La peine de mort au Botswana est appliquée régulièrement. En pratique, il s'agit toujours de condamnation à la pendaison pour meurtre. Le Botswana est avec le Japon, les États-Unis, Singapour et Taiwan l'une des seules démocraties libérales à appliquer la peine de mort[1].
Procédure
Selon la loi, la peine de mort est le châtiment obligatoire pour meurtre sauf « si l'opinion de la Cour est qu'il existe des circonstances atténuantes ». De ce fait, la condamnation à mort est en fait une possibilité laissée à la discrétion du seul tribunal, qui siège à juge unique.
Une fois condamné à mort, le détenu ne peut effectuer qu'un seul recours judiciaire devant la cour d'appel, qui met quelques mois à statuer.
Si la sentence est confirmée, le Président est alors le dernier rempart pouvant commuer la peine ou ordonner l'exécution, décision qu'il prend après avis d'un comité consultatif.
Les condamnés sont avertis au moins 24 heures avant l'exécution mais leur famille n'est avertie qu'après.
Exécutions
47 condamnés à mort dont trois femmes ont été exécutés au Botswana depuis l'indépendance du pays en 1966, dont aucun entre 1988 et 1995. Le Botswana a repris les exécutions le , date à laquelle quatre personnes ont été exécutées. Il y eut ensuite une exécution en 1998, une en 2001 et quatre en 2003. En 2001, le Botswana a été mis sous les projecteurs de la presse internationale en exécutant Mariette Bosch, une Sud-africaine blanche.