Commandant d'un escadron du régiment de hussards de Sa Majesté Impériale de la garde impériale, commandant du régiment de hussards de Sa Majesté Impériale; commandant d'un régiment de cavalerie de la Garde Impériale, commandant d'un régiment à cheval de la Garde,
Devenu veuf, Paul Alexandrovitch de Russie épouse morganatiquement à Livourne le Olga Valerianovna Karnovitch (1865-1929), divorcée d'Erich von Pistohlkors, avec qui elle avait eu un fils Vladimir, reconnu en 1902. Elle est titrée princesse Paley en 1915[1].
Son épouse, qui est enceinte de sept mois, chute après avoir sauté dans un bateau amarré sur les rives de la Moskova, au cours d'une promenade. Le lendemain, le travail se déclenche prématurément et le petit prince naît quelques heures après. La grande-duchesse Paul entre dans le coma et meurt six jours plus tard, le .
Mariage du grand-duc et d'Olga Karnovitch
En 1893, Paul Alexandrovitch de Russie courtise l'épouse d'un de ses amis officiers, Erich von Pistohlkors. Le ménage Pistolkhors finit par divorcer en 1902, alors qu'il est séparé depuis plusieurs années, et le grand-duc Paul demande à l'empereur l'autorisation d'épouser sa maîtresse avec laquelle il a eu un fils quatre ans auparavant, mais la demande lui est refusée.
Le couple est exilé et s'enfuit de Russie pour s'installer à Paris. Ils se marient le , dans une église orthodoxe de Livourne, en Italie. Cette union provoque un scandale à la Cour impériale, et le grand-duc est relevé de ses fonctions militaires, ses biens lui sont confisqués, et son frère Serge est nommé tuteur de ses deux enfants Marie et Dimitri. En 1904, le gouvernement bavarois accorde à Olga Valerianovna le titre de comtesse de Hohenfelsen.
Le ménage vit de nombreuses années d'exil en France à Boulogne-sur-Seine avec leurs trois enfants : Vladimir, Irène et Nathalie. Finalement Nicolas II les gracie et en 1915, accorde à Olga Valerianovna et à ses enfants le titre de prince et princesses Paley, avec le prédicat d'altesse sérénissime.
Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, Paul Alexandrovitch de Russie reçoit le commandement du 1ercorps d'armée de la Garde impériale, puis est transféré au quartier général (Moguilev) de Nicolas II. En 1917, le grand-duc tente de convaincre le couple impérial d'octroyer une constitution à la Russie, mais ses efforts échouent. C'est un des rares membres de la famille impériale à rester proche de la tsarine Alexandra, malgré l'aversion qu'elle avait de la princesse Paley.
Révolution russe
Après la prise du pouvoir par les Bolchevicks, Paul Alexandrovitch de Russie et sa famille sont confrontés à de terribles épreuves. Leurs biens sont confisqués, et ils vivent sous la constante pression des révolutionnaires. En 1918, leur fils, le jeune prince Paley est arrêté et exilé dans l'Oural. Il est jeté le dans un puits de mine près d'Alapaïevsk. Sa tante la grande-duchesse Élisabeth et d'autres personnes de la famille sont également jetés avec lui dans ce puits, ainsi que des proches.
En août 1918, le grand-duc Paul est arrêté à son tour et emprisonné à Saint-Pétersbourg. Son état de santé, déjà déficient, s'aggrave. La princesse Paley tente à maintes reprises de faire libérer son époux, en vain.
Le grand-duc Paul et ses cousins sont inhumés en secret dans une fosse commune sous une dalle de béton dont le lieu reste inconnu à ce jour. Après l'exécution du grand-duc, son épouse demande le corps de son défunt époux, mais les bolchéviques refusent.
Les restes du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie probablement retrouvés
En 2007, au cours de travaux entrepris dans l'enceinte de la forteresse Pierre-et-Paul, le hasard a permis de mettre au jour des ossements humains. Encouragé par cette découverte, l'archéologue russe, Vladimir Kildiouchevski dirigeant les fouilles a déclaré : « Selon des témoignages sûrs, quatre grands-ducs Romanov ont été exécutés en 1919 dans la forteresse Pierre-et-Paul. Les restes de Georgui Mikahïlovitch, Nikolaï Mikhaïlovitch, et Pavel Alexandrovitch se trouvent probablement parmi ceux que nous avons trouvés[3] ». L'archéologue mandaté par le musée d'Histoire de la ville de Saint-Pétersbourg déclare : « Aujourd'hui nous essayons de déterminer qui exactement a été exécuté ici et il faut continuer les recherches ». Toutefois, l'archéologue russe émet des regrets concernant ces fouilles, car, faute de moyens, celles-ci sont actuellement interrompues[4].
Au cours de ces fouilles dans l'enceinte de la forteresse Pierre-et-Paul, six fosses communes ont été mises au jour, les ossements humains découverts en 2007 dateraient des années 1917-1919. Dans ces six fosses communes, une centaine de squelettes humains ont été dénombrés, les plus jeunes des suppliciés seraient âgés de seize ans. L'archéologue déclara : « Toutes les victimes ont été exécutées d'une balle dans la tête et les corps ont été jetés en vrac dans les fosses. Sur certains crânes, il y a des traces particulières, comme si on les avait achevés d'un coup de crosse »[4].
Généalogie
Paul Alexandrovitch de Russie appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov), issue de la première branche de la Maison d'Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la Maison d'Oldenbourg. Il est le grand-père du prince Michel.
Pour commémorer la naissance du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie, la ville kazakhe de Koïakovsky a été rebaptisée du nom de Pavlodar (don de Paul).
Jacques Ferrand, Le grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie : fils d'empereur, frère d'empereur, oncle d'empereur : sa famille, sa descendance : chronique et photographies, J. Ferrand, Paris, 1993.
Wilfried Zeisler, Vivre la Belle Époque à Paris : Olga Paley et Paul de Russie, Paris, Mare et Martin, 2018.