Paweł Jerzmanowski
Paweł Jan Jerzmanowski (blason Dolega), né le à Mniewo près de Kielce et mort le à Paris, est un officier général polonais ayant participé aux guerres napoléoniennes. BiographieOfficier des chevau-légers polonais de la GardeJerzmanowski est nommé capitaine des chevau-légers polonais de la Garde le , et sert dans ce corps jusqu'à la fin de l'Empire. En 1809, il se distingue à la bataille de Wagram où il reçoit une première blessure. Promu chef d'escadron le , il est chargé de ramener d'Espagne les deux escadrons du régiment qui y combattent encore, en prévision de la campagne de Russie[1]. Celle-ci commence à la fin du mois de . Le , les Français arrivent devant Vitebsk. La ville a été évacuée par l'armée russe, mais des escarmouches ont encore lieu avec quelques détachements de cavalerie placés en arrière-garde. Jerzmanowski s'élance contre eux et les culbute ; une vingtaine d'adversaires sont mis hors de combat, contre trois lanciers polonais seulement, ce qui prouve selon Jean Tranié « la valeur « technique » acquise par le régiment depuis sa création »[2]. Il sert à l'arrière-garde lors du repli des restes de la Grande Armée depuis Posen jusqu'à l'Elbe, dans les derniers temps de la retraite de Russie[3]. Son camarade Dezydery Chłapowski écrit à son sujet :
Au cours de la campagne d'Allemagne de 1813, Jerzmanowski, à la tête de son escadron, malmène un bataillon prussien lors de la bataille de Dresde et capture plus de 1 000 hommes[3]. Le suivant, il charge les Bavarois à Hanau et est fait officier de la Légion d'honneur[5]. Pendant la campagne de France, il s'illustre à Montereau à la tête de l'escadron de service polonais en poursuivant les Autrichiens[6]. Il suit Napoléon dans son exil sur l'île d'Elbe, où il commande l'escadron des lanciers polonais de la Garde (surnommé l'« escadron Napoléon »)[7]. Dans ses mémoires, André Pons de l'Hérault le décrit comme un homme d'« une haute supériorité »[8]. Devenu colonel et commandeur de la Légion d'honneur en 1815, il combat aux côtés de l'Empereur jusqu'à la fin à Waterloo où il est blessé sur le Mont-Saint-Jean[3]. Général de brigadeIl sert ensuite dans l'armée du royaume de Pologne jusqu'en 1819, date à laquelle il regagne la France avec son épouse. En 1831, lors de l'insurrection de Novembre, il milite à Paris au sein du Comité national polonais, avant d'être promu général la même année. Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris, à proximité de Juliusz Słowacki. Titres, décorationsIl reçoit la croix de l'ordre militaire de Virtuti Militari et le titre de chevalier de l'Empire en 1810, puis baron de l'Empire en 1813. Bibliographie
Notes et références
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