en 1991 à la suite de la faillite de Nyon Basket (crée en 1937), le BBC Nyon est un club de basket masculin et dont la 1ère équipe joue en LNA masculine.
Fondé en 1950, le Nyon Basket Féminin est un club de basket féminin et dont la 1ère équipe joue en LNA féminine. Le club et a remporté de 3 titres de champion de Suisse (1973, 1979 et 1984), 1 titre de champion LNB F (2018) et 2 coupes de Suisse (1979, 1984).
Football
Le club phare et historique de la ville et de la région est le FC Stade Nyonnais. La première équipe évolue en Challenge League (2e division suisse) dès la saison 2023-2024, après avoir passé 11 ans en Promotion League (3e division suisse).
Symbole même de la Nyon romaine, une anastylose de trois colonnes s'élève sur l'Esplanade des Marronniers. En fait, ces trois colonnes proviennent du forum romain et ont été trouvées à la rue Delafréchère. Elles ont été installées et mises en scène dans leur emplacement actuel en 1958 par l'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013)[23].
La ville compte également plusieurs autres musées, parmi lesquels le musée du Léman.
En périphérie de la ville, Bois-Bougy est une pittoresque demeure historique, accompagnée d'un grand domaine agricole.
Évènements et lieux culturels
Parmi les différentes manifestations culturelles, le Paléo Festival, plus grand festival de musique en plein air de Suisse et organisé chaque été en juillet ; Visions du réel, festival international du film documentaire, a lui lieu tous les printemps alors que le Festival des arts vivants se déroule chaque année au mois d'août. Le théâtre de Nyon-Marens organise des « saisons d'humour » en collaboration avec l'Association des trois arbres.
La galerie et librairie photographique FOCALE est l’un des plus anciens lieux de Suisse entièrement consacré à la photographie. Une dizaine d’expositions y sont organisées chaque année. L'institution a accueilli en ses murs des photographes venus du monde entier dont des artistes de renom tels que Robert Frank, Leonard Freed, Mario Giacomelli, Gilbert Garcin ou encore Gilles Caron. L'une de ses principales vocations est d'exposer et d’encourager les jeunes talents.
L'Association l'Usine à Gaz propose une saison culturelle dans les domaines de la musique, de la danse, du cirque et du théâtre. Elle est basée dans les locaux de l'ancienne usine à gaz, propriété de la Commune, dans le quartier de Rive. Elle comptera d'une deuxième salle de spectacle au début de l'année 2021.
Plusieurs autres manifestations sont organisées, parmi lesquelles la Fête interculturelle de la Côte, le Triathlon de Nyon, la course NovioduRun ou encore Rive Jazzy durant l'été.
Les archives conservées au siège de l'UEFA (route de Genève 46) sont protégées[22].
La ville apparaît dans L’Affaire Tournesol, épisode de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin écrit par Hergé et publié en 1956. Les héros s'y rendent pour y rencontrer le professeur Topolino, vivant au 57 bis route de Saint-Cergue. Si cette maison existe réellement, elle porte maintenant le numéro 113[24].
Personnalités liées à la commune
Personnalités historiques
Jacques Brel (1929-1978), auteur-compositeur-interprète, venait souvent y manger, dans un appartement situé rue de l'Etraz, chez son ami Jean Liardon.
Xavier de Gaulle (1887-1955), ingénieur civil des Mines, percepteur, résistant, il se réfugie ici en 1941, et deviendra consul général de France à Genève de 1944 à 1953.
Louis Mercanton, né le 4 mai 1879 à Nyon, mort à Paris le 29 avril 1932, réalisateur, scénariste, acteur et producteur français.
Pablo Neruda (1904-1973), poète chilien, prix Nobel de littérature. Se réfugie à Nyon en 1951 pour y vivre secrètement sa passion avec sa maîtresse Matilde Urrutia.
Hergé (1907-1983), dans son album des aventures de TintinL'Affaire Tournesol, situe à Nyon la villa du professeur Topolino, chez lequel le professeur Tournesol est enlevé par des agents bordures en venant lui rendre visite.
↑ a et bmül/fc, « Nyon - commune », sur toponymes.ch (consulté le ).
↑ a et bPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 93.
↑Auguste Demmin, Guide de l'amateur de faïences et porcelaines : poteries, terres cuites, peintures sur lave, émaux, pierres précieuses artificielles, vitraux et verreries, Paris, libr. Veuve Jules Renouard, , 3e éd., 1227 p. (lire en ligne), p. 1196.
↑Albert Jacquemart et Edmond Le Blant (ill. Jules Jacquemart), Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine, Paris, libr. J. Techener, , 28 pl. + 690 (lire en ligne), p. 412-413.
↑Roxana Rohrbach, « L'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013): le cas de la BCV, rue Perdtemps », Monuments vaudois, vol. 11, , p. 79-80 (ISSN1664-3011).
Gras : Chef-lieu de canton U : Membres de l'union des villes suisses sans pour autant être des villes d'un point de vue statistique C : Communes de plus de 10 000 habitants étant des villes selon l'ancienne définition de 1882, mais pas selon la définition actuelle