Lors du congrès du PS à Reims, en novembre 2008, il signe la contribution de François Hollande, puis ne votera pas pour la motion E (de Gérard Collomb) signée par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes. Cet événement conduit à leur rupture, un candidat « royaliste » se présentant dans la foulée contre lui, mais en vain, aux fonctions de premier secrétaire fédéral du PS[10]. En juin 2009, il participe à la fondation du club « Répondre à gauche », créé par Stéphane Le Foll.
Lors de l'élection régionale de 2010 en Poitou-Charentes, il s'oppose à Ségolène Royal sur la constitution des listes — la présidente du conseil régional veut imposer Denis Leroy, l'un de ses fidèles, comme tête de liste en Charente-Maritime — et prend la tête de la liste socialiste dans son département, avec le soutien de sa fédération[1],[7],[11],[12].
Après avoir soutenu aux municipales de 2014 le candidat dissident du PS, Jean-François Fountaine, il devient très critique de la gestion municipale à l’approche de nouvelles élections municipales. En , il annonce officiellement qu'il est candidat aux élections municipales de 2020 à La Rochelle[13]. Arrivé en tête du premier tour, il s'incline de 181 voix au second tour face au maire sortant, recueillant 41,10 % des suffrages. Élu conseiller municipal d'opposition, il annonce peu de temps après sa démission[14].
Député de la XIVe législature
Olivier Falorni souhaite que les adhérents socialistes désignent le candidat à la Rochelle lors des élections législatives de 2012, comme prévu dans les statuts[15].
La direction du Parti socialiste émet le souhait que la circonscription soit réservée à une femme, dans un objectif de parité à l'Assemblée nationale. Outre Ségolène Royal, deux femmes (toutes deux conseillères municipales de la Rochelle) se présentent alors : Patricia Friou et Anne-Laure Jaumouillié.
Le Parti socialiste n'organise finalement pas de primaires[16], et Falorni refuse de se retirer quand, le , les instances nationales du Parti socialiste décident d'investir Ségolène Royal[7], avec le soutien du maire de la ville, Maxime Bono[17] ; le , il annonce sa candidature à la salle des associations de Laleu[18].
Cette dissidence lui vaut de ne pas être reconduit en tant que représentant du candidat du Parti socialiste lors de l'élection présidentielle et d'être exclu du Parti socialiste. Il reste pourtant soutenu par des nombreux socialistes locaux et a pour codirecteurs de campagne deux secrétaires de section PS : Michel Planche (section de La Rochelle Nord) et Alain Renaldini (section PS de l'île de Ré)[19].
Il arrive en deuxième position au premier tour, avec 28,91 %[20] des suffrages exprimés, contre 32,03 % en faveur de Ségolène Royal[21]. Arrivée en troisième position avec un score inférieur à 12,5 % des inscrits, la candidate de l'UMP Sally Chadjaa est éliminée.
Olivier Falorni maintenant sa candidature, le duel du second tour se joue à gauche[22].
Cela provoque une forte médiatisation, amplifiée par les prises de position du couple présidentiel, François Hollande soutenant Ségolène Royal dans sa profession de foi, alors qu'il avait promis de ne pas s'impliquer dans la campagne nationale[23], tandis que sa compagne Valérie Trierweiler envoie à Olivier Falorni un tweet de soutien, relayé par les médias[24]. Olivier Falorni déclarera que c'est le seul tweet qu'il ait lu dans sa vie[25].
À la suite de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, il souhaite faire partie de la majorité mais refuse d'adhérer à La République en marche (LREM). Jean-François Fountaine, maire socialiste de La Rochelle et soutien d'Emmanuel Macron, souhaite qu'il soit investi par La République en marche aux élections législatives qui suivent[35]. Le , le député lance sa campagne des législatives, alors qu'il n'est soutenu ni par le Parti socialiste (qui a réservé cette circonscription au Parti radical de gauche, favorable à Falorni) ni par LREM[36]. Au premier tour, Olivier Falorni (divers gauche), devance Otilia Ferreira (MoDem/LREM) à La Rochelle-Ré (36,54 % contre 26,99 %)[37]. Il est réélu au second tour avec 69 % des suffrages[38],[39].
À l'Assemblée, il tente, au début de la législature, de créer un groupe parlementaire de « centre gauche » mais échoue dans un premier temps, notamment en raison de son désaccord avec trois élus corses non-inscrits ; il n'exclut pas de rejoindre le groupe La République en marche en tant qu'apparenté[41]. Finalement, son initiative aboutit avec la création en du groupe Libertés et territoires et il abandonne sa promesse faite au moment des élections de faire partie de la majorité gouvernementale. Il décline la proposition qui lui est faite de coprésider le groupe en raison de sa probable candidature aux élections municipales de 2020 à La Rochelle[42], qu'il officialise effectivement début [43].
Député de la XVIe législature
Il est une nouvelle fois réélu député de la 1re circonscription de Charente-Maritime le 19 juin 2022 avec plus de 66 % des voix au second tour, face à Jean-Marc Soubeste, candidat pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES).
Jean-Marc Soubeste se désiste après avoir initialement annoncé son maintien[45].
Olivier Falorni est élu au second tour avec 74,71% de voix[46].
Candidat aux élections municipales
Lors des élections municipales de 2020, Olivier Falorni se présente comme tête de la liste "Le renouveau" face au maire sortant Jean-François Fountaine.
Au premier tour, la liste "Le Renouveau" arrive en tête.
Au second tour, la liste du maire sortant, "Tous Rochelais avec Jean-François Fountaine" arrive en tête et remporte l'élection :
Tous Rochelais : 35 élus
Le renouveau : 10 élus
Liste EELV : 4 élus
Olivier Falorni démissionne au premier conseil municipal de son poste de conseiller d'opposition.
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections. Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.
Olivier Falorni interpelle le , dans le cadre des questions d’actualité au gouvernement, la Ministre de la Santé, Marisol Touraine. À cette occasion, il marque son fort mécontentement face à l'absence de projet de loi gouvernemental : « La médecine est capable de prolonger la vie de façon artificielle. Elle doit pouvoir l'abréger quand c'est la volonté de la personne. La dignité est un droit, elle exige une loi, c'est notre devoir »[47].
Le , symboliquement le jour de la mort d’Anne Bert, Olivier Falorni dépose sur le Bureau de la nouvelle assemblée nationale une proposition de loi donnant le droit à une fin de vie libre et choisie[48],[49]. L'écrivaine, qui est partie se faire euthanasier en Belgique, l'avait contacté quelques mois plus tôt et ils avaient échangé régulièrement, notamment à propos d'un projet de loi sur le sujet[50].
Le , quelques jours avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, Olivier Falorni est nommé secrétaire de la commission d'enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes[52],[53].
C'est dans ce contexte qu'il se rend à la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré le vendredi où il dénonce l’existence d'un des baraquements, appelés « casinos », qui fait régulièrement office de mosquée clandestine salafiste, malgré la vigilance des gardiens[54].
À la suite de cette visite, Olivier Falorni remet un rapport à la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans lequel il fait un certain nombre de propositions. Le , il l’interpelle à l’Assemblée nationale où il demande la mise en œuvre d’un régime d’isolement adapté pour les détenus islamistes recruteurs, d’un service de renseignement pénitentiaire et d’unités de prévention et de déradicalisation pour les détenus les plus fragiles[55]. Après avoir demandé au gouvernement de s'engager à démolir des « casinos »[56],[57], il rend de nouvelles visites à la maison centrale pour constater que cet engagement est effectif[58],[59],[60].
Respect des animaux
Après la diffusion d'images montrant des actes d’une grande cruauté envers les animaux dans des abattoirs par l’association L214, Olivier Falorni obtient le la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage[61].
En dépose un amendement afin de rendre obligatoire le contrôle vidéo dans les abattoirs. Cet amendement n’est pas été adopté, le gouvernement ayant préféré par l’intermédiaire d’un député du groupe LREM, mettre en place une expérimentation du contrôle vidéo uniquement pour les abattoirs se portant volontaires[62].
Environnement
Le , Olivier Falorni a déposé une proposition de loi visant à faire reconnaître la saliculture comme activité agricole. Car lors de la création du marché commun et du traité de Rome en 1957, l'Europe avait exclu l'activité salicole de la production agricole. Sur l'Ile de Ré, une centaine de sauniers cotisent à la mutuelle sociale agricole sans bénéficier des avantages du statut. Avec ce projet de loi, les professionnels du sel pourront par exemple être exonérés de la taxe foncière sur les bâtiments professionnels[63],[64].
Le , 53 députés dont Olivier Falorni, ont voté en faveur du projet de loi sur la protection foncière des activités agricoles et des cultures marines en zone littorale. Ce texte inclut la reconnaissance de la saliculture comme profession agricole[65],[66].
Notes et références
↑ ab et c« Un caillou sur la route Royal », La Charente Libre, (lire en ligne).
↑« Olivier Falorni : "La France a toujours triomphé de la barbarie" », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Charente-Maritime : Olivier Falorni s'invite à la centrale pénitentiaire de St-Martin-de-Ré », France 3 Nouvelle-Aquitaine, (lire en ligne, consulté le )
↑« Olivier Falorni : "Nos prisons ne doivent pas être des pépinières à djihadistes" », France 3 Nouvelle-Aquitaine, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le coup de gueule d'Olivier Falorni contre le "scandale de la mosquée salafiste" de la prison de St-Martin-de-Ré », France 3 Nouvelle-Aquitaine, (lire en ligne, consulté le )
↑« Falorni pousse un coup de gueule contre le "scandale de la mosquée salafiste" de la prison de Ré », CharenteLibre.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Olivier Falorni en visite de contrôle à la prison de Saint-Martin de Ré », France 3 Nouvelle-Aquitaine, (lire en ligne, consulté le )
↑« Saint-Martin-de-Ré (17) : Olivier Falorni s'est une nouvelle fois rendu à la maison centrale », France 3 Nouvelle-Aquitaine, (lire en ligne, consulté le )
↑« Prison de Saint-Martin : l’Etat a repris ses droits », Ré à la Hune, (lire en ligne, consulté le )