Pare-chocsLe pare-chocs est un élément de la carrosserie d'un véhicule servant à amortir les chocs avant et arrière. Il peut être attaché à la carrosserie ou y être intégré. Inventés par Frederick Simms en 1901, les pare-chocs réduisent les différences de taille entre les véhicules et protègent les piétons en cas d'accident. Des améliorations régulières ont permis de réduire les coûts de réparation des véhicules et de mieux protéger les piétons. Les parties déformables d'un véhicule absorbent une partie de l'énergie du choc qui n'est pas transmise aux victimes de l'accident. HistoriqueEn 1913, les pare-chocs sont considérés comme disgracieux en France, alors qu'aux États-Unis, les trois-quarts des voitures sont dotés d'un tel dispositif. Le pare-chocs d'alors est constitué d'une barre transversale disposée en avant des phares et du radiateur et tenant au châssis par un dispositif élastique. Les ressorts sont à lame ou à boudin, visibles ou cachés[1]. En 1924, les barres pare-chocs à l'avant comme à l'arrière sont montées sur des supports amortisseurs à ressorts[2]. En , selon La Figaro, les pare-chocs se sont répandus à Paris, mais sont disposés à des hauteurs différentes ce qui les empêche d'être efficaces, d'après l'Automobile Club de Paris[3]. En , l'Automobile Club de Paris réunit les constructeurs de pare-chocs et les constructeurs d'automobiles pour convenir d'une hauteur de pare-chocs de 53 centimètres au-dessus du sol[4]. Jusqu'en 1959, la rigidité était vue comme bénéfique pour la sécurité des occupants du véhicule par les constructeurs. Les théories modernes sur la résistance aux impacts pointent dans une direction totalement opposée, favorisant les véhicules possédant des zones de déformation. En effet un pare-chocs totalement rigide protégerait très bien les autres composants du véhicule mais causerait d'importantes blessures à la fois aux occupants du véhicule et aux usagers vulnérables à l'extérieur du véhicule. Introduction du plastiqueLes pare-chocs se trouvaient être au départ de simples barres de métal rigides. En 1968, General Motors présenta la Pontiac GTO sur laquelle ces pare-chocs en métal étaient remplacés par une pièce en plastique teintée dans la masse[5], permettant de retrouver sa forme après un impact léger. La publicité à la télévision montrait John DeLorean, le patron de l'entreprise, frapper les boucliers « Endura »[6] avec une masse sans dégât apparent. Des protections similaires furent introduites sur la Plymouth Barracuda en 1970, et firent leur arrivée en Europe avec la Renault 5 et ses pare-chocs en polyester renforcé de fibre de verre. En 1980, les pays suivants l'accord de 1958 sur l'homologation des véhicules s'accordent pour que les pare-chocs soient dans un matériau caoutchouc/plastique ou équivalent. 1970-2000
Pare-chocs piétonDepuis la directive « choc piéton » de 2003, dans certains pays, le pare-chocs est considéré comme le premier élément auquel est confronté un usager vulnérable lors d'un choc avec un véhicule. Le nouveau concept de pare-chocs évite les arêtes saillantes, au contraire, une forme plus arrondie doit réduire le risque de briser les jambes ou les genoux du piéton[8]. ConstructionLa tendance actuelle consiste à mettre en place une couche de plastique par-dessus une barre de renforcement en acier, aluminium, fibre de verre ou plastique. Les pare-chocs de la plupart des automobiles modernes sont faits d'une combinaison de polycarbonate et d'Acrylonitrile butadiène styrène (ABS). Un spoiler, un aileron avant, est souvent passé au-dessous du pare-chocs proprement dit. Il sert notamment à améliorer l'efficacité aérodynamique d'un véhicule à la manière d'un déflecteur d'air. Quand elle est située à l'arrière, cette structure est appelée diffuseur. Cependant, son rôle est avant tout esthétique, couvrant le radiateur à l'avant et entourant les sorties d'échappement à l'arrière. PhysiqueLes pare-chocs protègent le reste du véhicule en dissipant l'énergie cinétique générée par un impact. Cette énergie varie en fonction de la masse et du carré de la vitesse du véhicule, comme ci-dessous :
Ainsi, un pare-chocs protégeant un véhicule des dommages causés par une collision à une vitesse de 5 km/h devra être quatre fois plus résistant qu'un pare-chocs protégeant le véhicule d'une collision à 2,5 km/h. RéglementationLes pare-chocs sont obligatoires à l'avant et à l'arrière de la carrosserie des automobiles, afin d'éviter ou de limiter les dégâts d'un choc à basse vitesse sur le véhicule. Il s'agit à la fois de protéger le véhicule et d'absorber le maximum d'énergie lors d'un choc, via la déformation d'un matériau par exemple, ces déformations pouvant être élastiques (réversibles) ou plastiques (irréversibles). La norme applicable dépend de la législation de chaque pays:
Accord de la Commission économique pour l'Europe des Nations uniesLa Commission économique pour l'Europe des Nations unies a établi un accord en 1958 sur l'homologation des véhicules. Le règlement 42 a été ajouté en 1980 pour "prescriptions uniformes relatives à l'homologation des véhicules en ce qui concerne leur dispositifs de protection (pare-chocs, etc.) à l'avant et à l'arrière de ces véhicules"[9]. Le texte de l'accord prévoit
Ce texte ne prévoit pas la protection des vies humaines, mais le bon fonctionnement de la voiture après choc.
Réglementation de l'Union européenneDirective européenne de 2003En Europe, le pare-chocs est réglementé par la directive de 2003, relative à la protection des piétons et autres usagers vulnérables de la route en cas de collision avec un véhicule à moteur et préalablement à celle-ci[10]. Cette directive définit
La réglementation précise des procédures d'essai :
Règlement européen 78/2009Le règlement 78/2009 du "relatif à la réception par type des véhicules à moteur au regard de la protection des piétons et autres usagers vulnérables de la route, remplace la directive de 2003, afin de garantir une homogénéité technique en évitant les différentes implémentations législatives nationales auxquelles conduisent les directives[11]. Ce règlement définit
La réglementation précise des procédures d'essai :
Essais de l'Euro NCAPLes véhicules peuvent être notés quant à la capacité d'absorber différents types de chocs, par des organismes comme l'Euro NCAP. Pour les chocs avec les piétons, l'Euro NCAP considère notamment les chocs à la tête, les chocs aux jambes inférieures et les chocs aux jambes supérieures[12]. Législation canadienneLa législation canadienne s'appuie sur un "Règlement sur la sécurité des véhicules automobiles (C.R.C., ch. 1038)" dont le titre 215 est relatif aux pare-chocs. Jusqu'en 2009, le Canada disposait d'un ancien standard qui nécessitait des tests des pare-chocs à 8 km/h. Toutefois, en 2009, le pays souhaitait s'aligner sur les standards internationaux, en s'alignant sur les États-Unis d'Amérique et l'Europe[13] Depuis le premier , les voitures de tourisme doivent être munies de pare-chocs conformes :
Toutefois, au Canada, la loi sur les pare-chocs ne s'applique pas aux light trucks et ne répond pas aux problèmes d'incompatibilité entre véhicules soumis au standard de pare choc et les véhicules qui n'y sont pas soumis, comme les light trucks et les vans et les pickups[13]. Spécificités japonaises
Notes et références
AnnexesArticles connexes |