La Place Neuve est l'une des principales places de la Ville de Genève (Suisse). Depuis 1988[1], celle-ci porte officiellement le nom de Place de Neuve[2],[3], dérivant de son appellation d'origine : "Place de la Porte Neuve"[4].
Porte Neuve
La place actuelle est aménagée au-delà des anciens remparts de la vieille-ville à l'emplacement de l'une des portes de la cité médiévale : la porte de Neuve, ou porte Neuve. Cette porte a été érigée en 1564, afin de mieux protéger la ville. On a alors supprimé les portes de la Corraterie, de Saint-Léger et de Saint-Antoine, qui ont été remplacées par cette porte Neuve[5]. Elle est entrée dans l'histoire de Genève dans la nuit de l'Escalade en 1602 avec les mésaventures du pétardier Picot. En 1740, la porte est déplacée en direction du Rhône, le nouveau bâtiment est monumental et précédé d'un pont-levis. Ce bâtiment a abrité durant un temps les bureaux du généralGuillaume-Henri Dufour. Il est définitivement démoli en 1853[6],[7],[8] (à son emplacement se trouve aujourd'hui la statue du général Dufour) permettant la création d'une nouvelle place que les Genevois ont spontanément appelé Place Neuve[9]; l'administration a respecté jusqu'en 1988 cette appellation qui perdure dans le langage populaire.
Place
Cette place est devenue un haut lieu de la culture genevoise puisqu'elle est bordée par le Conservatoire de musique, installé dans le palais de la place Neuve en 1858, le Grand Théâtre — inauguré le en remplacement du Théâtre de Neuve (1 100 places) ouvert le en bas de l'actuelle rue de la Croix-Rouge[10] — et le Musée Rath édifié en 1824.
Une statue équestre érigée au centre de la place en 1884 représente le général Dufour, héros national et premier réalisateur des cartes géographiques de la Suisse.
Bordant la place, en contrebas des anciens remparts, le parc des Bastions fut le premier jardin botanique de la ville et reste un havre de paix, notamment pour les étudiants de l'Université toute proche. La place servira de terminus au premier tramway genevois mis en place vers le Rondeau de Carouge le [11]. De nos jours, plusieurs lignes de transports publics transitent par cette place.
En 1997, un projet de réaménagement de la place comprenant la construction d'un parking souterrain, a été refusé en votation populaire[12],[13].
En 2019 l'association Escouade fait poser des plaques de rue temporaires à Genève en hommage aux femmes célèbres genevoises. La Place de Neuve est ainsi renommée temporairement Place Carole Roussopoulos dans le cadre de l'initiative 100Elles[14],[15].