On y accède, depuis Lourmarin à l'est, par la route départementale 27 qui traverse la commune sur un axe est-ouest au sud du bourg, puis la route départementale 118.
Les routes départementales 59 et 139 passent aussi sur la commune, au sud du bourg.
Une voie ferrée traverse la commune sur un axe est-ouest dans la plaine située au sud du village.
La commune est située entre, au nord, le flanc sud du massif du Luberon où se trouve le point le plus haut et, au sud, la vallée de la Durance où se trouve le point le plus bas.
Le massif du Luberon est un massif montagneux formé de terrains du secondaire (crétacé inférieur) et la plaine de la Durance est une plaine alluvionnaire.
Hydrographie
Le ruisseau de Laval coule vers le sud depuis le massif du Luberon.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 690 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cadenet », sur la commune de Cadenet à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 703,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Puyvert est desservie par trois lignes de car Trans-Vaucluse : la ligne no 8 : Cavaillon - Pertuis, la ligne no 9-1 Apt-Aix-en-Provence et la ligne no 9-2 : Pertuis - Puyvert.
Urbanisme
Typologie
Au , Puyvert est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Cadenet[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (44,6 %), forêts (20,6 %), terres arables (16,8 %), cultures permanentes (10,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,9 %), zones urbanisées (3,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La forme la plus ancienne est Podio Viridi, attestée en 1300. Ce toponyme suggère sa traduction actuelle en puy vert[15].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
C’est dans cette commune, au quartier de Lombarde, qu’ont été découvertes les stèles anthropomorphes dites « de Lauris ». Elles sont le témoignage d’une importante activité agricole sur les rives de la Durance au cours du quatrième millénaire avant notre ère[16].
Moyen Âge
Dès le haut Moyen Âge, ce terroir agricole fut la propriété des bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. À la fin du XIe siècle, ils y installèrent la priorale de Saint-Pierre de Méjean (Sancti Petri de Medianis), qui resta leur propriété jusqu’au XVe siècle[17], et qui eut le pas sur leurs douze autres prieurés implantés dans le Luberon. Les fresques du XIIe siècle qui l’ornaient sont maintenant dans un musée suisse[18]. L’église paroissiale fut également leur propriété au XIVe siècle[17].
Puyvert est dans la première moitié du XIe siècle le plus ancien témoin, à propos du troubadourPierre d'Auvergne qui s'y est retiré en 1047, de fêtes aux flambeaux et de joutes poétiques qui préfigurent les jeux floraux[19].
Le fief de Puyvert relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Puyvert, lui est donnée, et en fait partie jusqu'à sa mort, vers 1250[20].
Le premier seigneur civil est Raymond de Puyvert au début du XIVe siècle et un acte cite : de Podio Veridi en 1300. À sa mort en 1323, son fief passe à son épouse Bérangère et vers 1350, leur fille, Doulciane de Puyvert, veuve de Guillaume de Villemus, en rend hommage à la reine Jeanne[16].
Cette seigneurie, qui dépend de la viguerie d’Apt, passe au XVe siècle aux Oraison de Cadenet. Un premier acte d’habitation fut probablement passé à cette époque avec des Vaudois pour mettre en valeur les terres abandonnées[21].
Renaissance
Les Vaudois ne furent pas épargnés en 1545 par les troupes du Parlement d'Aix sous la conduite des sinistres Jean Maynier baron d’Oppède, et Paulin de La Garde. Les ruines du village vaudois se trouvent toujours à la Gardette, colline dominant l'Aigue-Brun. La base de celle-ci, creusée par plusieurs grottes, a dû servir d’habitation rupestre. Une des tours de défense a été aménagée en pigeonnier[21].
Période moderne
Un second acte d'habitation daté du permit au vicomte de Cadenet, marquis d’Oraison, de faire revivre sa seigneurie sur l'emplacement de l'actuel village[21].
Période contemporaine
Les archives municipales gardent trace d’une délibération du conseil municipal après le coup d’État du 2 décembre 1851 ; les édiles y déclarent : « Le conseil a été unanime que le rétablissement de l’Empire Français sous le nom de Louis Napoléon Bonaparte est indispensable et il prie l’autorité supérieure d’accepter cette proposition »[21].
Points d'apport volontaire pour le verre, les journaux et les emballages.
La commune fait partie du syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) Durance-Luberon qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui regroupe 21 communes des 23 communes (Lourmarin et Vaugines n'en font pas partie) des deux cantons de Pertuis et de Cadenet a pour compétence la distribution de l'eau et l'assainissement. Il a été créé en 1989 par transformation du syndicat intercommunal créé en 1946 mais qui n'avait comme compétence que la distribution de l'eau. Il comprend 42 membres (deux par commune). Son président est Maurice Lovisolo (vice-président du conseil général de Vaucluse)[25]. Le prix de l'assainissement est variable dans chaque commune (à cause de la surtaxe communale) alors que celui de l'eau est identique[26].
Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Puyvert en 2009[27]
Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 819 habitants[Note 5], en stagnation par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune possède une salle de fitness, l'Ener Gym Puyvert.
Santé
La commune possède un médecin. Pharmacies les plus proches à Cadenet (au sud-est) et à Lauris (au sud-ouest). Les hôpitaux les plus proches sont Salon-de-Provence, Apt et Pertuis distants d'une vingtaine de kilomètres.
Services publics
Service postal
Une boite aux lettres se trouve au centre du village avec des relevés journaliers.
Centre de secours
La commune dépend du centre de secours principal ultra-moderne de Pertuis qui couvre les cantons de Pertuis et de Cadenet, ce qui représente 51 617 hectares dont 21 028 hectares de forêts. Ce centre a été inauguré le [38]. Pour accomplir leurs missions les pompiers de Pertuis disposent de 31 véhicules pour l'aide aux personnes.
La commune produit des vins AOCluberon (AOC). Les vins qui ne sont pas en appellation d’origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays d'Aigues[40].
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, direct ou indirect, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme de détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[41].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le pigeonnier : unique vestige d'un ancien château du XIVe siècle situé sur la colline du Jas de Puyvert, il fut déchu au XVIIIe avec le droit de pigeonnier, privilège des seigneurs féodaux. On trouve à l’intérieur de ce pigeonnier 3 000 boulins en terre cuite vernissée de quatre couleurs différentes liés au mur par du plâtre. Il a été intégralement restauré par le parc naturel régional du Luberon.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Cadenet comprend deux villes-centres (Cadenet et Lauris) et trois communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bGuy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN1254-9371), (ISBN2-906162-54-X), p. 225.
↑Hervé Aliquot, Peintures romanes dans la basse vallée du Rhône, Mémoires de l'Académie de Vaucluse, 1987, p. 279.
Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.