Au début de la guerre, Pierre Navarre est d'abord officier puis engagé volontaire au 6e régiment du génie en . Il devient ensuite aspirant, grade qu'il garde en tant que pilote aviateur.
Il est titulaire de deux citations lors de son passage dans le Génie :
« Navarre Pierre, sapeur, se trouvant à proximité d'une maison que l'explosion d'un obus venait de faire écrouler, s'est malgré le bombardement, porté au secours des blessés restés sous les décombres » ().
« Navarre Pierre, aspirant : bravoure remarquable, plein d'entrain, a guidé au cours des derniers combats, par son exemple et par ses conseils, les détachements d'infanterie privés de leurs chefs, pour l'organisation de positions conquises » ().
Au cours d'un combat aérien, du côté de Verdun le , il contraint un avion ennemi à l'atterrissage. Il est vainqueur, mais reçoit trois balles dans le bras. Pierre Navarre est évacué sur l'hôpital de Bar-le-Duc. Cela lui vaut l'obtention de la médaille militaire et les citations suivantes :
« Le 8 mars 1916, a attaqué successivement à bout portant deux avions ennemis et a forcé le premier à atterrir précipitamment : au cours du second combat, a reçu trois blessures graves ».
« Navarre Pierre, aspirant, escadrille N 69 a fait la première partie de la campagne dans le Génie où son courage et son entrain lui ont valu deux citations à l'ordre du jour. Fait preuve dans l'Aviation d'une audace [et] d'une activité admirables ».
Le , alors qu'il est muté à l'escadrille N 67 où il aurait rejoint son frère Jean Navarre, il se tue par accident au cours d'un exercice aérien au Plessis-Belleville.