Né à Pittsburgh, Pennsylvanie le , Paul Chambers grandit à Détroit, dans l’État du Michigan, après le décès de sa mère. Il commence à jouer de la musique avec plusieurs de ses camarades de classe. L'euphonium est en fait son premier instrument[1] puis vient le tuba, mais il ne lui convient pas davantage (« Je ne m’en sortais pas trop mal, mais c’était quelque chose que de le porter durant les longues parades et je n’aimais pas trop cet instrument »). Paul Chambers adopte la contrebasse en 1949[1]. Il se met vraiment à l’instrument au début de l’année 1952, quand il prend des leçons avec un bassiste du Detroit Symphony Orchestra. Il joue de la musique classique avec le Detroit String Band, ensemble qui avait pour fonction de répéter les morceaux de l’orchestre symphonique. Il étudie encore à la Cass Technical High School de 1952 à 1955. Fort de cet apprentissage, il quitte finalement New York sur l’invitation du saxophoniste Paul Quinichette[1].
Paul Chambers gagne en importance en tournant avec des musiciens comme Bennie Green, Quinichette, George Wallington, J. J. Johnson et Kai Winding. En 1955 il rejoint le Miles Davis quintet, dans lequel il reste jusqu’en 1963. Il enregistre plusieurs de ses classiques, notamment Kind of Blue – le premier morceau de ce disque, So What, qui ouvre avec une brève introduction jouée en duo avec le pianiste Bill Evans, et constitue l’une de ses performances les plus notables. Par la suite, de 1963 à 1968, le jazzman joue avec le Wynton Kelly trio. Il continue aussi à enregistrer pour d’autres grands noms du jazz tout au long de sa carrière, comme John Coltrane, Art Blakey et Sonny Rollins.
Sur la fin de sa vie, Paul Chambers devient non seulement dépendant de l’alcool mais aussi de l’héroïne. Il décède prématurément le d’une tuberculose, à l’âge de 33 ans.
Influence
Son importance peut être mesurée non seulement par l'ampleur de son travail dans une courte période mais aussi par sa maîtrise artistique et technique.