Le , le Sfatul Țării vota à l'unanimité l'indépendance de la République démocratique moldave. Le directoire du Conseil fut dissous et remplacé par un gouvernement et un Premier ministre, Daniel Ciugureanu.
Le , le Sfatul Țării vota l'union de la République démocratique moldave avec la Roumanie. 86 membres dont Pantelimon Halippa (soit les deux tiers) ont voté pour l'union, trois membres ont voté contre, 36 représentants se sont abstenus et 13 n'ont pas pris part au vote. Le lendemain, le roi Ferdinand Ier de Roumanie, publie à Iași en Roumanie, le décret-loi no 842, publiée dans "Monitorul Oficial" no 8, du , officialisant l'union de la Bessarabie avec le Royaume de Roumanie.
secrétaire d'État pour la Bessarabie (1919-1920) ;
ministre des Travaux publics (1927) ;
ministre des Travaux publics et des Communications (1930) ;
ministre par intérim dans les ministères du Travail, la Santé et des Soins de sociale (1930) ;
secrétaire d'État (1928-1930, 1932-1933) ;
sénateur et membre du Parlement (1918-1934).
Pantelimon Halippa fut le fondateur de l'Université populaire de Chișinău (1917), ainsi que de la Société des écrivains et éditeurs de Bessarabie, du Conservatoire moldave de Bessarabie. Il était également éditeur du journal Luceafărul (L'Étoile) de Chișinău (1940). En 1932, il a édité et dirigé le magazine Viața Basarabiei (La Vie de la Bessarabie).
Pour avoir présidé le Sfatul Țării (« ramassis de traîtres à la patrie soviétique »), contribué à l'indépendance de la République démocratique moldave vis-à-vis de la Russie soviétique (« acte hostile au prolétariat et au peuple moldave »), été franc-maçon (« organisation cosmopolite bourgeoise, laquais du capitalisme ») et occupé des postes ministériels dans la Roumanie monarchique (« état impérialiste bourgeois latifundiaire »), Pantelimon Halippa fut arrêté en 1946 à Bucarest par les communistes qui venaient de prendre le pouvoir en Roumanie, détenu sans jugement et torturé au pénitencier de Sighet(en), livré en 1950 au NKVD soviétique, condamné à 25 ans de Goulag pour « trahison », détenu au camp de Zaporijjia, rendu en 1953 à la République populaire roumaine pour y être jugé, condamné comme « ennemi du peuple », détenu dans le pénitencier d'Aiud(en) et finalement libéré grâce à la déstalinisation, en 1957, sur les instances de Mihail Sadoveanu, après onze ans de détention[2].