Petit séminaire de MbamouLe petit séminaire Saint-Paul de Mbamou est un établissement catholique implanté dans les années 1940 dans le département du Pool au Moyen-Congo, territoire de l’Afrique Equatoriale Française[1]. Origine et vocation de l’établissementIl s’agit d’un petit séminaire formant des garçons de la classe de Septième à la classe de Première, certains poursuivant ensuite une formation à la prêtrise dans un grand séminaire notamment celui de Brazzaville ou de Libreville. Cet établissement a été créé et dirigé par les missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit encore appelés Spiritains. Il est issu d’une mission implantée vers 1912 à la demande de Mgr Prosper Philippe Augouard qui souhaitait au sud de Brazzaville « une mission pour les Bacongo »[1] D’abord localisée à proximité du chemin de fer de la compagnie minière de Mindouli, cette mission de Mbamou situé au nord-est de Kinkala sera déplacée de 20 km en 1926 pour se rapprocher du nouveau CFCO (Chemin de Fer Congo – Océan) ayant une gare à Baratier-Kibouendé[2]. Le petit Séminaire de Mbamou a été ouvert en 1939[1] avec inauguration des locaux neufs en 1950 par Mgr Paul Biéchy. Le petit séminaire quitte Mbamou en 1986 pour Brazzaville[1]. Avant la mise en place de structures d’éducation nationale par l’état congolais, l'alphabétisation et la scolarisation au Congo a principalement été assurée par les missionnaires[3]. Les écoles des missions constituaient les principaux lieux d’éducation primaire. Les élèves repérés comme étant les plus disposés à l’apprentissage se voyaient ensuite proposer de rejoindre un des petits séminaires, comme celui de Mbamou. Le cursus était foncièrement sélectif, dans une organisation au caractère austère et disciplinaire[3]. Le séminaire de Mbamou était intervicarial, recevant des élèves venus de tous les vicariats du Moyen-Congo (Pointe-Noire, Fort-Rousset)[1] et de l’Afrique Equatoriale Française[4].
Directeurs
Anciens élèvesDes années 1940 aux années 1970, le petit séminaire de Mbamou a formé chaque année dix à quinze jeunes hommes, leur apportant un bagage intellectuel leur permettant d'accéder à des postes d'encadrement ou aux études secondaires et universitaires[3]. Une partie de l'élite intellectuelle en est issue et plusieurs anciens élèves ont joué un rôle majeur dans la vie politique et sociale du pays :
Notes et références
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