La représentation législative au Ghana remonte aux années , lorsque le pays était une colonie britannique, sous le nom de Côte-de-l'Or. Le Conseil législatif était alors purement consultatif et le gouverneur exerçait à la fois le pouvoir exécutif et législatif. Des réformes furent introduites en et en mais les prérogatives du gouverneur restèrent très larges. En , la nouvelle constitution mit fin à la présidence du Conseil législatif par le gouverneur et autorisa un membre inofficiel du Conseil d'en exercer la présidence. Ce système perdura jusqu'en , date à laquelle le Conseil élut son premier rapporteur, Sir Emmanuel Charles Quist.
Les élections législatives organisées en donnèrent sur une deuxième victoire du PCP, qui remporta 71 des 104 sièges à pourvoir. Les élections législatives de aboutirent au même résultat. La Côte de l'Or obtint l'indépendance le et prit le nom de Ghana. L'Assemblée législative fut renommée Assemblée nationale.
Le Ghana devint officiellement une république le après l'adoption de la nouvelle constitution, avec Nkrumah pour président. Le plébiscite fut considéré comme un renouvellement du mandat et la législature en cours fut prolongée pour cinq ans. Le système du parti unique fut introduit en et seuls des candidats issus du PCP se présentèrent aux élections législatives l'année suivante. Nkrumah fut renversé par l'armée en , qui entreprit de bannir les partis politiques et de dissoudre l'Assemblée nationale.
Le pays retourna au pouvoir civil en . Les élections du aboutirent sur la victoire du Parti du progrès de Kofi Abrefa Busia, qui remporta 105 des 140 sièges. Busia fut investi de la fonction de Premier ministre le . Son gouvernement fut renversé en par un coup d'État militaire. Au cours de la Troisième république, qui dura de à , toutes les institutions élues furent dissoutes et l'activité politique prohibée.
Après 11 ans de régime militaire, une nouvelle constitution fut approuvée en référendum en . Une élection présidentielle fut organisée en novembre, remportée par Jerry Rawlings, leader du coup d'État de 1981. L'opposition contesta les résultats et boycotta les élections législatives de décembre. Le parti de Rawlings, le Congrès démocratique national (CDN), se vit attribuer 189 des 200 sièges du parlement.
Les élections législatives de virent le retour de tous les partis sur la scène politique. Le CDN remporta 133 sièges, le Nouveau Parti patriotique (NPP) en remporta 60 tandis que deux petites formations se partageaient les 7 sièges restants.
En , Rawlings n'avait constitutionnellement pas le droit de briguer un nouveau mandat présidentiel. John Kuofor, du NPP, battit le candidat du CDN John Atta Mills. Le NPP remporta ensuite 100 sièges au parlement, suivi par le CDN avec 92 sièges. Les petits partis et des indépendants se partagèrent les 8 sièges restants. Kuofor fut réélu en et le NPP remporta 128 sièges sur 230, contre 94 pour le CDN. Deux autres partis, la Convention nationale du peuple (CNP) et le Parti de la convention du peuple (PCP), remportèrent respectivement 4 et 3 sièges. Le dernier siège est occupé par un indépendant. L'élection présidentielle de 2008 voit la victoire sur le fil de John Atta Mills, toujours candidat du CDN. Au Parlement, le CDN remporte tout juste la moitié des sièges à pourvoir, avec 114 élus sur 228, contre 107 au NPP, 2 au Parti de la convention du peuple, 1 à la Convention nationale du peuple et 4 indépendants.
Système électoral
Le Parlement du Ghana est composé de 275 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions électorales. Dans chacune d'elles, le candidat ayant recueilli le plus de suffrage l'emporte. Sont électeurs tous les citoyens ghanéens âgés d'au moins 18 ans, tandis que les candidats doivent avoir au moins 21 ans et être soit résidents de la circonscriptions où ils se présentent, soit y avoir vécu au moins cinq ans dans les dix années précédant l'élection[2].
Structure
Président : Il préside le parlement et veille à la bonne application des règles de fonctionnement. Après chaque élection législative, le parti majoritaire nomme le président après avoir consulté les autres partis. Le président ne doit pas nécessairement être membre du parlement mais doit être éligible. Le président est assisté de deux vice-présidents élus en même temps que lui, qui doivent appartenir à des partis différents.
1er vice-président : Il préside les séances du parlement lorsque le président est absent.
2de vice-président : Il préside les séances du parlement en l'absence du président et du premier vice-président.
Leader de la majorité : Il est élu par le parti majoritaire. Il est assisté par le vice-leader de la majorité et le chef de file de la majorité. Tous trois constituent la tête de la majorité au parlement.
Leader de l'opposition : Il est élu par le deuxième parti représenté au parlement. Il est assisté par le vice-leader de l'opposition et le chef de file de l'opposition. Tous trois constituent la tête de l'opposition au parlement.