Philippe Noguès (né le à Malestroit[1]) est un homme politiquefrançais divers gauche. Il est élu conseiller municipal d'Inzinzac-Lochrist en . De 2008 à 2012, il est adjoint au maire chargé de la Communication et de la Citoyenneté. Il est élu député le pour la XIVe législature (2012-2017), dans la 6e circonscription du Morbihan.
Biographie
Philippe Noguès naît le à Malestroit dans le Morbihan. Il grandit dans une « famille bretonne catho de cinq enfants ». Il est marié et a une fille[2], Claire.
Carrière professionnelle
Il abandonne ses études au moment de passer son bac en 1973. Il parcourt ensuite la France et l'Europe, vivant de « petits boulots ». A 26 ans, il entre chez Philip Morris comme employé, puis devient cadre commercial. En 2007, il adhère à la CFDT et crée une section d'entreprise, puis est désigné délégué syndical.
Parcours politique
Débuts
Philippe Noguès adhère au Parti Socialiste le . S'il est s'est toujours défini comme étant « un homme de gauche », c'est finalement à l'âge de 50 qu'il décide de prendre sa carte dans un parti politique, le Parti Socialiste ayant lancé en 2006 une grande campagne d'adhésions à 20€[3], avant la désignation de son candidat à l'élection présidentielle de 2007 par ses militants. A l'occasion de cette désignation, Philippe Noguès, regrettant que Lionel Jospin ne soit pas candidat, décide de soutenir la candidature de Dominique Strauss-Kahn.
Conseiller municipal d'Inzinzac-Lochrist
Philippe Noguès est sollicité en 2007 par Jean-Pierre Bageot, Maire d'Inzinzac-Lochrist, afin de travailler sur la thématique de la démocratie locale. La liste de Jean-Pierre Bageot est élue, et Philippe Noguès est élu adjoint au maire chargé de la communication et de la citoyenneté par le conseil municipal. Philippe Noguès met en place un « Observatoire de la vie citoyenne »[4], et il est, entre autres, à l’initiative des conseils de quartiers d’Inzinzac-Lochrist[5].
Député
Désigné candidat PS pour les législatives dans la 6e circonscription du Morbihan[6], il remporte les élections le avec 51,48 % des voix au second tour, battant à l’occasion un député UMP en place depuis 1993[7].
Défenseur du principe de non-cumul des mandats, il démissionne de son poste d’adjoint au maire d’Inzinzac-Lochrist en [8]. En 2014, il se représente aux municipales dans cette même commune ; la liste d'union de la gauche sur laquelle il est candidat[9] est battue. Gérée par les socialistes depuis soixante ans, la ville bascule à droite[10].
Le , il annonce quitter le PS et le groupe socialiste, critiquant le président du groupe Bruno Le Roux (« Bruno Le Roux est un véritable problème au sein du groupe. Il a une vision caporaliste de sa mission. Il ne supporte pas le débat, les contestataires. Il a créé une atmosphère détestable au sein du groupe[11] ») et arguant que « la ligne social-libérale a gagné »[12]. Son départ est accueilli avec une quasi-satisfaction par Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale[13]. Il ne sera pas suivi par d'autres députés, les frondeurs ayant tenté de le dissuader dans son geste[2]. Il siège depuis dans le groupe des députés non inscrits[14].
À nouveau candidat aux élections législatives de 2017, il échoue à retrouver son siège au premier tour, avec 10,70 % des suffrages exprimés[15].
Élections municipales de 2020
Le , Philippe Noguès déclare sa candidature aux élections municipales[16] d'Inzinzac-Lochrist. Il fonde avec plusieurs personnes, dont Francette Chauloux, élue d'opposition et ancienne adjointe à la culture, l'association « Inzinzac-Lochrist, Alternative 2020 ». Le , Philippe Noguès dévoile sa liste[17] dans le cadre des élections municipales.
Philippe Noguès et la liste « Inzinzac-Lochrist, Alternative 2020 » obtiennent le soutien de Joël Labbé[18], sénateur écologiste du Morbihan, dans le cadre de la campagne électorale.
Sa liste perd les élections en rassemblant 24,59 % des suffrages, loin derrière la liste d’Armelle Nicolas (53,27 %).
À partir d' et jusqu'à sa démission du PS il prend part au groupe des « frondeurs » parmi les députés socialistes. Il ne vote pas la confiance au Premier Ministre le s'abstient ou vote contre sur plusieurs textes de lois budgétaires[22], et vote contre la loi sur le renseignement[23].
Dans sa circonscription, il se mobilise pour le maintien de l'hôpital de Guéméné-sur-Scorff[24]. Il approuve la décision prise par la CGT de signer l'accord de compétitivité à la Fonderie de Bretagne à Caudan (filiale de Renault)[25], ce qui lui vaut d'être hué par des militants NPA à la fête de l'humanité de Lorient en 2013[26].
Il s'oppose aux Bonnets Rouges[27]. Lors du redécoupage des régions, il propose dans la presse la création d'une Assemblée de Bretagne à 5 départements dans le cadre d'une région Bretagne-Loire[28], mais dépose cependant à l'Assemblée nationale des amendements pour une fusion des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire au motif que « le rapprochement des deux régions est conforme aux souhaits des habitants ».