L'Ours blanc est une statue du sculpteur animalier français François Pompon (1855-1933). L'artiste opta pour la simplification des formes dans ses sculptures à partir de 1905. Il lissa les surfaces sensibles et débarrassa ses représentations animales de toutes fioritures (qu'il appelait falbalas). Quand un modèle de l'Ours blanc apparut au Salon d'automne de 1922, l'œuvre trancha par son modernisme sur la sculpture héritée du XIXe siècle.
La sculpture a été réalisée en plusieurs formats et matériaux (plâtre, pierre, bronze, résine...). L'exemplaire le plus connu se trouve au musée d'Orsay depuis 1986[1].
Versions et reproductions
Les premières versions de l'Ours sont des esquisses conservées au Musée de Saulieu. Elles sont datées des années 1920 mais restent de petites dimensions par rapport à l'œuvre qui sera présentée au Salon[2]. Sa renommée naît avec l'exposition au Salon d'un Ours blanc de grandes dimensions[2],[3].
Une réduction en marbre a été exposée au Salon d'automne en 1923. Le musée de La Piscine de Roubaix possède une réduction en plâtre déposée par le musée de Saint-Omer[6], dont un autre exemplaire est au musée de Besançon[7] et un troisième au musée de Lyon[8], et a acquis en 2009 une Tête d'ours blanc de 1930 reproduisant celle en bronze qui ornait la porte de l'atelier de l'artiste[9].
Dès 1924, l'Ours blanc de Pompon est édité par la manufacture de Sèvre. Un exemplaire est présent au Musée de Cambrai[10].
Paris
Au musée de l'Homme, dans le vestibule de l'auditorium, est exposée une reproduction du « plâtre original » de l'ours blanc conservé à Valenciennes, « retravaillé en 1927-1928 » par François Pompon[11] et le Muséum national d'histoire naturelle possède une statuette en plâtre, dont la notice précise qu'un marbre grandeur nature y serait également conservé[12].
Au musée d'Orsay se trouvent la sculpture de l'ours blanc en pierre de Lens commandée 25 000 F par l'État en 1927, pour le musée du Luxembourg, exécutée par le praticien Jean-Joachim Supéry sous la supervision de Pompon et livrée le 16 février 1929[1], ainsi que deux statuettes, une en plâtre de 1920, comptant parmi les deux ébauches connues de l'ours blanc exposé en 1922[13] et une en bronze de 1927[14], comptant parmi les exemplaires réalisés par le fondeur Claude Valsuani[15].
↑Pour Léone Pia-Lachapelle, la plâtre original a été donné par René Demeurisse, exécuteur testamentaire, au Museum. cf : Léone Pia-Lachapelle, François Pompon, p. 134.