Pascal Affi N'Guessan, né le à Bouadikro (Côte d'Ivoire), est un homme d'État ivoirien. Il a notamment été Premier ministre de la Côte d'Ivoire de 2000 à 2003, sous la présidence de Laurent Gbagbo.
Il commence ses études primaires à l'école Epp hôpital I de BongouanouDimbokro. Il finit le lycée en 1969 et est admis en 1973 au lycée technique d'Abidjan, où il est reçu au baccalauréat.
1978 - diplôme d'ingénieur des techniques de télécommunication.
1986 - Certificat de perfectionnement aux Techniques nouvelles en télécommunication (Enspt /Supelec Paris) et diplôme d’ingénieur civils des télécoms de l'institut national des télécommunications d’Évry (France).
Vie politique et associative
Affi N'Guessan a occupé plusieurs responsabilités, notamment membre de conseil d’administration, président de mutuelle, ou encore membre de bureaux exécutifs et de commissions.
Il rejoint le parti créé par Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) en 1986[2]. Il est membre de la direction nationale du parti dès 1990. Il est actuellement le président du FPI. Il a succédé dans cette fonction à Laurent Gbagbo le [3].
En 1990, il est battu aux élections législatives dans la circonscription de Bongouanou par la candidate du PDCI, Amah Marie Tehoua.
En 1990, il est élu maire de la commune de Bongouanou (30 000 habitants) pour un mandat de 5 ans. Pendant son mandat, il est vice-président de l’union des villes et commune de Côte d’Ivoire (UVICOCI) (1990-1995). Il est ministre de l'Industrie et du Tourisme de à (transition militaire). Affi N'Guessan est Premier ministre d' à .
Après l'arrestation de Laurent Gbagbo, il est assigné à résidence, le , sous la protection de l'Onuci à l'hôtel Pergolas, à Abidjan[4]. Le 22 avril, après avoir accordé une interview à des médias, il est transféré par les FRCI au Golf Hôtel, quartier général d'Alassane Ouattara[5]. Le lendemain est rendue publique sa déclaration de la veille sur la situation du pays, faite au nom du FPI[6], pour critiquer le nouveau régime[7]. De là, il est transféré à Bouna, dans le nord du pays, dans la zone dirigée par le com-zone Morou Ouattara, où il est détenu, avec d'autres sympathisants du président Gbagbo, et le fils de celui-ci, Michel Gbagbo[8].
Dans une vidéo paru sur YouTube il est vu effectuant des pompes sous les injonctions du chef de la prison de Bouna. Cette vidéo a suscité l'indignation des pro-Gbagbo et d'Amnesty International[9].
Le , il bénéficie avec 13 autres détenus pro-Gbagbo, dont le fils de l'ex-président, Michel Gbagbo, d'une remise en liberté provisoire[10].
Le , la justice ivoirienne invalide la candidature de Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle de 2015, à la suite d'une plainte déposée par Pascal Affi N'Guessan[11],[12].
Le , la justice ivoirienne confirme Pascal Affi N'Guessan dans sa fonction de président du FPI, et interdit à Aboudramane Sangaré et ses soutiens (Simone et Michel Gbagbo entre autres) d'utiliser le nom et le logotype du parti[13].
Le , Pascal Affi N'Guessan se déclare officiellement candidat à l'élection présidentielle en vue de l'échéance du [16].
L'opposition appelle au boycott de l'élection présidentielle d'octobre et forme le Conseil national de transition qui souhaite « un retour à la légalité constitutionnelle » et l'« organisation d'élections justes, transparentes et inclusives ». Le CNT, présidé par Henri Konan Bédié, conteste en particulier le caractère constitutionnel de la candidature du président Alassane Ouattara. Pascal Affi N'Guessan est nommé porte-parole du CNT. Alors que l'armée encercle les domiciles des opposants ou les arrête, Affi N'Guessan prend la fuite[17],[18]. Le , Pascal Affi N'Guessan est arrêté. Il est accusé par le procureur de « complot contre l'autorité de l'État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme »[19]. Il est mis en liberté provisoire le [20].
Début , la mesure de contrôle judiciaire (mise en place après le boycott de l'élection présidentielle de 2020 par l'opposition) contre Pascal Affi N'Guessan est levée par la justice[25].
↑Vincent Duhem, « Côte d’Ivoire : « Terrorisme », « complot »… Ce que le procureur reproche aux opposants », Jeune Afrique, (lire en ligne)
↑Benjamin Roger et Vincent Duhem, « Côte d’Ivoire : arrêtés, relâchés, en résidence surveillée… Le point sur le sort des opposants », Jeune Afrique, (lire en ligne)