Située au débouché d'un raccordement dit voie navette, qui la relie à la ligne 3 bis via la station fantôme Porte des Lilas - Cinéma, elle est par ailleurs très proche géographiquement d'une seconde station fantôme, Haxo, elle-même localisée sur un deuxième raccordement dit voie des Fêtes (lequel se débranche de la ligne 7 bis au-delà de Place des Fêtes pour se raccorder également à la ligne 3 bis en aval de Porte des Lilas - Cinéma, entre les stations Porte des Lilas et Saint-Fargeau).
Histoire
La station est ouverte le en tant que terminus d'une des deux branches nord-est de la ligne 7, lesquelles se séparent du tronc commun à la station Louis Blanc. Sa desserte est alors assurée par une circulation sur deux, en provenance et à destination d'Opéra, le restant des trains étant dirigés sur l'autre antenne qui a pour origine et terminus la station Porte de la Villette.
Il était prévu dans les projets initiaux que le rôle de terminus soit attribué à la station Danube. Puis, la station Place des Fêtes fut pressentie pour assurer cette fonction avant que ne soit finalement décidé la réalisation d'une boucle à sens unique desservant successivement ces deux points, entre lesquels s'intercale le terminus « commercial » de Pré-Saint-Gervais.
À compter du , la station devient également le terminus nord-ouest d'une courte navette la reliant à l'ancienne station Porte des Lilas - Cinéma via un raccordement qui prend alors le nom de Voie navette. Cette liaison permet alors une jonction directe entre les terminus des lignes 3 et 7 sans arrêt intermédiaire, jusqu'à sa suppression le avec la mise en place du service restreint au cours de la Seconde Guerre mondiale[1]. Trop peu fréquentée, elle ne rouvre au trafic de voyageurs que du au , de 13 h 30 à 19 h 30, dans le cadre des essais du premier prototype au monde de métro sur pneumatiques, le MP 51.
Le , la station est cédée à la ligne 7 bis, dont la création à la même date résulte de la séparation de la branche dont ladite station constitue le terminus (dorénavant depuis Louis Blanc), isolée du restant de la ligne 7 sous la forme d'une ligne autonome depuis lors. Ce débranchement se justifie par la moindre fréquentation du terminus de Pré-Saint-Gervais par rapport à celui de Porte de la Villette, car ce dernier constitue également un important terminus de lignes de bus de banlieue.
Le quai est modernisé après 1988 par l'adoption du style décoratif « Ouï-dire », de couleur bleue en l'occurrence. Ceci entraîne la disparition des faïences biseautées d'origine au profit d'un carrelage blanc plat, hormis au droit de la Voie navette, qui est en grande partie isolée derrière une cloison et transformée en atelier d'entretien courant des trains. Ce dispositif vise à ménager la fragilité du matériel MF 88 en minimisant l'utilisation des voies de service sinueuses, telles que la Voie des Fêtes qui constitue un passage obligé pour l'accès à l'atelier de maintenance de Saint-Fargeau[2].
Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les couloirs de la station et la salle de distribution sont rénovés à leur tour le [3].
Fréquentation
Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 365 930 voyageurs en 2013, ce qui la place à la 301e et avant-dernière position des stations de métro pour sa fréquentation, devant Église d'Auteuil sur la ligne 10 et derrière la station Pelleport de la ligne 3 bis jusqu'alors avant-dernière, laquelle demeure toutefois la station à disposition classique la moins utilisée du réseau[4],[5]. En 2020, avec la crise du Covid-19, 226 935 voyageurs sont entrés dans cette station, laquelle retrouve ainsi la 300e position des stations du réseau pour son trafic mais cette fois sur un total de 304, repassant alors devant Pelleport rétrogradée à l'avant-dernière place[6],[7]. En 2021, sa fréquentation remonte progressivement avec 282 626 entrants comptabilisés, la reléguant cependant à la 302e position sur 304 cette année-là[8],[9].
Services aux voyageurs
Accès
La station dispose d'un unique accès intitulé « Boulevard Sérurier », constitué d'un escalier fixe attenant au no 52 du boulevard précité. Il est orné d'un édicule Guimard, lequel fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par l'arrêté du , protection renouvelée le [10]. Cet édicule a la particularité d'être agrémenté d'un des rares mâts Val d'Osne du réseau au lieu du portique en fonte caractéristique des entourages simples de style Guimard (lequel se compose habituellement de deux hauts candélabres moulurés supportant une plaque de lave émaillée, sur laquelle le mot « Métropolitain » figure dans un lettrage de style Art nouveau). La station est ainsi une des cinq du réseau à posséder un édicule Guimard associé à un totem dans un style architectural différent, avec les stations Gare de Lyon (lignes 1 et 14), Saint-Michel (ligne 4), Daumesnil (lignes 6 et 8) et Église d'Auteuil (ligne 10).
Compte tenu de l'importante profondeur de la station, l'accès au quai s'effectue au moyen d'une paire d'ascenseurs ou d'une série d'escaliers fixes. Afin que les voyageurs puissent éventuellement reprendre leur souffle, certains paliers entre les volées d'escaliers sont équipés de sièges de style « Motte » blancs et gris disposés par paires, les assises n'étant ordinairement installées que sur les quais. Cette particularité se retrouve à la station Buttes Chaumont sur la même ligne et a également existé à la station Télégraphe sur la ligne 11 avant la rénovation de ses couloirs d'accès en 2009.
Quai
Pré-Saint-Gervais est une station de configuration particulière : elle possède un quai central encadré par deux voies sous une voûte elliptique ; celle de gauche dans le sens de circulation des rames est empruntée par les trains provenant de Place des Fêtes, tandis que celle de droite, en grande partie isolée derrière des locaux techniques, sert au garage des trains mais également d'atelier de maintenance (poste de visite renforcée).
C'est cette seconde voie (aussi appelée Voie navette, ouverte le ) qui rejoint la Voie des Fêtes en amont de l'ancienne station Porte des Lilas, avant de finir en voie de tiroir (garage)[1].
Le terminus « commercial » de Pré-Saint-Gervais joue le rôle de terminus technique, avec les temps nécessaires à la régulation et de pause pour les conducteurs. Il est utilisé pour un arrêt prolongé des rames sans contraindre les voyageurs d'en descendre (hormis lorsqu'elles se dirigent en position de garage).
La décoration est de style « Ouï-dire » bleu : le bandeau d'éclairage, de même couleur, est supporté par des consoles courbes en forme de faux. L'éclairage direct est blanc tandis que l'éclairage indirect, projeté sur la voûte, est multicolore. Les carreaux en céramique blancs sont plats et recouvrent les piédroits, la voûte et les tympans ; ceux du côté de la voie de garage et maintenance conservent cependant leur carrelage blanc biseauté d'origine. Les cadres publicitaires sont en céramique bleue de forme demi-cylindrique et le nom de la station est inscrit sur des plaques émaillées, en lettre capitales côté voie et en police de caractèresParisine sur le quai, lequel dispose de sièges de style « Motte » bleus et de banquettes « assis-debout » de même teinte.
Dans le cadre du projet de fusion des lignes 3 bis et 7 bis, la station perdrait son rôle de terminus technique pour devenir une simple station de passage, desservie par les rames en direction de Château-Landon (nouveau terminus au-delà de Louis Blanc), tandis que la station fantôme voisine Haxo serait alors ouverte au public et desservie uniquement par les circulations en direction de Gambetta, terminus sud de la ligne 3 bis.
↑Le nombre de 302 stations n'inclut pas la particularité de la station externe Funiculaire de Montmartre. Celle-ci est en effet considérée par la RATP comme une station de métro (avec deux points d'arrêts) et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2013.
↑Le nombre de 304 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 305 stations et non 304 en 2020.
↑Le nombre de 304 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 305 stations et non 304 en 2021.
↑« Le Piéton de Paris : Quartier de la Mouzaïa », sur pietondeparis.canalblog.com, (consulté le ) : « la rue de Bellevue était couronnée de six moulins , le moulin Vieux , le moulin Neuf , le moulin Basset , le Petit Moulin , le moulin de la Motte et le moulin du Costre ».