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Petrus Mosellanus

Peter Mosellanus
Description de l'image Bruttig-Fankel 10586.JPG.
Nom de naissance Peter Schade
Alias
Protogensis
Naissance
Bruttig
Décès
Leipzig
Activité principale
professeur de grec
Auteur
Langue d’écriture latin
Mouvement humanisme
Genres
Essai littéraire

Œuvres principales

Oratio de variarum linguarum cognitione paranda (1519)
Paedologia (1521)

Petrus Mosellanus (né Peter Schade en 1493 à Bruttig – d'où son surnom Prote- ou Protogensis – sur la Moselle, d'où son surnom Mosellanus; † le à Leipzig) est un humaniste, philologue et théologien catholique favorable aux idées de Martin Luther et des premiers réformateurs.

Biographie

Mosellanus fit ses études comme boursier du très thomiste[1] collège Montanus de l'Université de Cologne entre 1509 et 1511, obtenant le titre de Baccalaureus philosophiae, à peu près en même temps que Konrad Heresbach, Johannes Bockenrod et Gerhard Westerburg. Il s'inscrivit ensuite à l'été 1515 à l’Université de Leipzig, y étudia les arts libéraux et la théologie et obtint le le titre de Magister artium, puis le celui de cursor (Baccalaureus biblicus) et enfin le celui de sententiarius. En 1517 il reprit la chaire de grec ancien de cet établissement avec le titre de professeur. Il y poursuivit l'enseignement de Richard Crocus, lequel partait rejoindre l'Université de Cambridge. Au nombre des disciples de Mosellanus, on compte entre autres Julius von Pflug, Georgius Agricola, Joachim Camerarius l'Ancien et Christoph Hegendorf.

Mosellanus fit connaissance du théologien de Wittenberg Philipp Melanchthon en , et au fil des années il se noua une intime amitié entre les deux érudits, que leurs divergences théologiques (Melanchthon était luthérien) n'ébranlèrent jamais. Melanchthon assista aux derniers instants de son ami Mosellanus.

En 1519, Mosellanus prononça le discours inaugural en latin de la Disputatio de Leipzig, qu'il avait organisée pour tâcher de rapprocher le théologien catholique Johannes Eck des Réformateurs groupés autour de Martin Luther et Andreas Bodenstein (alias Karlstadt)[2] ; mais ses tentatives pour concilier les deux points de vue échouèrent. Il éprouvait de la sympathie pour les Réformateurs ; lui-même était un « érasmien convaincu[3] » – et était en correspondance suivie avec l'érudit de Bâle.

Mosellanus était enseignant de la Thomasschule zu Leipzig[4]. Il exerça la fonction de recteur de l’Université de Leipzig lors du semestre d'été de 1520 et du semestre d'été de 1523. De 1520 à sa mort, il fut préfet de collège de l’École princière de Leipzig.

Son tombeau, qui se trouvait dans l’Église Saint-Nicolas de Leipzig, a été recouvert, comme les autres sépultures, lors de l'aménagement de l'église dans le style classique. Une plaque commémorative a été apposée à l'emplacement de sa maison natale à Bruttig-Fankel, dans le quartier de Bruttig, ainsi que sur une fontaine du vieil hôtel de ville.

Une école primaire et une rue de la ville commémorent l'érudit.

Œuvres

  • Préface au Plutus d'Aristophane, Haguenau (1517)
  • Préface aux Dialogues des Morts de Lucien de Samosate, Haguenau (1518)
  • Préface et trad. latine de l'essai de Lucien : « De ceux qui se mettent aux gages des Grands » (Pro iis qui in aulis principum degunt), Leipzig
  • Préface et traduction latine d'un discours d'Isocrate : Oratio de bello fugiendo et pace servanda, Bâle, édition de 1519
  • Oratio de variarum linguarum cognitione paranda, Bâle (1519)
  • Divi Claudiani Mamerti Vienensis Galliarum Episcopi, De Statu Animæ. Libri Tres / Petro Mosellano Recognitore. - Bâle, impr. Hornken & Hitorpius, févr. 1520. Édition numérique de l'Université et Bibliothèque régionale de Düsseldorf
  • Noctes atticae. Accesserunt eruditissimi viri Petri Mosellani in easdem perdoctae adnotationes, Cologne, impr. Martin Gymnich. 1549. Édition critique des « Nuits Attiques » d'Aulu-Gelle, précédé d'une biographie : Auli Gellii Vita (éd. de 1565).
  • Discipulis suis salutem et Paedologia : essais de didactique édités à Strasbourg (1521, 1532) puis Augsbourg (1522 et 1523) et Haguenau (1522)
  • Praeceptiuncula de tempore, studiis impertiendo adolescentulis disciplinae suae commissis tradita
  • Schemata seu figurae (essai de rhétorique), Nuremberg (1527)
  • Tabulae de schematibus et tropis, Cologne (1528)
  • Tabulae in Erasmi Roterodami libellum de duplici copia, Cologne (1529)
  • Tabulae in rhetorica de Philippi Melanchthonis, Cologne (1529)
  • Categoremata ac categorias scholia (commentaires sur l'essai de Giorgio Valla, De expedita ratione argumentandi) , Bâle, édition de 1529
  • De Primis Apud Rhetorem exercitationibus praeceptiones, Augsbourg (1549)

Notes et références

Notes

  1. Ce collège avait été fondé par Heinrich von Gorkum.
  2. Université de Leipzig: la controverse de Leipzig de 1519
  3. Flood: Mosellanus, 2009, Sp. 241.
  4. Manfred Mezger, Bernhard Knick (éd.): St. Thomas zu Leipzig. Schule und Chor. Stätte des Wirkens von Johann Sebastian Bach. Bilder und Dokumente zur Geschichte der Thomasschule und des Thomanerchores mit ihren zeitgeschichtlichen Beziehungen. Breitkopf & Härtel, Wiesbaden 1963, p. 76.

Bibliographie

  • John L. Flood et Franz Josef Worstbrock (dir.), Deutscher Humanismus 1480-1520. Verfasserlexikon, vol. 2, Berlin + New York, Walter de Gruyter, 2009–2013, « Mosellanus (Schade), Petrus », p. 239-255.
  • Oswald Gottlob Schmidt, Petrus Mosellanus : Ein beitrag zur geschichte des humanismus in Sachsen, Leipzig,
  • Hermann Michel, Paedologia : Petrus Mosellanus – Lateinische Litteraturdenkmäler des 15. und 16. Jahrhunderts, Berlin, Weidmann,, .
  • R. F. Seybolt, Renaissance Student Life : The Paedologia of Petrus Mosellanus, Illinois, (trad en angl. de sa Paedologia)
  • Robert Schober, Petrus Mosellanus, 1493–1524, ein vergessener Mosel-Humanist, Coblence, Görres-Verlag,
  • Manfred Ostermann, Festschrift zur 500-Jahrfeier von Petrus Mosellanus, Gemeinde Bruttig-Fankel, 1993
  • (de) Ludwig Geiger, « Mosellanus, Petrus », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 22, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 358-359
  • (de) Heinrich Grimm, « Mosellanus, Petrus », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 18, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 170–171 (original numérisé)., cité dans (de) Frieder Jentzsch, « Rülein von Calw, Ulrich », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 22, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 222 (original numérisé).
  • Georg Erler (dir.), Die Matrikel der Universität Leipzig, vol. 1 : Die Immatrikulationen von 1409–1559, Leipzig 1895, p. 571, 587
  • Georg Erler (dir.), Die Matrikel der Universität Leipzig, vol. 2 : Die Promotionen von 1409–1559, Leipzig 1897, p. 25 et suiv., 543 et suiv.
  • Jürgen Römer, Petrus Mosellanus. Monographie eines in der Pädagogik nicht beachteten Humanisten., Ruhr-Universität Bochum, .

Voir également

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