L'anthropisation trop intense peut conduire à des pièges évolutifs[4]. L'ampleur et la vitesse des impacts humains sur l'environnement pourrait générer de nombreux pièges évolutifs mais paradoxalement les exemples clairs sont rares car cette notion est récente (M.A. Schlaepfer, 2002)[5] et l'identification de tels pièges reste difficile[6].
Exemples
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Les tortues marines se déplacent en s'orientant vers l'horizon le plus lumineux qui, dans les conditions naturelles, est généralement la mer. L'anthropisation a pour conséquence le développement de lumières artificielles (éclairages de bord de route, éclairages, extérieurs de maison …) vers lesquelles elles se dirigent. Les tortues courent alors de graves risques d'hyperthermie et de mort au cours des heures chaudes de la journée dans ces milieux urbanisés[7].
Chez près de la moitié des 800 espèces de figuiersdioïques, jusqu'à 95 % de la population de pollinisateurs de blastophages est éliminée chaque année dans les figues des pieds femelles longistyles (la longueur du style excède celle de l'ovipositeur des blastophages). La diécie est une stratégie évolutive qui détourne ces insectes au profit de la seule reproduction du figuier[8].
Le parasitisme semble conduire à un piège évolutif lorsque le parasite est inféodé à un hôte, voire à plusieurs successivement pour certains, mais cette interaction biologique reste développée car elle apporte de nombreux avantages évolutifs[12].
↑(en) Martin A. Schlaepfer, Paul W. Sherman, Bernd Blossey & Michael C. Runge, « Introduced species as evolutionary traps », Ecology Letters, vol. 8, no 3, , p. 241–246 (DOI10.1111/j.1461-0248.2005.00730.x).
↑(en) Martin A.Schlaepfer, Michael C.Runge, Paul W.Sherman, « Ecological and evolutionary traps », Trends in Ecology & Evolution, vol. 17, no 10, , p. 474 (DOI10.1016/S0169-5347(02)02580-6).
↑Jean-Nicolas Beisel et Christian Lévêque, Introduction d'espèces dans les milieux aquatiques, Quae, , p. 87
↑(en) M.A. Schlaepfer et al., « Introduced species as evolutionary traps », Trends Ecol. Evol., 2002, 17: 474-480
↑(en) Blair E. Witherington, « The problem of photopollution for sea turtles and other nocturnal animals », in J.R. Clemons, R. Bucholz, Behavioral approaches to conservation in the wild, Cambridge University Press, 1997, p. 303–328
↑(en) Nazia Suleman, Steve Sait, Stephen G. Compton, « Female figs as traps: Their impact on the dynamics of an experimental fig tree-pollinator-parasitoid community », Acta Oecologica, vol. 62, , p. 1–9 (DOI10.1016/j.actao.2014.11.001)
↑(en) Bruce A. Robertson, Daniel T. Blumstein, « How to disarm an evolutionary trap », Conservation Science and Practice, vol. 1, no 11, (DOI10.1111/csp2.116)
↑(en) Charlotte Bruce-White, Matt Shardlow, A Review of the Impact of Artificial Light on Invertebrates, Buglife The Invertebrate Conservation Trust, , 32 p.
↑(en) Eva Knop, Leana Zoller, Remo Ryser, Christopher Gerpe, Maurin Hörler & Colin Fontaine, « Artificial light at night as a new threat to pollination », Nature, vol. 548, , p. 206–209 (DOI10.1038/nature23288)
↑(en) J. K. Konopka, T. D. Gariepy, T. Haye, J. Zhang, B. D. Rubin, J. N. McNei, « Exploitation of pentatomids by native egg parasitoids in the native and introduced ranges of Halyomorpha halys: a molecular approach using sentinel egg masses », Journal of Pest Science, vol. 92, no 2, , p. 609–619 (DOI10.1007/s10340-018-01071-8))
Voir aussi
Bibliographie
(en) Schlaepfer M.A. et al., « Introduced species as evolutionary traps », Trends Ecol. Evol., 2002, 17: 474-480
(en) Schlaepfer M.A. et al., « Introduced species as evolutionary traps », Ecol. Lett., 2005, 8: 214-246
(en) B.A. Robertson & R.L. Hutto, « A framework for understanding ecological traps and an evaluation of existing evidence », Ecology, 2006, 87: 1075-1085