Il est présidé depuis avril 2022 par Nicolae Ciucă, puis président du Sénat depuis 2023. Il constitue la deuxième force politique roumaine au sein du Parlement et du Parlement européen.
Un parti du même nom, et revendiquant l'héritage du parti créé en 1875, apparaît en 1990 et se présente aux élections générales de la même année, sous la direction de son président, Radu Câmpeanu, contre le Front de salut national (FSN), qui remporte une large majorité aux deux chambres du Parlement roumain, et 85 % à l'élection présidentielle.
L'alliance prend fin en 2007, avec le renvoi des ministres démocrates du gouvernement. Cette même année, le PNL est largement devancé par le PD, qui remporte 28 % des voix, soit quinze points de plus que les libéraux. En 2008, le nouveau Parti démocrate-libéral (PDL) d'Emil Boc remporte les élections législatives, sans obtenir de majorité absolue, tandis que le parti libéral est relégué à la troisième place et dans l'opposition. Lors de la présidentielle, organisée l'année suivante, son nouveau président Crin Antonescu arrive troisième du premier tour, avec 20 % des voix, le meilleur score pour un candidat présenté par le seul PNL.
En , le PNL décide de quitter l'USL et se retirer du gouvernement Ponta II. En conséquence de cette décision, Călin Popescu-Tăriceanu annonce son départ du parti, fonde le Parti libéral-réformateur (PLR) et prend la suite d'Antonescu à la présidence du Sénat avec le soutien des sociaux-démocrates.
Absorption du PDL et affirmation comme le parti de la droite (2014-2019)
Bien que le PNL fasse un score honorable aux élections européennes du , se positionnant en deuxième avec 15 % des voix et 6 parlementaires sur 32, Crin Antonescu démissionne de la présidence du parti six jours plus tard, afin de permettre la désignation d'un candidat de consensus pour l'élection présidentielle des et . Le , le premier vice-président du PNL, Klaus Iohannis, membre du parti depuis , est élu à la présidence.
Le , un congrès commun au Parti national libéral et au Parti démocrate-libéral (PDL) acte la fusion entre les deux formations, parachevant un projet entamé deux mois plus tôt, le parti unifié conservant le nom de Parti national libéral. Une direction commune doit être mise en place jusqu'à la tenue d'une élection interne après le ; le PNL choisit le candidat à l'élection présidentielle, tandis que le PDL choisit le candidat au poste de Premier ministre.
La sociale-démocrate Viorica Dăncilă est renversée avec son gouvernement par le Parlement le [7],[8]. Ludovic Orban lui succède le , après avoir remporté le vote de confiance au Parlement avec sept voix de plus que la majorité requise[9]. Entre 2019 et 2022, le PNL forme le gouvernement de la Roumanie, soit seul, soit avec USR PLUS (un autre parti libéral de centre-droit), UDMR/RMDSZ ou PSD (historiquement, leurs opposants nominaux les plus grands). Après la démission de Ludovic Orban, Florin Cîțu était premier ministre et puis Nicolae Ciucă. Depuis novembre 2021, sous Nicolae Ciucă, le parti forme le CNR, avec PSD et UDMR/RMDSZ.
Le Parti national libéral soutient également la privatisation et la dénationalisation de l'économie, une tendance qui se déroule actuellement très rapidement en Roumanie, comme dans d'autres économies post-communistes.
↑Le PNL n'avait aucun candidat à l'élection présidentielle roumaine de 1992, étant donné que Radu Câmpeanu (ancien premier chef du parti) a retiré le parti de la Convention démocratique roumaine (CDR) peu avant les élections et a proposé RoiMichel Ier comme président, une proposition ce que Sa Majesté a refusé.
↑Voix et pourcentage obtenus comme Alianța PSD-PNL ou Coaliția Națională pentru România (CNR), en coalition avec le PSD; Le PSD a obtenu 11 sièges.
Références
↑(en) Lavinia Stan et Rodica Zaharia, « Romania », dans Life in Post-communist Eastern Europe After EU Membership: Happy Ever After?, Routledge, (ISBN978-0-415-68084-4, lire en ligne), p. 188.
↑(en) Wolfram Nordsieck, « Romania », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
↑(en) « Romania », sur Europe Elects, (consulté le )